Vladimir Cosma, un Mozart du 7e art
Quand on parle de Vladimir Cosma, il est difficile d’être bref. Ce violoniste, compositeur et chef d’orchestre, établi à Paris, est né le 13 avril 1940 à Bucarest, dans une famille de musiciens. Son père, Theodor Cosma, était pianiste et chef d’orchestre, sa mère, Carola, était elle aussi musicienne, son oncle, Edgar Cosma, était compositeur et chef d’orchestre. Une de ses grand-mères avait été pianiste et élève du célèbre Ferrucio Busoni. Un documentaire, récemment diffusé sur une chaîne de télévision française, présentait Vladimir Cosma en train de longer, sourire aux lèvres, la rue de la capitale roumaine où il avait passé son enfance et sa jeunesse. Il se souvenait non seulement des bêtises qu’il faisait à l’époque, secondé par des copains qui étudiaient eux aussi la musique, mais aussi des chansons qui retentissaient dans le quartier et des querelles qui éclataient entre des voisins d’un naturel un peu colérique.
Carmen Săndulescu, 09.02.2019, 13:50
Quand on parle de Vladimir Cosma, il est difficile d’être bref. Ce violoniste, compositeur et chef d’orchestre, établi à Paris, est né le 13 avril 1940 à Bucarest, dans une famille de musiciens. Son père, Theodor Cosma, était pianiste et chef d’orchestre, sa mère, Carola, était elle aussi musicienne, son oncle, Edgar Cosma, était compositeur et chef d’orchestre. Une de ses grand-mères avait été pianiste et élève du célèbre Ferrucio Busoni. Un documentaire, récemment diffusé sur une chaîne de télévision française, présentait Vladimir Cosma en train de longer, sourire aux lèvres, la rue de la capitale roumaine où il avait passé son enfance et sa jeunesse. Il se souvenait non seulement des bêtises qu’il faisait à l’époque, secondé par des copains qui étudiaient eux aussi la musique, mais aussi des chansons qui retentissaient dans le quartier et des querelles qui éclataient entre des voisins d’un naturel un peu colérique.
Après des premiers prix de violon et de composition au Conservatoire national de Bucarest, Vladimir Cosma arrive à Paris, en 1963, où il poursuit ses études au Conservatoire national supérieur de musique et travaille avec Nadia Boulanger. Qu’est-ce qui s’est passé, depuis ? Il suffit de jeter un coup d’œil à ses trophées, pour avoir la réponse: il a reçu deux « Césars de la meilleure musique de film » pour Diva (1982) et pour Le Bal (1984), deux « 7 d’or » de la meilleure musique télévisée, ainsi que divers prix et distinctions en France et à létranger. Il a également obtenu de nombreux Disques dor et de platine à travers le monde (France, Allemagne, Japon, Angleterre, Suisse, Belgique, Italie, Hollande, Scandinavie…). Il est chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et des Lettres et Grand Officier du Mérite culturel roumain.
Les 26 et 27 janvier de cette année, l’Institut Culturel Roumain de Paris, en collaboration avec l’Ambassade roumaine à Paris et sous l’égide de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, a organisé deux concerts avec la participation de l’illustre compositeur Vladimir Cosma. Doina Marian, directrice de l’Institut, nous en parle: « C’est un événement que nous préparons depuis près d’un an, avec le concours de Vladimir Cosma et de sa société « Larghetto Music », avec laquelle nous avons conclu un partenariat. Le concert du 26 janvier a été important et symbolique, puisqu’il était dédié à la présidence roumaine du Conseil de l’UE. Il a duré trois heures, auxquelles s’est ajoutée une session d’autographes que Vladimir Cosma a accordés sur ses CDs. Le 27 janvier a été une journée tout aussi impressionnante. Le compositeur a tenu une « Rencontre-Master class » — chose inédite pour lui. Il a raconté des événements de sa vie liés à la création de la musique de certains films, dont il a joué quelques fragments, en guise d’illustration, avec le concours de l’orchestre. »
Depuis 1968, Vladimir Cosma a composé plus de 300 partitions pour le cinéma ou la télévision. Il a écrit de la musique de jazz, des chansons pour des artistes tels Nana Mouskouri, Marie Laforêt ou Lara Fabian, ainsi que de la musique d’inspiration folklorique. Il a dédié des compositions à Gheorghe Zamfir. A présent, il collabore constamment avec un autre musicien roumain, Cezar Cazanoi — qui joue de la flûte, de la flûte de Pan, de la flûte champêtre et d’autres instruments de la même famille. Lors du concert du 26 janvier, Cezar Cazanoi est monté, lui aussi, sur scène, aux côtés d’autres musiciens très conus. Vladimir Cosma a été également attiré par la musique classique. Il a écrit un opéra, Marius et Fanny, sur un livret d’après l’œuvre de Marcel Pagnol, présenté pour la première fois à l’Opéra de Marseille, avec de grands noms à l’affiche : Angela Gheorghiu, Roberto Alagna et Jean-Philippe Lafont. Il y a ajouté la comédie musicale « Les aventures de Rabbi Jacob ». La première du spectacle a eu lieu au Palais des Congrès de Paris, en 2008.
Retour aux échos des concerts-événements parisiens des 26 et 27 janvier 2019. Au micro, Doina Marian, directrice de l’Institut culturel roumain de Paris: « Les arrangements musicaux ont été présentés sur la toile de fonds d’extraits des films français dont Vladimir Cosma a écrit la musique. Vladimir Cosma est un mythe. En France, des générations entières l’ont pris pour modèle. C’est impressionnant. Par une étrange et heureuse coïncidence, le second événement que nous avons organisé a eu lieu le 27 janvier, qui est la date de naissance de Mozart. Et Vladimir Cosma est, en fait, un Mozart du 7e art. » ( Trad. : Dominique)