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Le Musée d’art de Timisoara

Entre 1552 et 1716, après 164 ans de suzeraineté ottomane sur la région roumaine du Banat, son chef lieu, Timișoara, sera occupé, en 1716, par les troupes autrichiennes. De 1718 à 1918, lorsque le Banat deviendra enfin roumain, la ville fera partie intégrante de lEmpire des Habsbourg. A compter de 1718, Timisoara connaît une époque florissante, sous légide de la Maison de Habsbourg. Lempereur Carol VI va fonder lAdministration du Banat, cette nouvelle province impériale, avec Timisoara à sa tête. Un ample programme de transformation urbanistique va, dans ce contexte, démarrer.

Le Musée d’art de Timisoara
Le Musée d’art de Timisoara

, 04.11.2018, 13:30



Le Palais baroque, sis de nos jours place de lUnion, au centre historique de la ville, et abritant le Musée dArt, représente un des témoins architecturaux de cette époque dor. Le directeur du musée, lhistorien Victor Neumann, nous fait plonger dans latmosphère de lépoque : « Le Palais a été érigé de 1733 à 1752. Il devient dabord la résidence du gouverneur, puis du président du comté de Timis, étant de fait le siège de ladministration du Banat. Entre 1718 et 1779, le Palais abrite dans ses locaux tant ladministration que les appartements de certains hauts fonctionnaires. Les plans du Palais, on les doit aux ingénieurs autrichiens. Des ouvriers sont venus de Vienne pour le bâtir. Une bonne partie des bâtiments érigés pendant la période ottomane a été rasée. Timișoara est lune des rares villes européennes qui a été presque entièrement détruite à un certain moment de son histoire, pour être reconstruite à partir de zéro, au 18e siècle. »



Le visage de Timișoara change tout au long de ce siècle, les formes et les volumes du baroque tardif, style plus sobre et assez typique en toute lEurope centrale, laissant leurs traces indélébiles dans larchitecture de la ville. La répartition fonctionnelle des espaces commence à montrer son utilité pratique. Le rez-de-chaussée est généralement occupé par des espaces aux fonctions administratives et commerciales, alors que les étages servent surtout aux habitations. Les fenêtres des appartements donnent sur la rue, tandis que des passages voutés assurent laccès aux annexes situées dans les cours intérieures. Le Palais baroque suit les mêmes principes. Il sera Palais administratif du comté de Timis jusquen 1778, siège de la Préfecture entre 1778, le moment de lannexion du Banat à la Hongrie, et jusquau mois de juin 1848. Enfin, après la défaite de la révolution magyare, il servira, à partir de 1849, de siège du gouvernement du Banat et de la Voïvodine. Victor Neumann. « Le Palais est dabord le siège de ladministration autrichienne et serbe de la ville. Il compte le rez-de-chaussée et deux étages. Il a aussi deux cours intérieures, des annexes, des étables, des entrepôts que lon peut encore observer au 19e siècle. Le rez-de-chaussée est occupé par la chancellerie du Banat et sert de bureau des recettes destiné aux militaires. Pendant tout le 19e siècle et au début du 20e siècle, il continue de faire office de siège administratif régional. La préfecture y élit domicile à partir de 1918, lorsque la région du Banat intègre le Royaume de Roumanie. Après la Seconde Guerre Mondiale, pendant la période communiste, cest lUniversité dAgronomie et de Médecine vétérinaire qui prend possession des lieux. Enfin, ce nest quà compter de 1990 que le Palais abrite le musée dart de la ville ».



Fin 19e, le Palais barque subit des transformations qui lamènent à son apparence actuelle. La restauration subie à lépoque suit la mode de ce que lon appelait le « style épuré ». Les travaux sont dirigés par larchitecte et entrepreneur Jakob-Jacques Klein, originaire de Cernauti, et se déroulent entre 1885 et 1886. Aujourdhui, le Palais baroque de Timisoara appelle à de nouveaux travaux de restauration, censés lui faire retrouver aussi bien son charme dantan quune meilleure mise en valeur des collections dart moderne et religieux quil abrite. (Trad. Ionut Jugureanu)

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