Visite au Banat
Partons à la découverte de l’un des lieux les plus isolés du pays, un petit village juché au sommet des monts Cerna, et que seule une échelle de bois d’une centaine de mètres relie au monde extérieur. C’est aussi là que se cachent les moulins à eau de Rudăria, uniques en Europe de l’Est. Nous parlerons aussi du Festival de Jazz de Gărâna, un évènement culturel international, mais qui parle aussi de traditions et de folklore authentique. Partout en Roumanie, y copris dans le Banat, on cherche à développer le tourisme sous plusieurs formes, nous explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : Si l’on fait référence au tourisme authentique, que nous pratiquons déjà dans la région, je pense que je commencerais par me rendre directement à la cascade Bigăr dans la vallée de l’Almăj (Valea Almăjului). Cette cascade est très connue. Elle fait partie des sept plus belles cascades du monde. Il existe une autre région très visitée, surtout par les touristes étrangers, celle qui renferme les moulins à eau ce Rudăria. Ces moulins ont été construits au 18ème siècle. Ce qui est incroyable, c’est qu’ils sont encore en activité aujourd’hui, et les habitants de la région viennent y moudre leur blé et leur maïs. De nombreuses chaînes de télévision sont venues des quatre coins du monde pour effectuer des reportages sur ces moulins. Un autre point d’intérêt unique de la région montagneuse du Banat est le village de Ineleț, qui n’est accessible que par une échelle très abrupte. Comme le disait l’un de nos grands poètes roumain, ce village est le plus proche de Dieu. Il n’existe aucune route dans ce village. Les habitants emmènent leurs enfants à l’école ou chez le médecin en les portant sur leur dos.»
Daniel Onea, 01.12.2022, 14:13
Partons à la découverte de l’un des lieux les plus isolés du pays, un petit village juché au sommet des monts Cerna, et que seule une échelle de bois d’une centaine de mètres relie au monde extérieur. C’est aussi là que se cachent les moulins à eau de Rudăria, uniques en Europe de l’Est. Nous parlerons aussi du Festival de Jazz de Gărâna, un évènement culturel international, mais qui parle aussi de traditions et de folklore authentique. Partout en Roumanie, y copris dans le Banat, on cherche à développer le tourisme sous plusieurs formes, nous explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : Si l’on fait référence au tourisme authentique, que nous pratiquons déjà dans la région, je pense que je commencerais par me rendre directement à la cascade Bigăr dans la vallée de l’Almăj (Valea Almăjului). Cette cascade est très connue. Elle fait partie des sept plus belles cascades du monde. Il existe une autre région très visitée, surtout par les touristes étrangers, celle qui renferme les moulins à eau ce Rudăria. Ces moulins ont été construits au 18ème siècle. Ce qui est incroyable, c’est qu’ils sont encore en activité aujourd’hui, et les habitants de la région viennent y moudre leur blé et leur maïs. De nombreuses chaînes de télévision sont venues des quatre coins du monde pour effectuer des reportages sur ces moulins. Un autre point d’intérêt unique de la région montagneuse du Banat est le village de Ineleț, qui n’est accessible que par une échelle très abrupte. Comme le disait l’un de nos grands poètes roumain, ce village est le plus proche de Dieu. Il n’existe aucune route dans ce village. Les habitants emmènent leurs enfants à l’école ou chez le médecin en les portant sur leur dos.»
Ineleț, ce village le plus reculé de Roumanie, compte une centaine de maisons alignées, adossées à la colline. Parmi elle, seules 33 sont encore habitées. Preuve que les touristes sont arrivés jusqu’ici : l’église en bois érigée sur la colline en 1973 par les habitants du village. Le village de Gărâna, lui aussi magnifique, a été construit au 19ème siècle par une communauté de saxons, nous raconte explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : « A l’heure actuelle, le village accueille chaque année l’un des plus importants festival de jazz du monde. Le temps d’une semaine, l’été, à la fin du mois d’août, de nombreux touristes étrangers font le voyage pour y participer. Les billets sont en vente deux ans à l’avance. Cette année, contrairement aux années précédentes, les billets étaient épuisés 14h après l’ouverture des ventes. Un autre élément inédit, celui des monts Semenic, qui sont en constante évolution. Beaucoup d’investissements y ont été faits en termes de logistique et d’infrastructures. Deux pistes sont en cours d’installation, dont une rivalisant avec la célèbre station autrichienne d’Innsbruck. C’est d’ailleurs une entreprise autrichienne qui est en charge des travaux. Il est certain qu’au moment de son inauguration, fin 2023, de nombreux touristes feront le déplacement. La Vallée de Bistra, au cœur du Banat, accueille aussi de nombreuses activités artistiques, tel que le Festival international de Băile Herculane. Cette ville fait non seulement honneur au département de Caraș-Severin et à la région du Banat, mais aussi à la Roumanie toute entière à l’époque où elle était une station thermale prisée dans toute l’Europe. »
Le centre historique de Băile Herculane est sans nul doute le point fort de la station thermale. On y trouve des monuments historiques tels que le Casino ou les Bains impériaux autrichiens, ainsi que la villa dans laquelle résidait l’impératrice austro-hongroise Sissi, qui avait une vraie passion pour Baile Herculane et ses environs. Dan Mirea : « Le centre historique vient d’être complètement remis à neuf et la fameuse statue d’Hercule, symbole de la ville connue et reconnue en Roumanie et ailleurs, a retrouvé sa splendeur du 19e siècle. Băile Herculane accueille un festival international depuis plus de 30 ans. Il s’agit du Festival international Hercule. Chaque année, des représentants de 40 pays représentent le folklore et les traditions de leurs pays. Plusieurs régions du Banat préservent des éléments de folklore authentique : la Valée du Caras, la valée de la Bistrita et la Valée de l’Almaj, auxquelles s’ajoute la région montagneuse du Banat. C’est ici que les danses et surtout les costumes traditionnels sont à l’honneur. Les habitants des environs apprécient les vêtements traditionnels plus que tout. On dit que dans la région du Banat, les personnes âgées pourraient tout vendre, même leurs tombeaux, mais pas leurs vêtements. En tant que manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle du Caraș-Severin, j’ai envisagé plusieurs projets pour l’année prochaine. Nous essayons de nous associer en quelque sorte à la ville de Timisoara, dans le sud-est, capitale culturelle européenne en 2023. L’un des projets prévus l’année prochaine est une exposition de plus de 1 000 vêtements de toutes les régions du Banat. »
A l’exception de la station thermale de renom Băile Herculane, une autre région commence à constituer un pôle d’attraction pour les touristes : celle de Muntele Mic (en français « La petite montagne »). La station est située à une quelque 1550 mètres d’altitude et est déjà la destination des vacanciers qui pratiquent les sports d’hiver. Par ailleurs, aux pieds des montagnes, vous retrouverez des artisans traditionnels. Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de Caraș Severin nous en dit plus : « Tout près de Resita se trouve un village représentatif non seulement de la région du Banat, mais aussi de Roumanie. Il s’agit du village de Biniș, où un maître artisan potier qui a perpétué la tradition de ses ancêtres, a représenté la Roumanie dans les salons les plus importants au monde. Elément inédit de cet épisode : quatre présidents des Etats-Unis ont décoré cet artisan. Son unicité réside dans le fait qu’il n’a jamais changé sa roue de poterie. C’est un tour utilisée depuis plus de 200 ans et qui possède un charme à part, affirment les anciens de la région. Tous ceux qui se sont assis pour faire tourner ce tour réussissent à le manier.» Voici donc une destination où les sites naturels se combinent harmonieusement à l’héritage culturel. Et tout cela est complété par d’autres évènements culturels qui se déroulent tout au long de l’année.