Les prix Gopo 2017
Le long-métrage « Sieranevada », du réalisateur Cristi Puiu, a été le grand gagnant de la 11e édition du Gala des prix Gopo, événement accueilli par le Théâtre national « I.L. Caragiale » de Bucarest. « Sieranevada » s’est adjugé 6 trophées Gopo , récompensant le meilleur film, le meilleur réalisateur, le meilleur scénario, la meilleure actrice dans un rôle principal, la meilleure actrice dans un rôle secondaire et le meilleur montage. Sélectionné dans la compétition officielle de l’édition 2016 du Festival de Cannes, ce quatrième long-métrage de Cristi Puiu a reçu d’excellentes chroniques dans la presse internationale. Pour les journalistes du quotidien britannique « The Guardian », le film « Sieranevada » c’est « de la nourriture pour le cerveau » et son réalisateur peut être considéré comme une des plus fortes voix du cinéma de ce siècle. L’action se passe trois jours après l’attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort du père de Lary, 40 ans, docteur en médecine. Lary devait passer son samedi au sein de la famille réunie à l’occasion de la commémoration du défunt. Pourtant, l’évènement ne se déroule pas comme prévu.
Corina Sabău, 01.04.2017, 13:11
Le long-métrage « Sieranevada », du réalisateur Cristi Puiu, a été le grand gagnant de la 11e édition du Gala des prix Gopo, événement accueilli par le Théâtre national « I.L. Caragiale » de Bucarest. « Sieranevada » s’est adjugé 6 trophées Gopo , récompensant le meilleur film, le meilleur réalisateur, le meilleur scénario, la meilleure actrice dans un rôle principal, la meilleure actrice dans un rôle secondaire et le meilleur montage. Sélectionné dans la compétition officielle de l’édition 2016 du Festival de Cannes, ce quatrième long-métrage de Cristi Puiu a reçu d’excellentes chroniques dans la presse internationale. Pour les journalistes du quotidien britannique « The Guardian », le film « Sieranevada » c’est « de la nourriture pour le cerveau » et son réalisateur peut être considéré comme une des plus fortes voix du cinéma de ce siècle. L’action se passe trois jours après l’attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort du père de Lary, 40 ans, docteur en médecine. Lary devait passer son samedi au sein de la famille réunie à l’occasion de la commémoration du défunt. Pourtant, l’évènement ne se déroule pas comme prévu.
Voici ce que déclarait lors de la cérémonie de remise des prix Ana Ciontea, celle qui avait remporté le prix de la meilleure actrice dans un rôle secondaire : « Je me rappelle mon premier jour de casting. J’étais terriblement émue. D’ailleurs j’ai été saisie d’émotion tout au long du tournage du film. Je remercie Cristi Puiu, car je me suis retrouvée dans film. Mes remerciements vont aussi à tous mes collègues et aux membres de l’équipe, à ceux qui ont voté pour moi et qui m’ont donné la chance de faire partie de la famille du cinéma roumain. »
Le réalisateur du film « Sieranevada », Cristi Puiu, distingué des prix du meilleur scénario et de la meilleure mise en scène, a adressé ses remerciements à ses proches et au réalisateur Lucian Pintilie : « Tout d’abord je remercie ma femme, Anca, et mes filles. Quand on est scénariste, on a besoin de silence, de tranquillité, ce dont j’ai bénéficié grâce à ma famille. Et puis je tiens à remercier Lucian Pintilie, pour m’avoir encouragé après avoir lu le scénario que j’avais écrit avec l’écrivain Răzvan Rădulescu et avec lequel j’ai collaboré pour mon film Le Matos et la Thune ».
Le réalisateur Cristi Puiu a dédié le trophée récompensant sa mise ne scène à l’acteur Sorin Medeleni, décédé avant le lancement du film « Sieranevada ». Toujours à l’occasion de la 11e édition du Gala des prix Gopo, le prix pour l’ensemble de sa carrière artistique est revenu à l’acteur Valentin Uritescu. Durant les 50 années d’activité théâtrale et cinématographique, Valentin Uritescu a interprété nombre de rôles secondaires, dont le sergent de police Şaptefraţi, de la série télévisée « Ombres et lumières », du réalisateur Andrei Blaier, personnage qui réapparaît dans le film « En première ligne », réalisé par Sergiu Nicolaescu, ou encore Vasile, du long-métrage « Concours », portant la signature de Dan Piţa.
Diplômé de l’Institut d’art théâtral et cinématographique « I.L. Caragiale », en 1963, Valentin Uritescu est monté sur les planches du Théâtre « Maria Filotti » de Brăila. 5 ans plus tard, il jouait au Théâtre de la jeunesse de Piatra Neamţ. Les 13 ans qu’il y a passés, il les considère comme la période la plus importante de sa vie. Le célèbre metteur en scène Liviu Ciulei ayant remarqué son talent, Valentin Uritescu est demandé par le Théâtre Bulandra de Bucarest. En 2011, il fait son début dans la littérature, avec son volume autobiographique intitulé « L’idiot, c’est moi! ». Deux ans plus tard, il publie aux éditions Humanitas un livre de souvenirs dédié à son père, sous le titre « Prends soin du meilleur de toi-même ». Enfin, en 2016, il lançait le volume de mémoires « Hanté par les vies des autres ».
Voici un extrait du discours prononcé par Valentin Uritescu lors de la cérémonie de remise des prix Gopo : « J’étais étudiant en première année quand j’ai fait mon début dans la cinématographie, plus précisément, dans le film de Ion Popescu Gopo On a volé une bombe. Je n’y avais qu’une réplique: Allons-y. 50 ans se sont écoulés depuis lors, pendant lesquels j’ai joué plusieurs dizaines de rôles dans des films et des pièces de théâtre. Dans mon troisième livre, Hanté par les vies des autres, je parle justement de tous les personnages que j’ai incarnés et qui m’ont hanté. Je vous remercie pour ce prix et pour les félicitations. »
Enfin, le long-métrage de début de Bogdan Mirică a gagné 5 trophées au Gala des Prix Gopo, y compris dans les catégories « meilleur acteur dans un rôle secondaire » (Vlad Ivanov) et « meilleur acteur dans un rôle principal ». Ces deux derniers prix sont allés à Vlad Ivanov et Gheorghe Visu. 21 films ont été lancés en 2016. Deux d’entre eux ont eu plus de 100.000 spectateurs et plus de 2 millions de lei de recettes, ce qui leur a valu le prix du public. Il s’agit de « #Selfie69 » et de « Deux lots ». (Trad. Mariana Tudose)