Le Plan d’action pour la Jeunesse
C’est dans le cadre de l’action extérieure
de l’UE pour la période 2022-2027 que la Commission européenne vient d’adopter
au début du mois d’octobre son Plan d’action pour la Jeunesse, tout premier
cadre d’action pour un partenariat stratégique avec les jeunes du monde entier
en vue de construire un avenir plus résilient, plus inclusif et plus durable.
Le plan, réalisé à l’issue d’un processus largement compréhensif de
consultations publiques impliquant plus de 220 acteurs intéressés par la
question, dont des organisations de jeunesse et des associations qui luttent
pour la défense des droits de l’enfant, entend répondre aux attentes des jeunes
d’être partie prenante dans les processus d’élaboration des politiques
européennes et de prises des décisions au niveau de l’UE. M. Josep Borrell,
haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne s’est
exprimé en ces termes : « Le monde compte aujourd’hui la plus importante
génération de jeunes de l’histoire. Malheureusement, 600 millions de jeunes
vivent dans des situations de conflit ou de fragilité et quelque 264 millions
d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés. Ces dernières années ont
également montré que les jeunes sont les premières victimes des crises et de
l’instabilité provoquées par les conflits armés, la montée des inégalités et
les problèmes planétaires tels que le changement climatique, la dégradation de
l’environnement ou la pandémie de COVID-19. Il est de notre responsabilité de
faire en sorte que les jeunes disposent des outils et des possibilités dont ils
ont besoin pour se réaliser pleinement et participer à la vie quotidienne. Ils
sont les adultes de demain, nous devons investir dans leur présent et dans leur
avenir ».
Corina Cristea, 03.11.2022, 16:45
C’est dans le cadre de l’action extérieure
de l’UE pour la période 2022-2027 que la Commission européenne vient d’adopter
au début du mois d’octobre son Plan d’action pour la Jeunesse, tout premier
cadre d’action pour un partenariat stratégique avec les jeunes du monde entier
en vue de construire un avenir plus résilient, plus inclusif et plus durable.
Le plan, réalisé à l’issue d’un processus largement compréhensif de
consultations publiques impliquant plus de 220 acteurs intéressés par la
question, dont des organisations de jeunesse et des associations qui luttent
pour la défense des droits de l’enfant, entend répondre aux attentes des jeunes
d’être partie prenante dans les processus d’élaboration des politiques
européennes et de prises des décisions au niveau de l’UE. M. Josep Borrell,
haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne s’est
exprimé en ces termes : « Le monde compte aujourd’hui la plus importante
génération de jeunes de l’histoire. Malheureusement, 600 millions de jeunes
vivent dans des situations de conflit ou de fragilité et quelque 264 millions
d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés. Ces dernières années ont
également montré que les jeunes sont les premières victimes des crises et de
l’instabilité provoquées par les conflits armés, la montée des inégalités et
les problèmes planétaires tels que le changement climatique, la dégradation de
l’environnement ou la pandémie de COVID-19. Il est de notre responsabilité de
faire en sorte que les jeunes disposent des outils et des possibilités dont ils
ont besoin pour se réaliser pleinement et participer à la vie quotidienne. Ils
sont les adultes de demain, nous devons investir dans leur présent et dans leur
avenir ».
Le Plan d’action entend renforcer
les initiatives actuelles et lancer de nouvelles initiatives clefs, destinées aux
jeunes du monde entier. Aussi, l’initiative « Jeunes et femmes en
démocratie », dotée d’un budget de 40 millions d’euros, renforcera la voix
et le leadership des jeunes, des jeunes militants et des organisations dirigées
par des jeunes dans le monde entier, en renforçant leurs droits, leur
autonomisation et leur participation aux affaires publiques et politiques Cette
initiative soutiendra les organisations de terrain et les jeunes militants dans
les domaines du contrôle des institutions, de la lutte contre la corruption, de
la promotion des réformes démocratiques.
Autre exemple : le Fonds
pour l’autonomisation des jeunes, nouvelle initiative pilote dotée d’un budget
de 10 millions d’euros, qui fournira un soutien financier direct aux
initiatives dirigées par des jeunes dans les pays partenaires et axées sur la
réalisation des objectifs de développement durable au niveau local, en
particulier en ce qui concerne l’environnement et le changement climatique et
l’inclusion des jeunes vulnérables et marginalisés. « Nous devons
autonomiser les enfants et les jeunes du monde entier, faire en sorte de leur
offrir des possibilités concrètes et encourager leur mobilisation effective, en
veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte », avait martelé Dubravka
Šuica, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la démocratie et
de la démographie
Le Plan d’action pour la jeunesse doit pouvoir
traduire dans les faits l’engagement de l’UE de placer la jeunesse au centre de
l’action communautaire pour le développement durable, l’égalité et la paix,
offrir une tribune aux jeunes pour qu’ils puissent s’exprimer, pour qu’ils
trouvent des solutions pour un meilleur avenir, avait à son tour affirmé Mme Jutta
Urpilainen, commissaire aux partenariats internationaux :
« Ce plan
d’action pour la jeunesse constitue notre réponse aux demandes formulées par
les jeunes. Pourquoi est-il si important ? D’abord, parce que les défis auxquels nous sommes confrontés, depuis le
conflit et jusqu’aux changements climatiques, en passant par la crise de la
Covid-19, a un énorme impact sur les enfants et les jeunes. Un seul exemple :
plus de 260 millions d’enfants en âge de scolarité se trouvent aujourd’hui en situation
d’abandon scolaire. Ensuite, seuls 10% des jeunesz à travers le monde vivent
dans des pays à hauts revenus. Alors, pour répondre à ces défis, nous entendons
donner la voix aux jeunes, leur offrir les instruments pour qu’ils soient
capables de formuler de vraies solutions à ces défis, pour essayer de
construire un avenir plus soucieux de l’environnement et plus pacifique. Mieux
encore, c’est par l’intermédiaire de ce Plan d’action que nous entendons non
seulement donner la voix aux jeunes, mais impliquer directement les jeunes à
trouver des solutions et, aussi, les connecter entre eux. »
Le plan d’action pour la jeunesse dans
l’action extérieure de l’UE s’articule autour de trois piliers d’action, qui
contribueront à définir le partenariat avec les jeunes dans les pays
partenaires. Il s’agit tout d’abord, d’un partenariat visant à mobiliser :
faire entendre davantage la voix des jeunes dans l’élaboration des politiques
et la prise de décisions. Les jeunes revendiquent depuis longtemps une place à
part dans l’élaboration des politiques publiques, dans la formulation des
solutions pour le monde de demain. Et l’Union s’engage par ce Plan de soutenir
et d’entendre cette voix des jeunes leaders, notamment des jeunes filles, des
jeunes activistes, des mouvements de jeunesse.
Le partenariat vise ensuite d’encourager l’autonomisation
des jeunes, de lutter contre les inégalités et de doter les jeunes des
compétences et des outils dont ils ont besoin pour se réaliser. Les jeunes ont
les moyens d’agir lorsque leur voix est entendue et qu’il est remédié aux
inégalités qui influent sur leur vie. L’UE continuera de soutenir la
transformation de l’éducation à l’échelle mondiale, pour améliorer l’accès des
jeunes aux possibilités économiques, renforcer leur capacité à contribuer au
développement durable et à mener les transitions écologique et numérique
partout dans le monde, ainsi que pour soutenir leur santé et leur bien-être
physique et mental et leur accès à la santé et aux droits en matière de
sexualité et de procréation. Par ailleurs, l’UE continuera d’accorder une
attention particulière aux enfants et aux jeunes qui vivent dans des situations
de conflit.
Enfin, le partenariat vise à connecter, en
multipliant les possibilités offertes aux jeunes de développer leurs réseaux et
d’échanger avec leurs pairs du monde entier. Pour cela, l’UE entend promouvoir
la mobilité de la jeunesse, les échanges de jeunes et le développement de
réseaux de jeunesse. L’objectif est de garantir la diversité et l’inclusion,
tout en accordant une attention particulière aux obstacles sociaux et
économiques, à la fracture numérique et aux risques liés à la désinformation.
(Trad. Ionut Jugureanu)