L’exposition «Arta», à la galerie Galateca
Accueillie par la galerie Galateca, lexposition « Arta » (« Art ») de Bucarest était la continuation dun premier volet qui a eu lieu au mois de février à la Maison de lInternational de Grenoble, en France. Le but de ces deux expositions en miroir a été de placer les propositions plastiques dans un contexte complètement inédit.
Monica Chiorpec, 20.07.2019, 13:25
Accueillie par la galerie Galateca, lexposition « Arta » (« Art ») de Bucarest était la continuation dun premier volet qui a eu lieu au mois de février à la Maison de lInternational de Grenoble, en France. Le but de ces deux expositions en miroir a été de placer les propositions plastiques dans un contexte complètement inédit.
Alexandra Joisten, fondatrice de Agenția Defazată / LAgence Déphasée, initiatrice du projet et une des deux commissaires de lexposition, nous partage son historique, ainsi que de sa relation personnelle avec la France :« Je ne sais pas si ce que nous faisons ici est typique de la relation franco-roumaine. Souvent, ce nest pas une relation simple à définir. Nous pensons beaucoup en clichés. Les Français le font aussi, peut-être même davantage. Néanmoins, nous avons voulu faire quelque chose de personnel, avec des gens, des amis, des artistes que nous aimons, pour lesquels nous avons beaucoup de considération et dont nous apprécions les œuvres. A certains, nous avons laissé la liberté de faire exactement comme ils lentendaient. Ce sont des personnes proches, nous navons pas réfléchi si cétaient des Roumains ou des Français, des Français établis en Roumanie ou ainsi de suite, cétait moins important. Linscription dans la Saison est une heureuse coïncidence. Comme nous passons du temps et en Roumanie et en France, il est naturel que nous ayons beaucoup damis roumains et français. Cétait une belle histoire, cétait simple de travailler avec tout le monde. »
Lépoux dAlexandra Joisten, lartiste français Bernard Joisten, croit au pouvoir de lart de rassembler les intentions plastiques communes. Le scénario de lexposition « lArt », dont il a également été commissaire, sest construit précisément comme un dialogue entre artistes.
Alexandra Joisten nous parle des artistes présents à Galateca, mais aussi de limportance de ce type dévénement pour la visibilité de la nouvelle génération dartistes :« Il y a des artistes très connus, comme Ange Leccia, Nicolae Comănescu, Petru Lucaci, Julien Prévieux – ce dernier, très connu pour les lettres de non-motivation que nous avons présentées dans lexposition de Grenoble. De même, Philippe Perrin ou Hsia-Fei Chang, une artiste taïwanaise qui vit en France. Cest important pour nous de toujours faire participer de jeunes artistes, des étudiants, comme Pandele Pandele et Lucian Hrisav. Nous montrons aussi des œuvres détudiants de Grenoble. On ne veut pas que lon regarde les œuvres des artistes connus et les œuvres des étudiants comme sil y avait un décalage entre elles, ce nest pas le cas. Les étudiants ou anciens étudiants sont tous très bons. »
Les fondateurs de Agenția Defazată / LAgence Déphasée incluent les noms des artistes contemporains réunis à Bucarest dans une espèce artistique, une sorte de « mutant solide dont les membres forment un corps élastique et sportif, capable de faire un pas fantastique à travers lEurope, en unissant la Roumanie et la France ». Parmi les artistes invités à prendre part au projet » lArt » de Bucarest, on comptait Claude Closky, nom connu dans le monde des arts en France et à létranger. Lartiste a souligné limportance de ce dialogue culturel initié dans le cadre de la Saison Roumanie-France.
La Saison Roumanie-France continue jusquau 14 juillet, le jour de la fête nationale française. A ce moment-là, toute la zone autour du Parc Carol, le théâtre en plein air Arenele Romane et lUsine « Electrica » à Bucarest, accueilleront toute une série dévénements, dont des installations et des concerts, pour marquer la fin de la Saison. (Trad. Elena Diaconu)