L’Orchestre Philharmonique «Georges Enesco» fête ses 150 ans
Le concert d’ouverture a été marqué par deux présences roumaines de la diaspora. Il a été donné par l’Orchestre Symphonique et le Chœur de l’Orchestre Philharmonique « Georges Enesco », sous la baguette du célèbre chef d’orchestre roumain Christian Badea, établi aux Etats-Unis, mais qui collabore fréquemment avec l’Orchestre Philharmonique de Bucarest. Le programme a inclus des chefs d’œuvres de la musique roumaine et universelle: « Isis » par Georges Enesco, « Le concert en la mineur pour le piano et l’orchestre, op. 54 » par Robert Schumann et la « Symphonie no. 7, en ré mineur, op. 70 » par Antonin Dvorak.
Luana Pleşea, 23.01.2018, 14:39
Le concert d’ouverture a été marqué par deux présences roumaines de la diaspora. Il a été donné par l’Orchestre Symphonique et le Chœur de l’Orchestre Philharmonique « Georges Enesco », sous la baguette du célèbre chef d’orchestre roumain Christian Badea, établi aux Etats-Unis, mais qui collabore fréquemment avec l’Orchestre Philharmonique de Bucarest. Le programme a inclus des chefs d’œuvres de la musique roumaine et universelle: « Isis » par Georges Enesco, « Le concert en la mineur pour le piano et l’orchestre, op. 54 » par Robert Schumann et la « Symphonie no. 7, en ré mineur, op. 70 » par Antonin Dvorak.
La soliste était la pianiste Dana Ciocârlie, établie en France, dont l’album « L’intégrale en direct des œuvres pour le piano solo de Robert Schumann » a eu des échos extraordinaires en France.Toujours dans le cadre de l’année anniversaire, pendant le premier semestre de l’an 2018, des noms sonores seront à l’affiche des concerts symphoniques et des récitals de l’Orchestre Philharmonique « Georges Enesco ». Andrei Dimitriu, le directeur général de l’Orchestre Philharmonique, a mentionné quelques-uns d’entre eux track: « Christian Zacharias est un nom que vous devriez retenir. Elisabeth Leonskaja. Andrei Ioniţă, laurée du Concours International Ceaikovski – il n’y a pas beaucoup de roumains qui réussissent à arriver à Moscou et à gagner un concours de cette envergure.
La pianiste Elizabeth Sombart, qui est liée à la Roumanie par sa grand-mère, la fille du biologiste roumain Nicolae Leon. Les chefs d’orchestre Camil Marinescu et Cristian Măcelaru. Parmi les concerts et les récitals, Elizabeth Sombart va avoir un premier concert à la fin du mois de janvier et un autre en mai, quand elle va lancer aussi un livre sur la vie de son aïeul, le docteur Nicolae Leon ».Les 150 ans de l’Orchestre Philharmonique « Georges Enesco » sont célébrés non seulement à travers des concerts, mais aussi avec une série de conférences avec des invités de grande valeur. Ainsi, on va reprendre les conférences de l’Athénée, qui auront comme invités, dans le deuxième trimestre de cette année, deux lauréats du prix Nobel: le chimiste français Jean-Marie Lehn, le Prix Nobel pour la Chimie en 1987, et le chercheur Stefan Hell, citoyen allemand d’origine roumaine, le Prix Nobel pour la Chimie en 2014.
Une autre série de conférences va se dérouler à la fin du mois de mars. Andrei Dimitriu revient au micro : « Quelque chose de très intéressant pour cette année et une nouvelle absolue pour la Roumanie est un festival de conférences de culture générale, créé en partenariat avec la Fondation Humanitas Aqua Forte, qui rassemble des noms consacrés d’intellectuels roumains qui vivent en Roumanie ou à l’étranger: Gabriel Liiceanu, Horia-Roman Patapievici, Andrei Pleşu, Victor Stoichiţă, Mircea Cărtărescu, le docteur Martin S. Martin, Valentin Naumescu – docteur ès sciences politiques. Les thèmes sont liés aux questions d’intérêt commun et débattus dans l’idée de proposer à la société roumaine, un peu bouleversée et inondée par des faux thèmes, les problèmes réels auxquels se confronte une société qui désire être européenne et civilisée ».
Fondée en avril 1868, « La Société Philarmonique Roumaine », dirigée par Eduard Wachmann, avait comme but l’organisation d’un orchestre symphonique permanent, en vue de la propagation culturelle musicale et de la popularisation des chefs-d’œuvre de la musique classique. Le premier concert a eu lieu le 15 décembre du même an, sous la baguette de son initiateur. Apres l’inauguration du palais de l’Athénée Roumain, le 5 mars 1889, les concerts ont commencé à avoir lieu dans cette salle, comme c’est toujours le cas, l’Athénée Roumain devenant l’emblème de la culture roumaine et le siège de l’Orchestre Philharmonique.
Voila ce que nous a déclaré Andrei Dimitriu, sur le lieu que la Philharmonie devrait occuper à présent: « Un pays doit avoir une place honorable dans la grande culture. Je me souviens de ce que disait Eugeniu Sperantia, un sociologue roumain d’entre les deux-guerres, que seulement l’élite intellectuelle bâtit quelque chose, les autres peuvent seulement être des consommateurs. En suivant cette idée, je pense que l’Orchestre Philharmonique est, sans doute, une institution fanion. C’est le meilleur orchestre symphonique de Roumanie. Bien sur qu’on voudrait qu’il compte aussi dans l’espace musical européen et international. Voila notre responsabilité. Je suis tout à fait contre le début sur la scène de l’Athénée des « promesses » qui ne vont jamais être honorées. La scène de l’Athénée doit consacrer. J’attends des homologations de l’étranger et puis une consécration ici à l’Orchestre Philharmonique, si on veut vraiment que cette institution compte ». (Trad. Nadine Vladescu)