Le Parc Naturel Putna de Vrancea
Le Parc Naturel Putna de Vrancea se trouve au centre nord – ouest des Monts Vrancea, qui font partie des Carpates de courbure. Sur ses 38.000 hectares, il abrite et conserve une riche biodiversité spécifique à la zone, consistant en grands carnivores, amphibiens, reptiles, poissons, invertébrés, 12 espèces d’oiseaux protégés au niveau européen et la liste se poursuit. Ses habitats forestiers très compacts et inaccessibles sont l’endroit idéal pour les grands carnivores. S’y ajoutent d’autres types d’habitats : forêts de chênes, arbustes alpins, végétation boréale, alpages et prairies de fauche de montagne. Parmi eux, la Réserve naturelle de Tişiţa est l’aire protégée la plus importante du parc. Elle est située à 850 m d’altitude, le long du bassin moyen et inférieur de la rivière du même nom. Les Gorges de Tişiţa ressemblent à un canyon, à hautes parois et zones de plaine, accessibles par la voie ferrée forestière. Un des secteurs des Gorges de Tişiţa est impraticable, car trop étroit : le canyon fait 3 à 10 m d’épaisseur. Quant à la rivière, son eau est profonde par endroits et les paysages sont époustouflants. La Réserve naturelle de Tişiţa s’étale sur 4 km et demi, étant une des zones protégées les plus vastes de la contrée de Vrancea, dans l’est de la Roumanie.
România Internațional, 25.09.2015, 14:05
Le Parc Naturel Putna de Vrancea se trouve au centre nord – ouest des Monts Vrancea, qui font partie des Carpates de courbure. Sur ses 38.000 hectares, il abrite et conserve une riche biodiversité spécifique à la zone, consistant en grands carnivores, amphibiens, reptiles, poissons, invertébrés, 12 espèces d’oiseaux protégés au niveau européen et la liste se poursuit. Ses habitats forestiers très compacts et inaccessibles sont l’endroit idéal pour les grands carnivores. S’y ajoutent d’autres types d’habitats : forêts de chênes, arbustes alpins, végétation boréale, alpages et prairies de fauche de montagne. Parmi eux, la Réserve naturelle de Tişiţa est l’aire protégée la plus importante du parc. Elle est située à 850 m d’altitude, le long du bassin moyen et inférieur de la rivière du même nom. Les Gorges de Tişiţa ressemblent à un canyon, à hautes parois et zones de plaine, accessibles par la voie ferrée forestière. Un des secteurs des Gorges de Tişiţa est impraticable, car trop étroit : le canyon fait 3 à 10 m d’épaisseur. Quant à la rivière, son eau est profonde par endroits et les paysages sont époustouflants. La Réserve naturelle de Tişiţa s’étale sur 4 km et demi, étant une des zones protégées les plus vastes de la contrée de Vrancea, dans l’est de la Roumanie.
Quelles richesses recèle cette réserve ? Réponse avec Ion Militaru, directeur du Parc Naturel Putna: «Dans la réserve de Tişiţa, qui compte 2700 hectares, on peut admirer l’edelweiss, qui pousse ici à l’altitude la plus basse de Roumanie. On y trouve également l’orchidée appelée le Sabot de Vénus et une espèce de papillon qui ne vit que dans ce parc et dans la région de Cluj en Transylvanie. S’y ajoute une espèce de rhododendron spécifique des Balkans, le lilas commun et le Trolle d’Europe. Autre curiosité : des chamois, qui ont été amenés dans le parc de Putna en 1981 et 1983. On estime que cet animal a été réintroduit dans ce parc, puisque, selon des documents trouvés dans les archives de l’empire austro-hongrois, le dernier exemplaire de chamois avait été chassé à Tişiţa en 1902. Nous avons également de nombreux herbivores, dont le cerf élaphe qui a des traits génétiques très importants et très bien définis par rapport aux autres populations de cervidés des Carpates. S’y ajoute une riche population de loutres. Malheureusement, les pluies de 2005 ont détruit les habitats aquatiques, mais à compter de cette année, nous y avons réintroduit la truite, pour que la population de loutres puisse garder son équilibre. D’ailleurs, les eaux de la réserve de Tişiţa abondent en truites. Parmi les grands carnivores je mentionnerais l’ours, le lynx et le loup, des espèces importantes à l’échelle européenne. C’est pour elles que la zone a été déclarée site d’importance communautaire. Vu qu’il s’agit d’une zone isolée et à l’abri de l’intervention humaine – il n’y a que deux localités dans la région du parc – de nombreuses autres espèces sont dans un très bon état de conservation.»
Une autre réserve naturelle protégée depuis 1970 est « Groapa cu Pini » (Le trou aux pins) qui s’étale sur 11 hectares. Et puis, les poissons préhistoriques sont un véritable trésor pour le tourisme de la région, mais aussi pour les chercheurs, affirme Ion Militaru : «C’est une réserve de type fossilifère. Les couches de roches recèlent des traces de poissons, reptiles et escargots disparus il y a longtemps. C’est justement pour protéger ces gisements que la zone a été déclarée réserve naturelle. Elle est facile d’accès, car située près d’un trajet touristique. Au total, le parc de Putna compte 7 réserves naturelles. Parmi elles – la forêt de Lepsa Zboina, une réserve naturelle de fleurs couvrant plus de 200 hectares et la Chute d’eau de Putna, une des plus belles de Roumanie, qui est une réserve géomorphologique. La chute a 80 mètres de hauteur et l’eau forme un lac de 12 mètres de profondeur. Je ne saurais oublier de mentionner la réserve naturelle du Mont Goru, plus haut sommet des monts Vrancea, culminant à 1787 mètres et unique endroit où pousse le pin nain de montagne».
Pour protéger toute cette biodiversité, le parc naturel de Putna a bénéficié d’un financement européen. Démarré en 2010, le projet a visé 3 grandes directions dont nous parle Ion Militaru : «Dans une première étape, nous avons dressé l’inventaire de tous les éléments de flore et de faune, cartographié tous les habitats forestiers et fait une distribution des espèces d’intérêt communautaire. Autre objectif : éveiller les consciences. En ce sens, aux côtés des responsables de la gestion de différentes zones forestières, nous avons organisé des actions censées sensibiliser les enfants et les élèves à ce patrimoine naturel. Nous avons aussi rencontré les personnes chargées du patrimoine cynégétique, afin de mettre correctement en œuvre la législation en vigueur et de pouvoir gérer de manière équilibrée les ressources biotiques et abiotiques. La 3e direction visait à renforcer notre capacité institutionnelle par le truchement des stages de formation du personnel et à doter notre siège de l’équipement nécessaire. Le projet a été finalisé l’année dernière et sa valeur totale a été de 360.000 euros».
A retenir donc : un endroit merveilleux, avec des paysages à couper le souffle, qui mérite bien le détour. C’est le Parc Naturel Putna de Vrancea. (Trad. Valentina Beleavski)