Dans la Valée de la rivière Trotus, à Comănești
Vous y trouverez un palais impressionnant, érigé en 1880 par Albert Galleron, à qui l’on doit aussi l’Athénée roumain et l’édifice de la Banque nationale de Roumanie à Bucarest. Par ailleurs, la gare de Comanesti, réalisée par Giulio Magni, architecte et critique italien d’art, figure sur la liste des édifices de patrimoine de Roumanie. C’est également dans cette localité que se trouve l’unique Cimetière international des héros de Roumanie, où sont enterrés les soldats tombés sur les champs d’honneur de la première guerre mondiale, quel que soit le camp pour lequel ils ont combattu. Et pas dernièrement, c’est Comanesti qui vous servira comme point de départ pour de nombreux itinéraires en montagne.
Daniel Onea, 06.10.2022, 14:34
Vous y trouverez un palais impressionnant, érigé en 1880 par Albert Galleron, à qui l’on doit aussi l’Athénée roumain et l’édifice de la Banque nationale de Roumanie à Bucarest. Par ailleurs, la gare de Comanesti, réalisée par Giulio Magni, architecte et critique italien d’art, figure sur la liste des édifices de patrimoine de Roumanie. C’est également dans cette localité que se trouve l’unique Cimetière international des héros de Roumanie, où sont enterrés les soldats tombés sur les champs d’honneur de la première guerre mondiale, quel que soit le camp pour lequel ils ont combattu. Et pas dernièrement, c’est Comanesti qui vous servira comme point de départ pour de nombreux itinéraires en montagne.
Erigé sur deux niveaux, en style néoclassique, le Palais Ghica de Comănești suscite la curiosité des touristes en quête de beauté et de culture. Il accueille actuellement le musée d’Ethnographie et d’art, explique l’édile de Comăneşti, Viorel Miron.« Le palais Ghica est un de nos objectifs touristiques les plus représentatifs. Nous avons réussi à le racheter suite à de longs procès qui se sont étendus sur plusieurs dizaines d’années. Nous, les autorités locales, nous avons acheté ce monument historique avec des fonds issus du budget local. Quant aux autres incontournables de notre ville, notons les églises fondées datant de 1700, la promenade au bord de la rivière Trotus, mais aussi notre centre de loisirs, unique en Roumanie ».
Le cimetière international des héros de la ville de Comănești a été ouvert après 1938. C’est ici qu’on été inhumés 165 soldats roumains, 46 soldats allemands, 2141 Russes, 370 hongrois et 191 autrichiens. Viorel Miron. « Ce cimetière international a été construit par les soins du maire Gheorghica Paraschiv confronté à l’époque à une situation à part. Il fallait inhumer tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille : Allemands, Russes, Autrichiens, Hongrois, Roumains. La conjoncture de l’époque l’a obligé de les réunir au même cimetière, pour constater après des années que ce cimetière est devenu un des quelques cimetières internationaux où se trouvent enterrés des soldats de différentes nationalités, ayant combattu dans la même guerre. Chaque année, des cérémonies militaires et religieuses sont organisées à l’occasion de la Journée des Héros, de l’Ascension, des Journées de la ville du mois d’août et bien sûr, de la Fête nationale de Roumanie, le 1er décembre. Donc au moins trois fois par an, nous commémorons tous ces héros. »
Comanesti met aussi en place un des plus beaux festivals de traditions anciennes. Tenu chaque année, le 30 décembre, l’événement réunit des visiteurs de toute l’Europe et même du Japon, de la Corée ou de l’Amérique du Nord, s’enorgueillit Viorel Miron, maire de la ville. « Chaque année il y a des dizaines de milliers de spectateurs, de touristes qui viennent pour ce festival unique en Roumanie. C’est un festival des traditions ancestrales dont le thème phare est la danse de l’ours, une tradition vieille de plusieurs centaines d’années. Certains disent que cette tradition serait même millénaire, de l’époque des Daces. Tous ceux qui viennent assister à ce festival, aura droit à des festivités uniques. »
Les accros du tourisme actif peuvent s’aventurer sur des trajets balisés, en haut de la montagne, où bien si la météo ne leur permet pas une telle aventure, ils peuvent faire du sport dans une salle polyvalente flambant neuve, financée de fonds européens. Viorel Miron, maire la ville de Comanesti. « Les enfants s’y rendent pour participer à différents ateliers et cours, que ça soit du théâtre, de la danse ou du sport. Ce qui plus est, il y a une piscine semi olympique et un jacuzzi, dont les touristes peuvent profiter. Nous imaginons constamment des activités pour les enfants de passage à Comanesti ou pour ceux qui y passent leurs vacances. La localité sert aussi de point de départ à des itinéraires touristiques dans les montagnes de la région, puisque nous sommes entourés par les Monts Berzunți, Tarcăului et Ciucului. Il y a des itinéraires qui sillonnent tous ces massifs et les touristes les plus chevronnés peuvent grimper jusqu’à 1 337 mètres d’altitude, en haut du sommet Lapos, où se trouve le relais de notre station de télévision. C’est un trajet de 19 kilomètres, joignable aussi en voiture. »
Plusieurs informations sur les itinéraires touristiques à faire dans cette région sont mises à la disposition des touristes par le Centre national d’information et de promotion touristique de Comanesti. C’est ici que vous trouveriez des cartes, des dépliants ou d’autres informations sur la région. Une région à visiter tout au long de l’année, aux dires de Viorel Miron qui a fait de Comanesti, une des villes les plus fleuries de Roumanie : « Comănești est une ville où j’ai réussi à planter plus de 500 magnolias. Nous avons planté toute sorte d’arbustes et d’arbres qui fleurissent par étapes. A proximité de Comanesti, vous trouverez la mine de sel de Târgu Ocna qui vaut le détour. Il y a ensuite le Barrage de Valea Uzului, un des plus importants lacs de retenue de toute l’Europe, dont l’eau est potable, la maison du compositeur George Enescu, de Tescani. Et puis, vers la localité de Ghimeș, nous pouvons observer l’ancienne frontière de l’Empire de l’Autriche Hongrie avec la Roumanie. »
Venu d’Allemagne, en vacances à Comănești, Jack témoigne au micro de RRI : « Je l’appelle Jack et j’aime beaucoup la Roumanie. J’aime la nature. Je trouve qu’il fait particulièrement propre et vert et j’adore la culture locale. J’aime beaucoup votre cuisine, surtout les sarmale accompagnées d’une bonne polenta. J’aime les traditions et j’ai même entendu parler des traditions qui ont lieu à Comănești, à Noël. Les habitants des lieux sont très hospitaliers et ils m’ont réservé un accueil fantastique»
Voici donc autant d’arguments pour une halte à Comanesti, une destination peu connue mais toute aussi charmante. A bientôt !