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L’hippodrome de Băneasa

Le loisir a été un des nouveaux concepts, qui ont fait fortune parmi les Roumains à l’époque, donnant un coup de pouce au développement des villes roumaines et à l’économie du pays et influençant en même temps le mental collectif. Or, une des grandes attractions des élites bucarestoises d’avant 1945 a été l’hippodrome de Băneasa. Importante arène hippique pendant une quarantaine d’années, cet hippodrome est presque oublié de nos jours.Mais commençons par le commencement. En 1875 était fondé à Bucarest le Jockey Club Roumain, avec pour objectif d’améliorer le Pur-sang anglais. C’était 3e club de ce genre créé au monde, après ceux d’Angleterre et de France. Un Jockey Club avait existé à Iași, dès 1862, mais il a fusionné avec le club bucarestois en 1875. Le but du Jockey Club roumain était non seulement de contribuer à l’amélioration des races de chevaux, mais aussi d’organiser des compétitions hippiques, pour tester les qualités des animaux élevés.

L’hippodrome de Băneasa
L’hippodrome de Băneasa

, 03.01.2021, 13:40

Le loisir a été un des nouveaux concepts, qui ont fait fortune parmi les Roumains à l’époque, donnant un coup de pouce au développement des villes roumaines et à l’économie du pays et influençant en même temps le mental collectif. Or, une des grandes attractions des élites bucarestoises d’avant 1945 a été l’hippodrome de Băneasa. Importante arène hippique pendant une quarantaine d’années, cet hippodrome est presque oublié de nos jours.Mais commençons par le commencement. En 1875 était fondé à Bucarest le Jockey Club Roumain, avec pour objectif d’améliorer le Pur-sang anglais. C’était 3e club de ce genre créé au monde, après ceux d’Angleterre et de France. Un Jockey Club avait existé à Iași, dès 1862, mais il a fusionné avec le club bucarestois en 1875. Le but du Jockey Club roumain était non seulement de contribuer à l’amélioration des races de chevaux, mais aussi d’organiser des compétitions hippiques, pour tester les qualités des animaux élevés.

La première course de chevaux a eu lieu en 1875, année de la création du club. Le président d’honneur du Jockey Club était le futur roi de Roumanie, Carol I. Ce fut lui qui inaugura le club et, après lui, tous les rois de Roumanie allaient le présider. Pourtant, la personnalité à avoir contribué le plus à son développement a été l’homme politique conservateur Alexandru Marghiloman, considéré comme le père de l’hippisme roumain. L’élevage et l’amélioration des races de chevaux ainsi que l’organisation de courses a mené à l’apparition d’un nouveau sport, l’hippisme, qui avait besoin d’un lieu pour être pratiqué. En 1881 le premier hippodrome fut construit dans le nord de la capitale. Une vingtaine d’années plus tard, l’ancien hippodrome est démoli et un autre est construit, sur le même emplacement, qui n’en cédait en rien aux autres hippodromes d’Europe.

L’historien Cezar Buiumaci, un spécialiste de l’histoire de la ville de Bucarest, connaît très bien les transformations que celle-ci a connu au fil du temps. L’hippodrome de Băneasa a été construit par le Jockey Club. Les travaux ont démarré en 1902 et ont duré 7 ans, le vice-président du club, l’homme politique Alexandru Marghiloman, ayant signé un contrat avec l’entrepreneur Leopold Schindl. Parmi les initiateurs du projet figurait le maire de la capitale, Nicolae Fleva, qui a mis à la disposition du club le terrain qui allait accueillir l’hippodrome. Celui-ci fut l’œuvre de l’architecte Ion D. Berindei, qui l’a conçu d’après le modèle des hippodromes de Longchamp et de Chantilly. La couverture des tribunes a été construite sans piliers. On dit que, pour vérifier sa résistance, on y avait fait monter tout un régiment de l’armée, avec l’architecte Berindei à sa tête.


Les courses hippiques étaient très populaires à l’époque et l’hippodrome était devenu un important lieu de loisir, raconte Cezar Buiumaci. L’hippodrome avait une capacité de 5.000 personnes, pourtant, très souvent, il accueillait 3 ou 4 fois plus. Il a été inauguré avec faste en présence de la famille royale et de nombreux invités de marque. L’on y organisait des courses de galop (les jeudis et les dimanches) et de trot (qui se déroulaient le mercredi et le samedi). L’hippodrome était fréquenté par l’élite de la ville et il devint également le lieu de promenade préféré des Bucarestois. Il était placé au bout de l’avenue Kiseleff, sur le côté de laquelle allait être aménagé, vers le milieu du 20e siècle, l’actuel Parc Herăstrău. Celui-ci fut créé à l’initiative du roi Carol II, à l’occasion la deuxième édition du Mois de la ville de Bucarest. Cette fête a eu des conséquences bénéfiques pour cette zone : l’Arc de Triomphe fut rénové, la place située à l’entrée du nouveau parc fut réaménagée, créant ainsi une ambiance des plus agréables. Toute la zone allait devenir un lieu de loisir privilégié. L’hippodrome attirait, lui, des gens de toutes les catégories sociales, depuis les curieux qui y venaient même de province, jusqu’aux passionnés de courses de chevaux. Pourtant, l’hippodrome a accueilli aussi d’autres événements, comme par exemple la démonstration aérienne faite à Bucarest, en 1909, par le pionnier de l’aviation française Louis Blériot.

Considérées comme des loisirs bourgeois, incompatibles avec le mode de vie prolétaire promu par le régime communiste installé en Roumanie en 1945, les courses de chevaux ont été interdites, l’hippodrome étant démoli, ajoute Cezar Buiumaci. Pendant le régime communiste, en effet, l’hippodrome de Băneasa a été démoli et « Casa Scînteii/La Maison de l’étincelle » (actuelle Maison de la presse) fut élevée à sa place. « La Maison de l’étincelle » est un immense édifice d’inspiration soviétique. Un centre d’exposition consacré aux réalisations de l’économie nationale allait être également construit à proximité. Recréé après la chute du communisme, en décembre 1989, le Jockey Club roumain organise encore des courses de chevaux. Pourtant, l’hippodrome qui les accueille se trouve à Ploiești, ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de la capitale de la Roumanie. (trad. Dominique)

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