L’intelligence artificielle, la nouvelle frontière
« L’intelligence artificielle sera la dernière invention de l’humanité. La suite appartiendra à l’intelligence artificielle ». C’est par ces termes que Nick Bostrom, directeur du Future of Humanity Institute, apprécie l’évolution de l’humanité et l’intervention de l’intelligence artificielle dans l’histoire de l’humanité. Et la manière dont les choses évoluent dernièrement semble lui donner raison. Sujet privilégié, autrefois, de la littérature de science-fiction, l’intelligence artificielle devient de plus en plus présente dans notre quotidien, marquant de son empreinte le monde d’aujourd’hui et, surtout, celui de demain. Mais qu’est-ce exactement l’intelligence artificielle ? Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’un ensemble de technologies qui permet aux ordinateurs d’apprendre de leur propre expérience et de réaliser des tâches complexes, inimaginables il y a quelques années encore.
Corina Cristea, 10.05.2019, 13:03
« L’intelligence artificielle sera la dernière invention de l’humanité. La suite appartiendra à l’intelligence artificielle ». C’est par ces termes que Nick Bostrom, directeur du Future of Humanity Institute, apprécie l’évolution de l’humanité et l’intervention de l’intelligence artificielle dans l’histoire de l’humanité. Et la manière dont les choses évoluent dernièrement semble lui donner raison. Sujet privilégié, autrefois, de la littérature de science-fiction, l’intelligence artificielle devient de plus en plus présente dans notre quotidien, marquant de son empreinte le monde d’aujourd’hui et, surtout, celui de demain. Mais qu’est-ce exactement l’intelligence artificielle ? Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’un ensemble de technologies qui permet aux ordinateurs d’apprendre de leur propre expérience et de réaliser des tâches complexes, inimaginables il y a quelques années encore.
Optimisant les ressources dont ils disposent, utilisant des quantités énormes de données et d’algorithmes, les ordinateurs arrivent à mener à bien des opérations complexes, dont la vitesse laisse rêveur le cerveau humain. Les assistants intelligents virtuels et les fonctions autonomes pour la sécurité des voitures sont deux exemples de la longue liste des utilisations qu’on peut en faire. C’est aux spécialistes de crayonner l’avenir radieux de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans tous les domaines de la vie, le dialogue homme/machine devenant une normalité. Ce qui est certain c’est que les bénéfices de l’emploi de l’intelligence artificielle sont incontestables et inimaginables. Or, dans ce contexte d’intérêt croissant pour l’intelligence artificielle, les pays développés et l’Union européenne ne peuvent guère demeurer en reste.
Selon Mariya Gabriel, commissaire européen pour l’économie et la société numérique : « L’intelligence artificielle transforme le monde présent, à l’instar de ce que la découverte de l’électricité a fait par le passé. Ensemble avec les Etats membres, nous allons investir davantage afin de faire pénétrer l’intelligence artificielle dans tous les domaines de l’économie, pour accroître les compétences de pointe, pour augmenter l’utilisation des données dont on dispose. Grâce à son plan d’actions, l’Europe sera en mesure de mettre les retombées de l’intelligence artificielle au profit de ses citoyens et de ses entreprises, elle sera en mesure de s’ériger en acteur global dans le domaine, tout en garantissant la protection de la confiance et le respect de l’éthique. »
Et à Mariya Gabriel d’ajouter :« L’objectif de notre stratégie se résume à offrir à l’Europe les technologies basées sur l’intelligence artificielle, dans un souci d’efficacité autant que dans le respect de l’éthique. L’éthique et le développement ne sont pas des valeurs qui s’affrontent, bien au contraire. Bâtir la confiance du citoyen européen dans l’intelligence artificielle représente une condition essentielle et préalable pour pouvoir profiter pleinement de tous les bénéfices de cette nouvelle technologie. La transformation numérique, les innovations, les progrès technologiques, l’économie numérique devront s’agencer selon un modèle soucieux des principes éthiques ».
Dans le contexte de sa stratégie sur l’intelligence artificielle, la Commission européenne a élaboré avec les Etats membres un plan commun visant à promouvoir le développement de l’intelligence artificielle et son usage à travers toute l’Europe. Le plan propose des actions communes pour resserrer et rendre plus efficace la coopération entre les Etats membres, la Norvège et la Confédération helvétique, dans quatre domaines clés : l’accroissement des investissements, la mise en commun des données, le soutien aux compétences et le renforcement de la confiance. Parce que Bruxelles apprécie qu’une coopération européenne accrue est la clé de voûte d’une Europe – leader mondial dans le développent et l’utilisation de cette intelligence artificielle sûre et soucieuse du respect des principes éthiques. Car, élément non négligeable, l’UE dispose du réservoir de compétences le plus important dans le domaine. C’est bien la raison pour laquelle une stratégie commune demeure essentielle. Car il faut bien se rendre à l’évidence : l’intelligence artificielle, souvent perçue comme une nouvelle révolution industrielle, ne fera pas le bonheur de tous.
Certains emplois risquent sans doute de passer à la trappe, tels ceux impliquant des tâches répétitives. Les études prédictives tablent sur la disparition de nombre de professions dans un horizon de temps de 10 à 15 ans, où l’homme sera remplacé par des robots, physiques ou virtuels. Aux centres d’appels, dans les laboratoires, aux caisses des grands magasins, à la réception des hôtels ou encore dans l’analyse des données, les robots deviendront de redoutables concurrents. Par voie de conséquence, la société ne manquera pas de subir de grands chamboulements. Les pertes d’emploi devront être compensées dans les domaines qui souffrent d’un déficit de main d’œuvre. Les soins à domicile pour les personnes âgées, l’éducation et la santé sont quelques-uns des domaines qui devront en bénéficier. Tout comme le design numérique, l’édition vidéo, la programmation, le tourisme, les services à domicile. Par ailleurs, les emplois basés sur la créativité ou l’interdisciplinarité semblent loin d’être menacés. Il est à peu près sûr, en effet, que les économistes, les créateurs d’applications, les gens de médias, les scientifiques et les publicitaires auront encore de beaux jours devant eux. (trad. Ionut Jugureanu)