Sebastian Stan
Invité d’honneur de l’édition de cette année du Festival du film indépendant américain qui a eu lieu à Bucarest, l’acteur américain d’origine roumaine Sebastian Stan a eu plusieurs rencontres avec le public et il a parlé de sa carrière hollywoodienne, de ses rencontres et collaborations avec des acteurs et réalisateurs célèbres tels Nicole Kidman, Natalie Portman, Matt Damon ou Michael Haneke. Sebastian Stan a joué son premier rôle à l’âge de 10 ans. Pourtant, le rôle qui lui a valu la reconnaissance internationale a été celui de la série américaine Gossip Girl. Dans le plus récent film de la trilogie Captain America, il joue le rôle principal aux côtés de Robert Downey Junior, Scarlet Johansson, Chris Evans, Hugo Weaving, Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones. Bien que la superproduction Captain America – dans laquelle il a même eu quelques répliques en roumain – lui ait apporté la notoriété, Sebastian Stan préfère les films moins commerciaux et choisit plutôt les films d’auteur, même si leur budget est plus modeste.
Corina Sabău, 29.09.2018, 13:01
Invité d’honneur de l’édition de cette année du Festival du film indépendant américain qui a eu lieu à Bucarest, l’acteur américain d’origine roumaine Sebastian Stan a eu plusieurs rencontres avec le public et il a parlé de sa carrière hollywoodienne, de ses rencontres et collaborations avec des acteurs et réalisateurs célèbres tels Nicole Kidman, Natalie Portman, Matt Damon ou Michael Haneke. Sebastian Stan a joué son premier rôle à l’âge de 10 ans. Pourtant, le rôle qui lui a valu la reconnaissance internationale a été celui de la série américaine Gossip Girl. Dans le plus récent film de la trilogie Captain America, il joue le rôle principal aux côtés de Robert Downey Junior, Scarlet Johansson, Chris Evans, Hugo Weaving, Samuel L. Jackson et Tommy Lee Jones. Bien que la superproduction Captain America – dans laquelle il a même eu quelques répliques en roumain – lui ait apporté la notoriété, Sebastian Stan préfère les films moins commerciaux et choisit plutôt les films d’auteur, même si leur budget est plus modeste.
L’acteur a relevé le défi lancé par l’ambassadrice du Festival, la journaliste Andreea Esca, qui lui avait proposé de parler en roumain, une langue à laquelle il est très attaché : « De nos jours, il est difficile de produire des films de ce genre, moins commerciaux. Même aux Etats-Unis ils sont plus difficiles à réaliser, car ces films ne rapportent pas beaucoup, alors les producteurs optent pour les superproductions. Parmi les superproductions il y a, certes, aussi de très bons films, mais ceux avec lesquels j’ai grandi sont du genre « Le Parrain », « Les Affranchis » – films de référence des années ’70. Pour moi, le film « Moi, Tonya », a donc constitué une opportunité dont on ne bénéficie pas trop souvent aux Etats-Unis. Ce film aborde des thèmes sérieux, même graves, je dirais. J’ai été très heureux de faire partie de l’équipe. »
Sebastian Stan est né le 13 août 1982, à Constanța, sur le littoral roumain de la mer Noire. Il s’est établi à Vienne avec sa mère, alors qu’il avait 8 ans. A 10 ans déjà, il jouait son premier rôle dans « 71 Fragments d’une chronologie du hasard » du célèbre réalisateur autrichien Michael Haneke. Deux ans plus tard, sa famille quitte le Vieux continent pour s’établir dans le comté de Rockland, un des 62 comtés de l’Etat de New York. Sebastian Stan a fait ses études à l’Université Rutgers – qui est l’université d’Etat du New Jersey – et il a étudié pendant un an au Globe Theater de Londres. Avant la projection du film « Moi, Tonya » à Bucarest, dans le cadre du Festival du film indépendant américain, Sebastian Stan a parlé de sa vie, de sa carrière en pleine ascension, de la langue roumaine, qui lui est si proche. Puisqu’il avait passé les premières années de sa vie en Roumanie, un pays communiste à l’époque, plus tard, ses amis du monde du film le taquinaient en l’appelant « le communiste ».
Sebastian Stan : « Vous devez m’accepter à nouveau parmi vous. Je suis Roumain, mais je suis aussi Américain. J’ai toujours cru à la relation de cause à effet et le fait que je suis Roumain contribue à ma présence, ici, devant vous. Je me rappelle que, dans mon enfance, ayant émigré de Roumanie, je ne voulais pas être différent des autres enfants, je ne disais même pas à mes collègues que j’étais Roumain. Je souhaitais m’intégrer, je voulais être comme les autres. Les choses ont commencé à changer vers l’âge de 15 ou 16 ans, lorsque j’ai commencé à découvrir mes racines et à réfléchir à ce qui me rendait différent. Il suffit d’être content de ce que l’on est. Nous mettons beaucoup d’années de notre existence pour le comprendre, mais plus on l’apprend vite, plus tout devient facile. »
Sebastian Stan a raconté à ses fans de Roumanie comment il a pris la décision de devenir acteur. C’est arrivé pendant son adolescence, toujours à l’âge de 15 ou 16 ans, lorsqu’il fréquentait un lycée situé à l’extérieur de New York et où l’on recherchait des jeunes pour des pièces de théâtre. « Pour réussir dans ce domaine, il faut en être obsédé. Je n’avais pas de plan B. Devenir acteur était la seule chose que je souhaitais et pour laquelle je pensais être fait. Chaque séance de casting était pour moi une question de vie et de mort – et à présent, il en va presque de même. La chose que j’apprécie le plus, c’est la persévérance. J’aime les gens qui n’acceptent pas qu’on leur dise « non ». On doit se battre pour obtenir ce que l’on souhaite. Et pourquoi renoncer, puisque nous finirons tous par disparaître, un jour ? » Quant aux conseils qu’il donnerait aux jeunes acteurs, l’important – affirme Sebastian Stan – est de se concentrer sur le processus et non pas sur la reconnaissance. Les réalisateurs roumains qu’il admire le plus sont Corneliu Porumboiu et Cristian Mungiu, mais pour jouer dans un film roumain, il devrait passer au moins un mois au pays, pour regagner son accent roumain. (Trad. : Dominique)