La Foire du livre Gaudeamus
Un des trophées Gaudeamus, décidés par vote du public, est revenu à la maison d’édition Humanitas (1ère place), qui s’est également adjugé le prix du « Livre le plus convoité », à savoir le volume « L’Homme qui déplace les nuages. Sept histoires », de Radu Paraschivescu. Les deux autres trophées sont allés chez Polirom (2e place) et le Groupe éditorial ART (3e place). « Les Livres d’Apollodore » portant la signature de Gellu Naum ont été publiés en format audio par la Maison de la Radio. Les petits vont entendre la voix inégalable de la comédienne Alexandrina Halic et suivre le récit grâce aussi aux illustrations réalisées par Alexandru Ciubotariu.
Corina Sabău, 07.12.2019, 10:09
Un des trophées Gaudeamus, décidés par vote du public, est revenu à la maison d’édition Humanitas (1ère place), qui s’est également adjugé le prix du « Livre le plus convoité », à savoir le volume « L’Homme qui déplace les nuages. Sept histoires », de Radu Paraschivescu. Les deux autres trophées sont allés chez Polirom (2e place) et le Groupe éditorial ART (3e place). « Les Livres d’Apollodore » portant la signature de Gellu Naum ont été publiés en format audio par la Maison de la Radio. Les petits vont entendre la voix inégalable de la comédienne Alexandrina Halic et suivre le récit grâce aussi aux illustrations réalisées par Alexandru Ciubotariu.
La Maison de la Radio a également accueilli un atelier d’illustrations de livres pour enfants. Invitée à cet événement spécial, Alexandrina Halic déclarait: « Je me réjouis d’être parmi vous, d’avoir un public si intelligent, amoureux du livre et du dessin, prêt à me poser des questions auxquelles j’espère répondre comme il se doit. Comme vous l’avez déjà appris, le célèbre personnage de Gellu Naum, le pingouin Apollodore, n’était ni prestidigitateur ni acrobate ni danseur. Apollodore chantait dans le chœur, il était ténor. Mais je ne vais pas m’attarder sur son histoire, car si vous ne la connaissez pas encore, je voudrais que vous l’appreniez en écoutant ce livre audio. Cette fois-ci, j’ai préparé pour vous une autre histoire avec deux pingouins, car c’est la journée des pingouins. Ces deux-là sont des mélomanes et je suis certaine qu’après avoir découvert leur histoire vous allez vous inscrire dans le club des pingouins mélomanes. »
« Le Monde merveilleux de Disney » d’Elena Vlădăreanu est un des volumes récemment parus dans la collection Vorpal des Editions Nemira et lancé lors de la Foire Gaudeamus. « La photographie me dit la mort au futur », affirmait Roland Barthes. C’est justement cette phrase qu’Elena a prise pour point de départ de son écriture performative, qui n’a pas sa pareille dans la poésie roumaine contemporaine. Elle y reconstruit l’univers de l’enfance sous un angle sombre et doux à la fois, tout en ramenant le débat sur le terrain du genre, de la pauvreté, des classes sociales. Et cela parce que, « en fin de compte, l’art, quel qu’il soit, est politique », écrit la poétesse Alexandra Turcu à propos du « Monde merveilleux de Disney ». Ecoutons maintenant l’auteure de ce volume de poésies, Elena Vlădăreanu : « Le texte s’est en quelque sorte construit parallèlement à tout ce que j’ai écrit au fil de toutes ces années. L’an dernier, lorsque j’ai remis le manuscrit, je voulais bien qu’il soit publié. J’avais l’impression que je devais y mettre un point final, me débarrasser de ce projet. Et voilà que cette année-ci, au moment du BAT (bon à tirer), j’ai été saisie par une sorte d’angoisse. A la question de savoir si je considère cet ouvrage comme un intermède, je répondrais que c’est plutôt une fin. Je ne sais pas si je continuerai à écrire de la poésie et encore moins, si c’est le cas, dans quelle direction elle ira. Il y a de grands thèmes qui m’habitent et que je ne cesse de creuser dans mes écrits, quel que soit le genre littéraire auquel ils appartiennent. »
La collection Junior de la Maison d’édition Polirom s’est enrichie d’un nouveau titre portant la signature de Flavius Ardelean. Il s’agit de « Mecanopolis. Les aventures d’Oliver Rock dans le Monde sous le Camion », enjolivé par les dessins d’Ecaterina G et qui a eu son lancement à la Foire du livre Gaudeamus. Oliver (Ollie, pour les amis) est féru de musique rock. Il joue de la guitare comme son père, mort dans un accident de moto, quelques années auparavant. Ollie vit avec sa mère et sa sœur. Il n’a qu’un ami. Les deux se cachent pour échapper à Tommy Lames de rasoir Ramirez, le cogneur de l’école. Lors d’une bagarre avec Ramirez, Ollie s’évanouit. Il va se réveiller au milieu d’un monde magique, près de la ville fantastique de Mecanopolis. Avec ses nouveaux amis, les squelettes du groupe The Bones, Ollie partira pour sauver la ville du monstre dénommé Mille et Une lames de rasoir et pour trouver son père dans le Monde sous le Camion. « Mecanopolis. Les aventures d’Oliver Rock dans le Monde sous le Camion » parle de la force de la passion capable de changer des vies. Flavius Ardelean, l’auteur du roman, nous en dit davantage: « La genèse de ce roman est intimement liée à la musique rock. Le rock, ma passion depuis toujours, m’a sauvé dans bien des moments de la vie. Ce qui a débuté comme une incursion inoffensive, drôle, dans l’histoire du rock, sous la forme de l’histoire d’un gamin et de quelques squelettes, qui, en véritable groupe de rock en tournée, sillonnent des terres magiques, cela a acquis des dimensions beaucoup plus profondes que je ne m’y attendais. Je suis content d’avoir donné le meilleur de moi-même, d’avoir abordé ce sujet qui m’est très familier pour l’avoir si souvent rencontré autour de moi. Je ne voudrais pas attrister mes lecteurs, mais il arrive que certains de mes confrères ou des musiciens de rock aient vécu des moments difficiles ou bien qu’ils soient morts. Leurs enfants se sont sans doute demandé ce qu’il allait se passer par la suite. Mon livre se veut donc une tentative d’offrir à ces enfants aussi un monde magique auquel ils puissent s’accrocher pour retrouver ce qu’ils ont perdu. Ce livre me tient à cœur et j’espère que vous serez nombreux à le lire », a conclu l’écrivain Flavius Ardelean au micro de RRI.(Trad. Mariana Tudose)