Le Musée national du paysan roumain en période de pandémie
Musée national du Paysan roumain a démarré dernièrement une série de projets en ligne dans le cadre d’un programme plus ample, avec pour principaux objectifs une plus grande diversité de l’offre culturelle et son adaptation au contexte pandémique actuel. « Dictionnaire ludique de la vie à la campagne », « Contes du soir au Musée du Paysan roumain », « Le Musée national du Paysan roumain m’inspire » ou encore #Particular (privé) sont les titres de quelques projets que le Musée du Paysan roumain a mis en place en ligne, afin de ne pas perdre son public fidèle. Iris Serban, coordinatrice des Archives visuelles du Musée du Paysan roumain, affirme que :« La question nous est venue tout simplement – qu’est-ce qu’on peut faire dans cet état de choses ? Et du coup, on a essayé de relever le défi d’un programme à distance. On a passé en revue nos principaux atouts, pas trop nombreux, il est vrai, mais très importants, notamment la créativité et le savoir-faire, et on a essayé de les mettre à profit. Avec des collègues d’autres services – archives, activités éducatives etc. – on s’est réunis à plusieurs et on a imaginé un programme comportant d’une part, une série d’activités censées se dérouler seulement en période de confinement et de l’autre, des activités qui pourraient continuer une fois levé l’état d’urgence. »
Monica Chiorpec, 02.05.2020, 00:19
Musée national du Paysan roumain a démarré dernièrement une série de projets en ligne dans le cadre d’un programme plus ample, avec pour principaux objectifs une plus grande diversité de l’offre culturelle et son adaptation au contexte pandémique actuel. « Dictionnaire ludique de la vie à la campagne », « Contes du soir au Musée du Paysan roumain », « Le Musée national du Paysan roumain m’inspire » ou encore #Particular (privé) sont les titres de quelques projets que le Musée du Paysan roumain a mis en place en ligne, afin de ne pas perdre son public fidèle. Iris Serban, coordinatrice des Archives visuelles du Musée du Paysan roumain, affirme que :« La question nous est venue tout simplement – qu’est-ce qu’on peut faire dans cet état de choses ? Et du coup, on a essayé de relever le défi d’un programme à distance. On a passé en revue nos principaux atouts, pas trop nombreux, il est vrai, mais très importants, notamment la créativité et le savoir-faire, et on a essayé de les mettre à profit. Avec des collègues d’autres services – archives, activités éducatives etc. – on s’est réunis à plusieurs et on a imaginé un programme comportant d’une part, une série d’activités censées se dérouler seulement en période de confinement et de l’autre, des activités qui pourraient continuer une fois levé l’état d’urgence. »
En fait, le programme culturel virtuel imaginé par les chercheurs et les muséographes est censé se prolonger au-delà de la période de confinement, à travers une série d’expositions qui présentent au public la façon dont l’institution a interagi, en ligne, avec son public. En attendant, les amis du Musée sont invités à contribuer chacun à sa manière au projet #Particular (#Privé) conçu à leur intention:
«Ce projet est issu d’une idée très simple, une banale observation anthropologique qui dit que dans l’actuel contexte, bon gré mal gré, on est tous obligés de se retirer dans l’intimité de nos logements. Nous voilà donc contraints à nous déplacer chaque jour, de la même manière, à faire les mêmes trajets répétitifs et souvent fatigants, à l’intérieur de la maison. Du coup, on a lancé un défi aussi bien à nos confrères des différentes institutions culturelles qu’au public en général, de porter un regard différent sur les objets qui les entourent. Car, chaque logement est un univers en soi, regorgeant d’histoires et de toute sorte de souvenirs et qui fait partie d’un quotidien qui, à l’heure où l’on parle, se déroule d’une façon différente. »
Un musée, avec les objets si familiers à l’existence de chacun de nous, élargi en milieu virtuel – pourquoi ? Parce qu’ils constituent un patrimoine en tant que tels, le patrimoine de chez soi. « La question qui sous-tend ce défi, c’est de savoir quels sont les objets qui valent la peine d’être racontés. Petits ou grands, reçus en cadeau, collectés, achetés, qui renvoient à des endroits exotiques ou acquis dans les lieux les plus anodins, – tout cet amalgame d’objets que nous côtoyons tous les jours à la maison, aujourd’hui beaucoup plus souvent qu’auparavant, constitue en fait un petit patrimoine – c’est ainsi que nous l’avons appelé -, mais un patrimoine qui mérite d’être sauvegardé. Chacun contribue par une photo de l’objet et par une histoire sur cet objet.
L’interaction seule avec des objets concrets n’est pas le seul élément important en cette période d’isolement à domicile ; il s’agit aussi de renforcer les relations entre personnes à l’intérieur de la famille. Par les « Contes du soir du Musée du Paysan roumain », les petits, mais aussi leurs parents, sont invités à écouter, à imaginer et à dialoguer, tous les lundis, mercredis et vendredis soir. Valentina Bâcu, spécialiste de la Section « Education muséale », nous en parle :« C’est une rubrique d’histoires audio, où l’accent est mis sur l’écoute. C’est un moment de la soirée qui s’adresse tant aux enfants qu’aux parents. Des collègues de plusieurs services du musée présentent de brèves histoires paysannes, des contes traditionnels et des légendes. Nous avons choisi ces histoires parce que la plupart sont déjà connues des parents, c’est pourquoi elles constituent un point de départ dans le dialogue avec les enfants. »Et la démarche d’encourager la créativité, spécifique au Musée national du Paysan roumain, a donné naissance au projet « Le Musée du Paysan roumain m’inspire ».
Théâtre, improvisation visuelle et sonore et même réalisation d’un journal de pandémie sont autant de défis lancés aux enfants – petits et grands – mais aussi à leurs parents. « Nous proposons au public d’interagir avec nous en nous envoyant ses propres activités créatives, sous plusieurs sections. Nous avons la section de théâtre chez soi, avec des rubriques diffusées d’habitude dimanche soir. Il s’agit de faire réaliser un spectacle de théâtre par les enfants assistés par les parents. Ils sont encouragés à créer un spectacle en partant des objets existant dans la maison ou de jeux d’ombres chinoises. Les enfants sont invités à chanter, à inventer des sons et à jouer des rôles de conteur, aux côtés de leurs parents. »
Quant à la continuation en ligne des projets déjà existants, nous avons l’exemple du « Musée en boîte ». De nouveau Valentina Bâcu :« Le Musée en boîte, c’est une autre section, parce que c’est une période pendant laquelle nous ne pouvons visiter des musées que virtuellement. Toutefois, nous avons beaucoup d’idées et nous proposons aux enfants de construire leurs propres expositions, leurs propres musées, chez eux. Ils peuvent le faire sur les murs ou même dans une simple boîte. S’ils souhaitent y mettre aussi une composante numérique, nous pouvons mettre à leur disposition de petits tutoriels sur la réalisation d’animations par la technique stop-motion. Pratiquement, c’est une adaptation numérique de l’atelier d’animation qui a lieu au Musée du Paysan roumain. »
Tous les projets proposés exclusivement en ligne ont lieu maintenant sur le site du Musée du Paysan roumain et sur les pages Facebook et Instagram des différents services de cet établissement. (Trad. : Ioana Stăncescu et Ligia Mihaiescu)