Fête médiévale à Bistrita
Un événement organisé depuis une dizaine d’années par « l’Association culturelle Bistrita médiévale » dont le président Florin Săsărman témoigne: « La première édition du festival remonte à 2007, au moment où l’on s’est proposé d’ajouter le bourg médiéval de Bistrita sur la liste des sept cités fortifiées de Roumanie qui forment le circuit dit des Siebenburgen. Les autres cités organisaient déjà de tels festivals depuis 1990 déjà, si l’on pense à celui de Sighişoara. Du coup, on s’est proposé de célébrer nous aussi le passé historique de notre cité, dans le cadre d’un événement qui refasse des moments-clés du passé moyenâgeux de la ville. Ainsi, a-t-on fait connaître, aux habitants de la ville, des personnages historiques qu’ils ignoraient complètement. Et je pense, par exemple, au forgeron Pfaffenbruder, une figure fabuleuse qui, a tenu tête, en 1602, presque tout seul, aux mercenaires du général autrichien Basta. Ceux-ci assiégeaient la cité de Bistrita depuis deux mois déjà quand, un jour, ils ont réussi à franchir les remparts. Or, à ce moment-là, Pfaffenbruder le forgeron, a abandonné sa hallebarde pour s’emparer du plus grand marteau de son atelier et se lancer au milieu des ennemis pour y semer la panique. On parle d’un geste qui a ranimé les esprits dans les rangs des habitants de Bistrita qui sont passés à l’attaque. C’est un des moments historiques qu’on a fait revivre pendant les éditions antérieures du festival. Car à la différence d’autres villes médiévales roumaines où on organise de tels festivals, nous, on a voulu offrir aux visiteurs la possibilité d’assister à des événements concrets de l’histoire de leur cité.»
Luana Pleşea, 16.07.2016, 13:21
Un événement organisé depuis une dizaine d’années par « l’Association culturelle Bistrita médiévale » dont le président Florin Săsărman témoigne: « La première édition du festival remonte à 2007, au moment où l’on s’est proposé d’ajouter le bourg médiéval de Bistrita sur la liste des sept cités fortifiées de Roumanie qui forment le circuit dit des Siebenburgen. Les autres cités organisaient déjà de tels festivals depuis 1990 déjà, si l’on pense à celui de Sighişoara. Du coup, on s’est proposé de célébrer nous aussi le passé historique de notre cité, dans le cadre d’un événement qui refasse des moments-clés du passé moyenâgeux de la ville. Ainsi, a-t-on fait connaître, aux habitants de la ville, des personnages historiques qu’ils ignoraient complètement. Et je pense, par exemple, au forgeron Pfaffenbruder, une figure fabuleuse qui, a tenu tête, en 1602, presque tout seul, aux mercenaires du général autrichien Basta. Ceux-ci assiégeaient la cité de Bistrita depuis deux mois déjà quand, un jour, ils ont réussi à franchir les remparts. Or, à ce moment-là, Pfaffenbruder le forgeron, a abandonné sa hallebarde pour s’emparer du plus grand marteau de son atelier et se lancer au milieu des ennemis pour y semer la panique. On parle d’un geste qui a ranimé les esprits dans les rangs des habitants de Bistrita qui sont passés à l’attaque. C’est un des moments historiques qu’on a fait revivre pendant les éditions antérieures du festival. Car à la différence d’autres villes médiévales roumaines où on organise de tels festivals, nous, on a voulu offrir aux visiteurs la possibilité d’assister à des événements concrets de l’histoire de leur cité.»
Après dix éditions successives de la Fête médiévale de Bistriţa, Florin Săsărman opine que le festival a largement atteint son but. Ils sont nombreux ceux qui y participent, notamment parmi les enfants et les jeunes attirés par les épisodes historiques mis en scène.
En voici un autre exemple. Florin Sasarman: « D’habitude, on met en scène des sièges et des actions de défense de la cité. Les enfants veulent toujours donner un coup de main à la défense de leur cité. Je me rappelle qu’une fois, un des chevaliers qui assiégeaient la cité a profité d’une petite pause pour entrer dans la ville s’acheter des cigarettes. Or, son geste a été sanctionné sur le coup par un petit groupe de cinq ou six enfants qui se sont montrés très révoltés par l’initiative d’un ennemi d’entrer dans la cité quand bon lui semblait. Le pauvre gars n’a parcouru que 200 mètres entre l’endroit où son armée avait campé et la cité proprement dite. Mais les enfants étaient en colère. Du coup, j’ai dû faire leur jeu, cacher mon sourire pour me montrer inquiet et demander aux gardes de capturer le type. Les enfants en furent contents et le chevalier puni pour son erreur. Vous savez, voir les habitants de la ville s’enthousiasmer devant le passé historique de leur cité compte parmi les plus grandes satisfactions offertes par les dix éditions du festival.»
Quant au programme de la Fête médiévale de Bistrita, celui-ci se veut le plus simple possible, en évitant les grandes festivités, affirme Florin Sasarman: « Le programme s’adapte à nos possibilités. Chaque édition propose au public, notamment au jeune public, des animations de rue avec chevaliers et armes médiévales. Moi, dès la première édition, j’incarne un seigneur de château. Je me rappelle qu’une fois j’ai répliqué à quelqu’un du public que les chevaliers n’auraient jamais existé si des demoiselles n’avaient existé. Car c’est toujours pour conquérir leur cœur que les chevaliers se disaient prêts à se battre, en faisant preuve de vaillance, de prouesse et d’esprit de sacrifice. Du coup, on a transposé ce scénario dans les rues de la ville là où nos chevaliers s’efforcent de conquérir l’âme d’une des demoiselles qui y sont présentes. A part cela, on invite chaque année des troupes de théâtre de rue avec de la musique et toute sorte d’animations que l’on présente aussi bien directement, au milieu de la foule, que sur une grande scène aménagée à cette fin. Nous avons aussi des ménestrels du 21ème siècle, autant d’atouts censés fidéliser un public qui revient à chaque édition. Celle de cette année a offert en première une projection vidéo proposant les coups de cœur des éditions antérieures, tout comme des images avec les monuments historiques de la ville et les moments forts de l’histoire de la cité. C’est une projection que l’on peut voir aussi sur le Youtube.»
Et puisque nous parlons des premières à l’affiche du festival, il faut mentionner la présence de la troupe allemande Farfarello. Sa célébrité est due notamment à l’un de ses fondateurs, Mani Neumann, ancien membre du légendaire groupe rock Phoenix. C’est à Bistrita que le groupe a lancé son dernier album Zeit Zone. (Trad. Ioana Stancescu)