Projets concernant le Parc naturel des Portes de Fer
Avec ses plus de 200 mille hectares, le Parc naturel Porţile de Fier (les Portes de Fer), dans le sud-est de la Roumanie, est une des aires protégées les plus étendues du pays. La région est dominée par des montagnes où le Danube, dans son cheminement vers la mer Noire, a scié un défilé impressionnant, d’à peu près 140 km.
Ce Parc est un véritable joyau de la nature, avec un relief spectaculaire, de pentes escarpées, vallées étroites, et grottes surprenantes, une végétation abondante, subméditerranéenne, qui renforce l’impression de nature sauvage. La beauté unique de la région a imposé plusieurs projets de conservation et de protection mis en œuvre par l’Administration du Parc. Ils visent à revitaliser le tourisme et à utiliser durablement le patrimoine naturel de la région.
Marian Jiplea, directeur du Parc naturel des Portes de Fer, détaille au micro de RRI: «Le projet, d’un montant de 2,6 millions d’euros, se déroule entre juillet 2012 et janvier 2015 et concerne toute l’aire du Parc. Les principaux objectifs sont liés au développement de l’infrastructure d’information, documentation et visite du Parc naturel de façon à encourager une prise de conscience des communautés locales et des visiteurs en ce qui concerne le besoin de conserver la biodiversité de cette aire. Nos efforts porteront, également, sur l’amélioration de la conservation des habitats et des espèces de volatiles de ce parc qui inclut le site d’importance communautaire ROSPA Cours du Danube — Baziaş – Portes de Fer. La dimension financière du projet est aussi due à des investissements : un laboratoire mobile aquatique et un autre terrestre, achetés pour soutenir la surveillance des espèces d’oiseaux des zones humides. Un centre de visite naval et itinérant représente environ la moitié du projet; en fait, c’est un bateau à deux ponts amarré à Orşova, le petit port danubien qu’il quittera une fois par an pour faire un tour des communes éparpillées sur la rive du fleuve, dans l’aréal du parc. »
La biodiversité du Parc naturel des Portes de Fer est impressionnante. La zone appelée « des Chaudrons » est le plus beau secteur du défilé. Des espèces uniques de la flore de la Roumanie vivent à cet endroit, protégées par les rochers raides: ce sont l’érable du Banat et la tulipe des Chaudrons. La floraison de celle-ci, en avril, attire aussi bien les touristes que les biologistes roumains et serbes, émerveillés par les couleurs vives des fleurs et par la beauté de ces magnifiques gorges taillées par le grand fleuve dans le massif montagneux. Cette tulipe fait l’objet d’un autre projet réalisé en commun par les Roumains et leurs collègues du Parc national de Serbie.
Marian Jiplea : « L’administration du Parc est partie prenante, aux côtés de l’administration du Parc Piatra Craiului, dans deux projets, ciblés sur l’amplification de la coopération transfrontalière avec le Parc national Djerdap de Serbie. Cela implique des études de terrain et plusieurs autres activités en commun. De même, entre septembre 2011 et fin 2014, nous déroulons un autre projet à financement européen, “Life natura”, dans lequel nous avons été rejoints par l’Agence de protection de l’environnement et par le Centre de recherche sur l’environnement de l’Université de Bucarest ; le nom du projet impressionne à lui tout seul — puisque nous parlons de “l’amélioration de la conservation des espèces et des habitats prioritaires des zones humides du Parc naturel des Portes de Fer”. L’objectif en est de définir un plan d’action pour endiguer la disparition de la biodiversité des zones humides de ce parc, de mettre au point une stratégie de sensibilisation des communautés à la préservation de la biodiversité, une application informatique de gestion des zones humides, des évaluations des espèces invasives et la revigoration des habitats des populations de cormoran nain de la région. Nous envisageons par ailleurs de cartographier les espèces invasives des zones humides du parc. »
Les espèces animales les plus importantes du Parc naturel des Portes de Fer sont la vipère à corne et la tortue d’Hermann, les deux en danger. La vipère à corne est protégée car en danger à cause de la destruction de son habitat naturel. La tortue d’Hermann, connue aussi sous le nom de tortue de terre (ou encore des Maures, en français), est elle aussi menacée à cause de la destruction des habitats mais aussi à cause de l’engouement qu’elle a éveillé parmi les amateurs d’animaux de compagnie qui la voient comme un porte-bonheur.
România Internațional, 25.01.2013, 14:55
Avec ses plus de 200 mille hectares, le Parc naturel Porţile de Fier (les Portes de Fer), dans le sud-est de la Roumanie, est une des aires protégées les plus étendues du pays. La région est dominée par des montagnes où le Danube, dans son cheminement vers la mer Noire, a scié un défilé impressionnant, d’à peu près 140 km.
Ce Parc est un véritable joyau de la nature, avec un relief spectaculaire, de pentes escarpées, vallées étroites, et grottes surprenantes, une végétation abondante, subméditerranéenne, qui renforce l’impression de nature sauvage. La beauté unique de la région a imposé plusieurs projets de conservation et de protection mis en œuvre par l’Administration du Parc. Ils visent à revitaliser le tourisme et à utiliser durablement le patrimoine naturel de la région.
Marian Jiplea, directeur du Parc naturel des Portes de Fer, détaille au micro de RRI: «Le projet, d’un montant de 2,6 millions d’euros, se déroule entre juillet 2012 et janvier 2015 et concerne toute l’aire du Parc. Les principaux objectifs sont liés au développement de l’infrastructure d’information, documentation et visite du Parc naturel de façon à encourager une prise de conscience des communautés locales et des visiteurs en ce qui concerne le besoin de conserver la biodiversité de cette aire. Nos efforts porteront, également, sur l’amélioration de la conservation des habitats et des espèces de volatiles de ce parc qui inclut le site d’importance communautaire ROSPA Cours du Danube — Baziaş – Portes de Fer. La dimension financière du projet est aussi due à des investissements : un laboratoire mobile aquatique et un autre terrestre, achetés pour soutenir la surveillance des espèces d’oiseaux des zones humides. Un centre de visite naval et itinérant représente environ la moitié du projet; en fait, c’est un bateau à deux ponts amarré à Orşova, le petit port danubien qu’il quittera une fois par an pour faire un tour des communes éparpillées sur la rive du fleuve, dans l’aréal du parc. »
La biodiversité du Parc naturel des Portes de Fer est impressionnante. La zone appelée « des Chaudrons » est le plus beau secteur du défilé. Des espèces uniques de la flore de la Roumanie vivent à cet endroit, protégées par les rochers raides: ce sont l’érable du Banat et la tulipe des Chaudrons. La floraison de celle-ci, en avril, attire aussi bien les touristes que les biologistes roumains et serbes, émerveillés par les couleurs vives des fleurs et par la beauté de ces magnifiques gorges taillées par le grand fleuve dans le massif montagneux. Cette tulipe fait l’objet d’un autre projet réalisé en commun par les Roumains et leurs collègues du Parc national de Serbie.
Marian Jiplea : « L’administration du Parc est partie prenante, aux côtés de l’administration du Parc Piatra Craiului, dans deux projets, ciblés sur l’amplification de la coopération transfrontalière avec le Parc national Djerdap de Serbie. Cela implique des études de terrain et plusieurs autres activités en commun. De même, entre septembre 2011 et fin 2014, nous déroulons un autre projet à financement européen, “Life natura”, dans lequel nous avons été rejoints par l’Agence de protection de l’environnement et par le Centre de recherche sur l’environnement de l’Université de Bucarest ; le nom du projet impressionne à lui tout seul — puisque nous parlons de “l’amélioration de la conservation des espèces et des habitats prioritaires des zones humides du Parc naturel des Portes de Fer”. L’objectif en est de définir un plan d’action pour endiguer la disparition de la biodiversité des zones humides de ce parc, de mettre au point une stratégie de sensibilisation des communautés à la préservation de la biodiversité, une application informatique de gestion des zones humides, des évaluations des espèces invasives et la revigoration des habitats des populations de cormoran nain de la région. Nous envisageons par ailleurs de cartographier les espèces invasives des zones humides du parc. »
Les espèces animales les plus importantes du Parc naturel des Portes de Fer sont la vipère à corne et la tortue d’Hermann, les deux en danger. La vipère à corne est protégée car en danger à cause de la destruction de son habitat naturel. La tortue d’Hermann, connue aussi sous le nom de tortue de terre (ou encore des Maures, en français), est elle aussi menacée à cause de la destruction des habitats mais aussi à cause de l’engouement qu’elle a éveillé parmi les amateurs d’animaux de compagnie qui la voient comme un porte-bonheur.
Le Parc naturel des Portes de Fer est la troisième zone importante pour les volatiles de Roumanie, où vivent des espèces protégées par les Directives européennes « Habitat » et « Oiseaux ». La région subit néanmoins des menaces sévères, telles dégradation des habitats de nichage, espèces aquatiques envahissantes, braconnage, pollution des eaux.
L’administration du Parc naturel des Portes de Fer envisage de mener des projets d’aménagement des grottes à l’intérieur de l’aire protégée et peuplées de chauves-souris. Ce sont des espèces à protection très encadrée et mentionnées dans l’annexe 2 à la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et des habitats naturels en Europe…( trad.: Ileana Taroi)