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Le sanctuaire néolithique de Parța

Les monuments du passé sont fascinants et plus ils sont anciens, plus cela est vrai. C’est le cas du sanctuaire de la commune de Parța. Situé dans le comté de Timiș, dans le sud-ouest de la Roumanie, il a commencé à susciter l’intérêt du public au moment où il a été transformé en musée. Ces vestiges datent de l’époque néolithique et ils font partie d’un ensemble de sites archéologiques découverts au 19e siècle. Le sanctuaire a été partiellement restauré dans les années ’80 et une copie en miniature, contenant des artefacts trouvés sur les lieux, a été accueillie par le Musée « Huniade » de Timișoara. Une quarantaine d’années s’est écoulée depuis et les spécialistes estiment que le moment était venu de faire de ce sanctuaire un site touristique.

Le sanctuaire néolithique de Parța
Le sanctuaire néolithique de Parța

, 13.09.2020, 09:55

Leopold Ciobotaru, archéologue au « Musée du Banat » de Timișoara nous parle de ce projet. « Le sanctuaire est une construction de 10 – 11 m de long et 6 m de large, constituée de plusieurs pièces et comportant plusieurs sorties. Des éléments rituels y sont à retrouver. Le sanctuaire est imposant et spectaculaire. Bien que très ancien, il s’est relativement bien conservé et il a pu être reconstitué dans de bonnes conditions. Nous envisageons de placer près du sanctuaire les objets récupérés sur le site et plusieurs autres vestiges découverts lors des fouilles archéologiques de Parța. »

Plusieurs sites archéologiques datant du néolithique existent au Banat, contrée du sud-ouest de la Roumanie. Les vestiges appartiennent la culture Turdaș – Vinča, répandue sur le territoire actuel de la Serbie et à retrouver dans certaines régions plus petites de Bulgarie et de Roumanie. Découverte par l’archéologue serbe Miloje Vasić en 1908, cette culture remonte à la période comprise entre 5700 et 4500 av. J-Chr. Leopold Ciobotaru souligne la richesse archéologique du néolithique au Banat. « Dans la zone de Parța il y a plusieurs sites archéologiques, dont celui-ci est peut-être le plus connu. Il est situé sur la rive de la rivière Timiș. Celle-ci dessine un méandre et l’eau ne cesse d’éroder les rives – y compris le terrain sur lequel se trouve le site, de sorte qu’avec le temps, des îlots s’y sont formés, constitués de restes de ce site archéologique. Dès le 19e siècle, les habitants de la zone ont trouvé à Parța des statuettes et des fragments de récipients qu’ils ont apportés à Timișoara, enrichissant, au fil du temps, les collections de notre musée. Des fouilles archéologiques y ont été entreprises durant l’entre-deux-guerres et surtout après la seconde guerre mondiale, grâce au projet d’envergure mis en œuvre dans les années ’80 par le professeur Gheorghe Lazarovici. Des livres ont été consacrés au site de Parța et des étudiants en archéologie l’ont choisi comme sujet de leur spécialisation. »

Etudier et mettre en valeur les découvertes des archéologues et des historiens sert à connaître la manière dont les êtres humains vivaient dans le passé. Cela reste valable pour le sanctuaire de Parța. Leopold Ciobotaru. « Un tel musée était nécessaire pour mieux mettre en valeur ces vestiges. Il offre au public une réplique en miniature du sanctuaire, ouvrant en même temps l’accès aux nombreux objets qui y ont été trouvés et qui gisent encore dans des entrepôts. Mettre sur pied un musée à Parța est la meilleure solution, pour qu’il soit proche des vestiges et pour offrir au public un nouvel site culturel à visiter à l’extérieur de la ville. Notre musée a un équivalent en Serbie, où nos partenaires construisent, eux aussi, un musée consacré, lui, à la période médiévale. Les deux sites historiques peuvent être mis en rapport et visités ensemble. »

En étudiant les vestiges de Parța – et non seulement – on constate qu’il y a des milliers d’années, les hommes travaillaient, priaient, socialisaient. Quel était le mode de vie des habitants des parages au néolithique ? Leopold Ciobotaru.« La période que nous étudions est le néolithique moyen et nous y découvrons la culture du Banat. Elle se caractérise par de grands habitats entourés de fossés de défense et de palissades. Les habitats comportaient plusieurs maisons, voire des dizaines de maisons, dont certaines avaient un étage. Ce sont donc des constructions solidement bâties, entre lesquelles il y avait des ruelles. On peut parler d’habitats proto-urbains, d’un ensemble de communautés de plus grandes dimensions qui s’étaient organisées dans la plaine du Banat. Les conditions y étaient propices, la rivière était tout près. Les principales occupations des hommes durant cette période du néolithique étaient l’agriculture, l’élevage et la chasse. L’endroit était très bien choisi, c’est pourquoi leurs habitats se sont développés et la vie a évolué dans cette région. Au fil du temps, à cause des fluctuations de la rivière, des habitats ont été construits sur des terrasses. La vie y a continué jusqu’à la fin du Moyen-Âge et le village situé à proximité existe encore de nos jours. Les gens du néolithique fabriquaient des outils, utilisant les ressources connues à l’époque : la pierre, l’os, la peau des animaux et d’autres matériaux organiques d’origine animale et végétale. Le métal n’était pas encore connu, mais ils se débrouillaient avec ce qu’ils trouvaient et réussissaient à exploiter les ressources dont ils disposaient. C’était une communauté très dynamique, qui a réussi à construire des temples. Ce n’est pas peu de chose, vu que ça se passait il y a des milliers d’années. »

De nos jours, le sanctuaire de Parța est un lieu de recherche scientifique, un musée et un site touristique. A travers les millénaires, par les objets qu’ils ont créés, les hommes du néolithique nous parlent d’eux-mêmes. (Trad. : Dominique)

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