Les effets de changements climatiques
« Si l’ampleur de l’actuel exode des réfugiés vous semble importante, imaginez un phénomène amplifié de plusieurs centaines de fois qui se produira à l’avenir ». C’est la sombre prévision des spécialistes de l’Institut Max Plack d’Allemagne, selon lesquels, sur la toile de fond de la hausse mondiale des températures, plus de 500 millions de personnes seront obligées à quitter leurs régions natales. Selon les statistiques entre 1986 et 2005, le nombre des journées très chaleureuses s’élevait à 16. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, de sorte que vers la fin du siècle il devrait se monter à 200. La vagues de chaleur doublées par des tempêtes de sable, transformeront le Proche Orient et l’Afrique du Nord en des zones presqu’inhabitables. Hormis les études scientifiques, il n’est pas difficile de ressentir les effets des changements climatiques au quotidien.
Corina Cristea, 02.09.2016, 13:13
« Si l’ampleur de l’actuel exode des réfugiés vous semble importante, imaginez un phénomène amplifié de plusieurs centaines de fois qui se produira à l’avenir ». C’est la sombre prévision des spécialistes de l’Institut Max Plack d’Allemagne, selon lesquels, sur la toile de fond de la hausse mondiale des températures, plus de 500 millions de personnes seront obligées à quitter leurs régions natales. Selon les statistiques entre 1986 et 2005, le nombre des journées très chaleureuses s’élevait à 16. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, de sorte que vers la fin du siècle il devrait se monter à 200. La vagues de chaleur doublées par des tempêtes de sable, transformeront le Proche Orient et l’Afrique du Nord en des zones presqu’inhabitables. Hormis les études scientifiques, il n’est pas difficile de ressentir les effets des changements climatiques au quotidien.
Mircea Dutu, recteur de l’Université Ecologique de Bucarest parle des principaux effets des changements climatiques et des domaines sur lesquels ils influent le plus : « Il n’y a pas de doute que les conséquences des changement climatiques sont des plus divers et qu’ils engendrent une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et un accroissement de leur intensité : hausse des températures, sécheresse, canicule, intensification des pluies, inondations et d’autres phénomènes similaires. Les secteurs les plus touchés sont l’agriculture, les transports, le quotidien des localités et notamment des villes, et, pas en dernier lieu, les individus. Les effets des changements climatiques constituent des réalités indéniables, qui se manifestent au niveau global, régional et local et l’intervention humaine doit changer de direction, vu que ces changement sont produits par l’action humaine et notamment par l’utilisation des combustibles solides et par l’émission de gaz à effet de serre. »
Les températures ne font qu’augmenter, le volume des précipitations change, les glaciers et la neige fondent et le niveau de la mer augmente, voici autant de réalités incontestables. Mais les spécialistes s’attendent à une poursuite de ces changements et à une progression en termes d’intensité et de fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes.
Ecoutons à nouveau Mircea Dutu : « Au niveau international plusieurs régions sensibles ont été identifiées : par exemple, le Bangladesh et les îles de Vanuatu du Pacifiques, mais aussi le nord de l’Afrique et le Proche Orient, des zones qui pâtiront le plus suite aux changements climatiques. La récente étude publiée par l’Institut de chimie « Max Planck » d’Allemagne et l’institut similaire de Chypre, explique que le Nord de l’Afrique et le Proche Orient seront les régions les plus touchées à l’horizon 2.100 suite à la hausse des températures moyennes, à la rallonge des périodes de canicule et de sécheresse, à la diminution de la production agricole et enfin au déplacement de centaines de milliers de personnes vers d’autres continents. Ces études et prévisions ne font que renforcer l’idée selon laquelle, vers la fin du siècle, nous allons composer avec une nouvelle catégorie de réfugiés : les réfugiés climatiques. Au niveau mondial, on a même avancé le chiffre de 800 millions de telles personnes qui seront contraintes par les changements climatiques de se déplacer sur d’autres territoires. »
Les études réalisées par les différentes agences météorologiques indiquent que la zone méditerranéenne et même une partie des régions du nord de l’Afrique sont les plus sensibles aux changements climatiques, fait savoir Mircea Dutu : « Dans ces régions, les phénomènes météorologiques extrêmes seront plus fréquents, plus intenses ; leur transformation en zones arides sera plus évidente. L’agriculture et l’alimentation seront les plus touchées avec des conséquences évidentes sur le niveau et la qualité de la vie. Ces phénomènes exerceront des pressions sur le flux migratoire. Disons également en ce sens que, dans la cas de la Syrie aussi, selon certaines spéculations, les conflits et la migration ont également été générés par des raisons disons climatiques. Avant 2012 la Syrie a été confrontée à une importante sécheresse qui a engendré une importante migration de la population habitant des régions cultivables. Celle-ci a dû s’orienter vers les grandes villes. Les tensions sociales ainsi générés ont joué un rôle dans le déclenchement de la guerre civile et de la vague migratoire, notamment vers l’Europe. »
Une série d’initiatives de l’UE visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. De l’avis de Mircea Dutu, la communauté doit redéfinir ses politiques en matière d’énergie et de climat, mais chaque Etat devra entièrement respecter ses propres engagements en la matière. (trad. Alex Diaconescu)