Le Festival international du film NexT
Arrivé à sa 10e édition, le Festival international du film NexT s’est déroulé, du 7 au 11 avril, dans plusieurs salles de cinéma de Bucarest, dont celle du Musée du Paysan roumain et celle de l’Institut français de la capitale de la Roumanie. Cette année, le public s’est vu offrir la possibilité de regarder une sélection finale incluant les plus récents et les plus innovants courts-métrages du monde entier, choisis parmi les plus de 2.000 productions inscrites au départ. Le trophée NexT 2016 a récompensé la production « Les vivants ont besoin de lumière, les morts, de musique »/ « The Living Need Light, The Dead Need Music », réalisée par The Propeller Group, du Vietnam. Le jury a motivé ainsi sa décision : « C’est un film qui prend son rythme dans les changements de la couleur et de la fluidité du son, qui produit une sensation ininterrompue de transfert surréaliste dans un présent inconnu ; un film vivant, poétique et profond. »
Corina Sabău, 30.04.2016, 13:16
Arrivé à sa 10e édition, le Festival international du film NexT s’est déroulé, du 7 au 11 avril, dans plusieurs salles de cinéma de Bucarest, dont celle du Musée du Paysan roumain et celle de l’Institut français de la capitale de la Roumanie. Cette année, le public s’est vu offrir la possibilité de regarder une sélection finale incluant les plus récents et les plus innovants courts-métrages du monde entier, choisis parmi les plus de 2.000 productions inscrites au départ. Le trophée NexT 2016 a récompensé la production « Les vivants ont besoin de lumière, les morts, de musique »/ « The Living Need Light, The Dead Need Music », réalisée par The Propeller Group, du Vietnam. Le jury a motivé ainsi sa décision : « C’est un film qui prend son rythme dans les changements de la couleur et de la fluidité du son, qui produit une sensation ininterrompue de transfert surréaliste dans un présent inconnu ; un film vivant, poétique et profond. »
Irina Trocan, critique de cinéma, raconte son expérience en tant que membre du jury de cette édition du festival NexT : « C’est une question d’entraînement et moi, j’en suis à ma sixième participation et j’ai quelques trucs perso. Il est évident que nous nous partageons les productions en compétition, puisqu’il nous serait impossible de voir toutes les 2.000 inscrites. Donc, chaque membre du jury retient les films qu’il ou elle pense être les meilleurs parmi les 700 qui lui sont impartis ; petit à petit, on en garde 200 sur les 2.000 de départ pour aboutir à la sélection finale. Pour l’édition de cette année, nous avons souhaité garder en compétition les productions les plus ambitieuses. Le long des années, nous avons eu aussi des sections plus « grand public », par exemple Next Comedy ou Next is Love. Cette fois-ci, on a proposé une section de science-fiction, « Out of Space », une autre d’essais vidéo qui nous tient beaucoup à cœur et qui a rassemblé des montages de séquences de films célèbres réalisés par Kurosawa, Fellini, Tarkovski, remixées et commentées par un critique de cinéma – en fait, c’est un croisement, très intéressant, de réalisation et de critique de film. Deux autres sections se sont proposé de montrer des productions peu présentes dans le cinéma mainstream – Next is Feminist et LGBT, consacrées respectivement à la condition féminine et aux minorités sexuelles. »
« Depuis dix ans, NexT essaie de préserver l’esprit de liberté, la créativité et la solidarité dans la communauté cinématographique. J’espère avoir réussi, j’espère également continuer à semer ses valeurs parmi les jeunes réalisateurs et surtout, peut-être, parmi les spectateurs de NexT », affirmait la directrice du Festival international du film NexT, Ada Solomon. Les séances de projection ont été complétées par des événements tels des séminaires modérés par des noms connus du monde du cinéma ou encore des concours pour le public.
Ileana Bârsan, critique de cinéma, a fait partie des invités spéciaux au Festival : « Je voudrais dire qu’avant d’être une invitée au Festival, j’en suis une spectatrice depuis la première édition. Quant à mon rôle de cette année, je participe à deux événements. L’un, appelé The Pitch, rassemble une dizaine de projets de court-métrage en lice pour le prix de 5.000 euros. Le jury, composé, en plus de moi-même, du directeur de Marketing et Ventes de Shorts TV Sebastien de Lame, et de l’artiste visuel Ştefan Constantinescu, a eu pour mission de choisir un seul projet sur les 10 soumis à notre jugement, sur la base aussi de brèves présentations d’une minute, faites en anglais, par les réalisateurs. »
Formatrice dans le cadre de plusieurs programmes d’éducation cinématographique et fondatrice des ateliers Filmikon d’éducation au et par le cinéma, Ileana Bârsan a aussi participé à un autre événement organisé dans le cadre du Festival international du film NexT : « C’est une table ronde qui a eu lieu simultanément avec le lancement du programme d’éducation au cinéma CINED (Education européenne pour la jeunesse) ; c’est un programme au financement européen, mis en œuvre par plusieurs partenaires d’Europe, dont la Société Next, avec son programme Education à l’image, et l’Association Macondo qui propose un programme de films pour les lycéens. »
Créé en 2006, en hommage au réalisateur Cristian Nemescu et au designer sonore et compositeur Andrei Toncu, les deux disparus prématurément, le Festival international du film NexT continue de mettre en lumière des voix originales et courageuses, qui sauront s’imposer dans le cinéma contemporain. (Trad.: Ileana Taroi)