Le Green Deal
Autrement dit, de réduire les émissions de dioxyde de carbone et les autres rejets toxiques dans l’atmosphère en-dessous du niveau qui permettrait à ce que ces rejets se voient absorber de façon naturelle par les écosystèmes. S’il ne s’agit pas d’une idée neuve, car intégrant les priorités environnementales de Bruxelles depuis quelques années déjà, elle prend néanmoins un contour plus marqué avec la proposition faite par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devant le Parlement européen autour de l’adoption d’un Pacte écologique européen. Le document, une feuille de parcours plutôt, est censé assurer la durabilité de l’économie européenne, en muant les défis environnementaux en autant d’opportunités, tout en prenant soin que la transition écologique se réalise d’une manière, je cite, « équitable et inclusive pour tous ».
Corina Cristea, 13.03.2020, 13:06
Autrement dit, de réduire les émissions de dioxyde de carbone et les autres rejets toxiques dans l’atmosphère en-dessous du niveau qui permettrait à ce que ces rejets se voient absorber de façon naturelle par les écosystèmes. S’il ne s’agit pas d’une idée neuve, car intégrant les priorités environnementales de Bruxelles depuis quelques années déjà, elle prend néanmoins un contour plus marqué avec la proposition faite par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devant le Parlement européen autour de l’adoption d’un Pacte écologique européen. Le document, une feuille de parcours plutôt, est censé assurer la durabilité de l’économie européenne, en muant les défis environnementaux en autant d’opportunités, tout en prenant soin que la transition écologique se réalise d’une manière, je cite, « équitable et inclusive pour tous ».
L’eurodéputé roumain Siegfried Mureşan au micro de Radio Roumanie : « Nous souhaitons que l’on arrive avant 2050 à ne rejeter dans l’atmosphère que la quantité de dioxyde de carbone que la nature peut absorber. C’est bien notre objectif de développement durable à long terme : moins de pollution, des villes plus propres, et tout cela à réaliser par le biais de la création de nouveaux emplois stables, bien rémunérés, dans ces nouveaux secteurs de l’économie, basés sur la recherche, l’innovation et la digitalisation. »
En effet, « le Pacte écologique européen est construit autour et au profit de l’homme, c’est notre vision d’une Europe neutre d’un point de vue climatique avant 2050. Nous sommes devant une transformation sans précédent, qui, si elle fonctionne, sera équitable et profitable à tous. Nous allons épauler les personnes et les régions qui consentiront à plus d’efforts à cet égard, afin que nul ne soit exclu du processus. Le Pacte écologique présuppose des investissements conséquents, mais qui deviendront autant d’opportunités. », a encore précisé la présidente de la Commission européenne.
Selon Ursula von der Leyen, le plan devrait mobiliser au moins mille milliards d’euros, au profit d’un plan d’investissements verts. Selon Bruxelles, le Mécanisme pour une transition équitable devrait être la clé de voûte du Pacte prévu, qui reposerait sur trois sources principales de financement : le Fonds pour une transition équitable, un plan d’investissements au niveau d’InvestEU et un mécanisme de crédit dirigé par la Banque européenne d’Investissement. Et si tous les Etats membres et les régions européennes devraient mettre du sien, l’envergure du défi pour chaque région serait différente.
L’eurodéputée Carmen Avram détaille : « Green Deal envisage bouleverser l’ensemble des politiques à la base du fonctionnement des mécanismes européens depuis la création de l’UE. Parce qu’il y a cette ambition européenne de réduire de près de 50% ses émissions des gaz à effet de serre avant 2030, puis entre 80 et 100% avant 2050. Autrement dit, l’Europe arriverait à devenir le premier continent sans émissions des gaz à effet de serre. Car, cette révolution s’est donné pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C par rapport à la période préindustrielle. Vous pourriez vous demander pourquoi cela. Eh bien, c’est parce que, tout simplement, il est scientifiquement prouvé qu’autrement nous allons droit dans le mur, vers un point de non-retour, un point qui transformera la planète en un endroit hostile à la vie telle que nous la connaissons à l’heure actuelle. »
Le Pacte écologique européen serait, selon Ursula von der Leyen, « notre nouvelle stratégie de croissance, celle qui nous aidera à la fois à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à assurer des emplois stables ». Et pour y parvenir, la Commission européenne propose qu’un quart du budget communautaire de l’exercice 2021-2027 soit alloué aux activités environnementales. Parce que, selon la Commission, les politiques menées actuellement ne permettraient qu’une réduction de l’ordre de 60% des émissions de gaz à effet de serre avant 2050, alors qu’il est urgent de mettre la barre plus haut.
A son tour, le Parlement européen a pour ambition de faire encore mieux avant 2030, soit obtenir une réduction des émissions d’au moins 50%, sinon 55%, par rapport à leur niveau de 1990. Quoi qu’il en soit, l’UE devrait assumer ces objectifs bien avant la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, prévue pour le mois de novembre. Par ailleurs, les eurodéputés envisagent d’établir une date butoir intermédiaire en 2040, pour que l’Union assure. Enfin, plusieurs Etats membres sollicitent à la Commission, dans une lettre, d’accélérer le processus de la prise de décision, appréciant que les négociations entre les Etats membres, autour de l’objectif 2030, devraient débuter au mois de juin, au plus tard. Or, pour cela, l’Exécutif communautaire devrait présenter sa position avant cette date. Pour ce qui est de la Roumanie, notre pays devrait sans doute bénéficier d’une part importante du gâteau, via le mécanisme d’une transition juste pour la réduction des émissions avant 2050, au même titre que l’Allemagne et la Pologne. (Trad. Ionuţ Jugureanu)