Evolutions économiques et dans le domaine du crédit
L’institution financière internationale estime que dans la région Europe-Asie centrale, région qui englobe la Roumanie, le rythme de l’économie a baissé de 4% en 2017 à 3,1% en 2018, suite notamment à la réduction de la croissance turque au deuxième semestre de l’année précédente. A l’exception de la Turquie, la croissance régionale demeure inchangée, se situant à 2,9% en 2018, le ralentissement économique de la Bulgarie et de la Roumanie étant compensé par l’embellie économique enregistré à l’est de la région, grâce à la hausse du prix du pétrole, selon la Banque mondiale. La croissance de l’économie globale devrait elle aussi ralentir à 2,9% en 2019, par rapport à 3% en 2018 et à 3,1% en 2017.
România Internațional, 18.01.2019, 14:30
L’institution financière internationale estime que dans la région Europe-Asie centrale, région qui englobe la Roumanie, le rythme de l’économie a baissé de 4% en 2017 à 3,1% en 2018, suite notamment à la réduction de la croissance turque au deuxième semestre de l’année précédente. A l’exception de la Turquie, la croissance régionale demeure inchangée, se situant à 2,9% en 2018, le ralentissement économique de la Bulgarie et de la Roumanie étant compensé par l’embellie économique enregistré à l’est de la région, grâce à la hausse du prix du pétrole, selon la Banque mondiale. La croissance de l’économie globale devrait elle aussi ralentir à 2,9% en 2019, par rapport à 3% en 2018 et à 3,1% en 2017.
Les prévisions sur l’accroissement du commerce mondial sont ramenées à 3,6% cette année, rapporté à 3,8% en 2018, respectivement à 5,4% en 2017. Ceci aura des conséquences sur la croissance industrielle mondiale, estime l’institution financière internationale. Selon cette dernière, des nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie globale, les perspectives de croissance étant mises à mal sur fond de détérioration des conditions financières, de hausse des tensions commerciales et des turbulences qui se manifestent sur les marchés financiers dans certains pays émergents et en voie de développement. « Début 2018, l’économie était au sommet de sa forme, mais elle a perdu de son panache au fil des mois, et ce mouvement pourrait s’accentuer davantage à l’avenir », avertit la directrice générale, Kristalina Georgieva.
En même temps, la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine sera ressentie par le monde entier, et pourrait favoriser l’instabilité des marchés financiers, ce qui va affecter les économies en développement. Les calculs montrent que la croissance de la plus importante économie mondiale, celle des Etats-Unis, devrait ralentir cette année à 2,5%, par rapport aux 2,9% enregistrés en 2018, tandis que la croissance chinoise serait ramenée à 6,2%, après avoir enregistré 6,5% en 2018. La zone euro table, elle, sur une croissance de 1,6% cette année, en baisse de 0,3% par rapport à l’année passée.
Quant à la Roumanie, la Banque mondiale prévoit une croissance 4,1% du PIB, un point de moins par rapport à l’estimation du mois de juin. La croissance roumaine devrait ralentir encore en 2021, à 2,8%. L’économie roumaine est toujours dépendante, la balance commerciale de la Roumanie est déficitaire, et les Roumains dépensent 48% de leur budget pour acquérir des produits alimentaires, selon les données agrégées. Invité à Radio Roumanie, le professeur des universités Mircea Coşea a analysé la situation actuelle du commerce extérieur de la Roumanie :
« Nous avons développé une industrie produisant principalement des composantes et des sous-ensembles pour l’industrie automobile. La Roumanie est devenue un acteur majeur dans cette industrie qui produit des pièces et des sous-ensembles mécaniques pour l’industrie automobile, une industrie manufacturière. C’est-à-dire que nous ne sommes pas à la pointe de la technologie, le produit est conçu ailleurs, et il est confectionné chez nous, dans nos usines, par nos travailleurs. Ce n’est pas si mal en termes d’emplois. Les exportations roumaines dépendent à hauteur de 50 à 70% de leur volume de quelques marchés développés, dont notamment l’Allemagne, la France et l’Italie, là où nous exportons des pièces détachées, des moteurs, des composantes pour les automobiles. Si le marché automobile tousse en Occident, nous, on attrapera un très gros rhume. Et il se peut que ce moment ne soit pas très éloigné, si on regarde les mouvements sociaux qui ont lieu en France, en Allemagne, mais aussi la guerre commerciale lancée par M. Trump. Et qu’est-ce que nous exportons d’autres ? Et bien, nous comptons encore quelques produits industriels de divers types, dont certains dans le secteur IT, mais plus de 60% de la valeur de ces exportations passe dans les importations. Notre économie est dépendante des autres économies développées, notamment du noyau dur de l’Union européenne. »
D’un autre côté, les spécialistes anticipent une hausse des intérêts des crédits pour cette année, après une longue période où, dans leur tentative de combattre les effets de la crise financière, les banques centrales ont maintenu leurs taux de référence à un niveau inhabituellement bas. Les effets se ressentiront probablement en Roumanie aussi, estime l’analyste financier Aurelian Dochia :
« Je crois que les perspectives pour 2019 sont assez bonnes, évidemment, mais évidemment elles sont en lien direct avec l’évolution de l’économie roumaine. Beaucoup d’analystes et d’institutions financières considèrent que le rythme de croissance va diminuer, y compris en Roumanie, où il restera supérieur à celui d’autres pays européens, et notamment ceux de la Zone euro. Cela veut dire que le rythme de croissance dans le secteur bancaire et celui du volume des crédits augmenteront de façon modérée. »
Aurelian Dochia considère que les mesures adoptées par la Banque nationale de Roumanie pour limiter les crédits à la consommation, mesures entrées en vigueur le 1er janvier, n’affectent qu’un petit nombre de consommateurs et n’auront pas d’effet sur l’évolution du volume des crédits.
(Trad. Ionut Jugureanu)