« Framing the Change »
Organisée au Royaume-Uni par l’Institut culturel roumain de Londres en partenariat avec les festivals roumains Astra Film de Sibiu et One World Roumanie, mais aussi avec les festivals britanniques de Sheffield Doc Fest et d’Open City Doc, la première rétrospective du film documentaire roumain contemporain se déroule du 26 avril au 31 juillet sous le titre « Framing the Change » / « Encadrer le changement ». Plus de 30 films et événements se trouvent à l’affiche de ce projet qui se propose d’offrir au public une incursion dans l’univers roumain des deux dernières décennies. Les documentaires révèlent donc de l’actualité roumaine sous différents aspects : les effets de la migration en masse, la perspective religieuse et laïque, l’écart entre l’éducation à l’école et celle en famille, ou encore l’histoire récente du pays. Le festival comporte aussi une sélection de films qui proposent des introspections dans la vie personnelle de leurs réalisateurs ou qui mettent en lumière la variété de styles et l’esthétique différente qui se retrouvent dans le cinéma roumain contemporain.
Corina Sabău, 17.07.2021, 10:23
Organisée au Royaume-Uni par l’Institut culturel roumain de Londres en partenariat avec les festivals roumains Astra Film de Sibiu et One World Roumanie, mais aussi avec les festivals britanniques de Sheffield Doc Fest et d’Open City Doc, la première rétrospective du film documentaire roumain contemporain se déroule du 26 avril au 31 juillet sous le titre « Framing the Change » / « Encadrer le changement ». Plus de 30 films et événements se trouvent à l’affiche de ce projet qui se propose d’offrir au public une incursion dans l’univers roumain des deux dernières décennies. Les documentaires révèlent donc de l’actualité roumaine sous différents aspects : les effets de la migration en masse, la perspective religieuse et laïque, l’écart entre l’éducation à l’école et celle en famille, ou encore l’histoire récente du pays. Le festival comporte aussi une sélection de films qui proposent des introspections dans la vie personnelle de leurs réalisateurs ou qui mettent en lumière la variété de styles et l’esthétique différente qui se retrouvent dans le cinéma roumain contemporain.
Réalisée par Adina Marin, la première partie de cette rétrospective cinématographique propose des noms tels Alex Brendea, Dumitru Budrala, Radu Ciorniciuc, Răzvan Georgescu, Oana Giurgiu, Florin Iepan ou Alexandru Solomon, pour vous donner seulement quelques exemples. Adina Marin : « Je me suis réjouie de mettre en place ce projet qui a eu comme point de départ une initiative de Magda Stroe, qui dirige l’ICR de Londres. C’est elle qui a voulu réaliser une petite rétrospective du film documentaire roumaine et c’est grâce à ses efforts que le projet a fini par se concrétiser sous la forme actuelle. Au fur et à mesure que le temps passe, le documentaire roumain est devenu un sujet de plus en plus ample et compliqué que l’on n’aurait pas pu épuiser en deux ou trois projections. Quant à la sélection des titres, je dois dire qu’au moment où l’on se propose de faire une rétrospective, soit on met à l’affiche tous les films sortis dans cette période-là, ce qui est impossible, soit on finit par faire un choix qui est automatiquement subjectif. Or, mon petit côté subjectif m’a poussée à regarder en arrière, vers tous les documentaires à l’affiche déjà du Festival Astra Film pour en choisir ceux ayant marqué un tournant dans la carrière de leur réalisateur ou ceux ayant raconté des histoires d’actualité. Cela m’a beaucoup touchée de revoir tous ces films pour faire mon choix. Ce fut comme si j’avais rencontré d’anciens copains. J’étais très curieuse de voir l’impact que tous ces films auraient pu encore avoir une fois les années passées. Et, à ma grande surprise, je me suis rendu compte qu’en fait, l’une des qualités du film documentaire, c’est sa force de rester d’actualité. Il n’est pas périssable. Bien sûr, on peut avoir affaire à une technologie dépassée, mais quelle que soit l’évolution des techniques, le documentaire conservera cette qualité de surprendre tel ou tel moment, tout en offrant au public des connotations diverses. »
En ouverture de la rétrospective du film documentaire roumain contemporain de Grande Bretagne – une discussion avec Adina Marin du Festival Astra Film, Andrei Rus de One World Roumanie, Cíntia Gil de Sheffield Doc Fest et Michael Stewart d’Open City Docs, animée par le journaliste Jonathan Romney. Adina Marin : « J’ai trouvé très intéressante cette proposition lancée par l’ICR de Londres d’organiser ce débat qui nous a permis, à moi et à Andrei Rus, d’argumenter le choix des films auquel on avait procédé. Quant aux invités, les discussions se sont déroulées entre des gens qui, d’une manière ou d’une autre, sont entrés en contact avec le documentaire roumain ces 20 dernières années. La discussion s’est avérée très intéressante, surtout qu’elle a mis en lumière plusieurs points de vue, en dehors de notre perspective à nous, les programmateurs du festival. Je me suis réjouie de me retrouver en présence de Jonathan Romney qui s’intéresse non seulement au film documentaire, mais au cinéma roumain en général et dont les chroniques, je les lis depuis des années. Notre débat est intervenu peu de temps avant le Gala des Oscars. Cela nous a permis de créer une sorte de pont entre le documentaire « Sur la route », réalisé par Dumitru Budrala en 1998 et « l’Affaire Collective » d’Alexander Nanau, deux fois nominé aux Oscars. »
Prévue du 15 au 31 juillet, la deuxième partie de la rétrospective du film documentaire roumain comporte une sélection réalisée par le critique Andrei Rus, directeur et programmateur du Festival One World Roumanie. Les films seront diffusés sur les réseaux en ligne de l’ICR de Londres et ils seront sous-titrés en anglais. Sur l’ensemble de tous ces documentaires, une partie sera également disponible pour un bref laps de temps seulement au Royaume-Uni. Pour plus de détails, veuillez consulter le site de l’Institut culturel roumain de Londres. (Trad. Ioana Stancescu)