Vacances à la montagne
Daniel Onea, 30.06.2022, 11:30
Madame,
Monsieur, cette édition de notre programme touristique, on la consacre aux
montagnards, donc, à ceux d’entre vous prêts à partir à la découverte des
Carpates roumaines pour des vacances actives. On vous invite donc à profiter du
charme de nos montagnes qui vous attendent en été pour des séjours de détente
ou d’aventure, à vous de décider ! Amateurs d’adrénaline ou de repos, bouclez
vos valises et partez donc à la montagne ! Surtout pendant les grandes
vacances, quand les Carpates s’offrent à vous avec tout ce qu’elles sont de
meilleur : parcs naturels, vallées, versants boisés, forêts et pâturages.
L’occasion de goûter aussi au charme des petits hameaux pittoresques dont les
habitants continuent à préserver les traditions ancestrales, même en matière de
cuisine.
Membre
depuis 2008 de l’Association montagnarde des Carpates dont il est
vice-président depuis plus de dix ans, Marius Adrian Coviltir est secouriste en
montagne auprès du Service de secours de Vrancea. Pour lui, la montagne
roumaine est synonyme de joie de vivre.
« Les
montagnes roumaines offrent d’innombrables possibilités de loisirs aussi bien
pour les montagnards chevronnés, à même de s’aventurer en haut des sommets, que
pour d’autres, moins expérimentés et équipés. C’est en fonction de leur niveau
d’expérience que nous faisons nos recommandations de trajets. Cela me fait penser,
par exemple, au plus important projet de l’Association montagnarde des Carpates,
qui est en cours. Il s’agit d’un refuge de montagne situé dans le massif de Făgăraş.
Avec ses 7 sommets à plus de 2 500 mètres d’altitude, c’est le massif le plus
important des Carpates roumaines. La crête principale est très belle et c’est
là que j’ai croisé le plus grand nombre de touristes montagnards de Roumanie. »
Comme
on vient de le dire, en Roumanie, les vacances à la montagne s’avèrent souvent
une excellente occasion de plonger dans l’univers rural authentique, gardien
des anciens us et coutumes. Marius Adrian Coviltir revient au micro :
« Une
telle occasion vous serait offerte par les Monts Vrancea ou encore par celles
du Banat, dans l’ouest extrême du pays. Il s’agit d’une région moins connue où
les traditions se sont très bien préservées, qu’elles soient roumaines ou appartenant
à d’autres minorités nationales. Car dans le Banat, on a des Tchèques, des
Allemands et des Magyars. C’est une région où trois ou quatre cultures coexistent. »
Pour
les amateurs d’adrénaline et de sports extrêmes, la montagne est l’endroit idéal
pour passer des vacances. Escalade, rafting, canyoning, spéléo ou
alpinisme, le choix est très large. Surtout ceux qui pratiquent l’escalade
sont bien servis, affirme Marius Adrian Coviltir, vice-président de l’Association
montagnarde des Carpates :
« Nous
avons de nombreux trajets d’escalade dont la plupart se trouvent au cœur de la
Roumanie, sur les versants des massifs de Bucegi et de Piatra Craiului. Les
parois rocheuses de ces montagnes sont idéales pour de telles activités
sportives. En plus, ils sont faciles d’accès et l’infrastructure d’hébergement
est bien mise au point. On y organise aussi des concours. Même si le nombre des
compétitions sportives en la matière a diminué pour des raisons pandémiques, là,
elles vont reprendre. Je pense à des marathons en montagne, à des courses et à
des concours d’escalade dont la plupart se déroulent dans les Monts Bucegi,
Piatra Craiului ou Ciucaş. Pour plus d’informations sur ces événements,
n’hésitez pas à chercher sur Internet. »
Sans jouir de la célébrité des Alpes, ni
des hauteurs spectaculaires de l’Himalaya, les Carpates roumaines
impressionnent par leur aspect sauvage. Les parcs et les réserves naturelles
abritent beaucoup d’espèces protégées de plantes ou d’animaux. Adrian Coviltir :
« Malheureusement, la richesse de
la faune et de la flore locales est assez peu mise en valeur, malgré des
activités en ce sens organisées au cœur des parcs naturels et nationaux. Il
s’agit de toute sorte d’événements qui encouragent les visiteurs à observer les
fleurs, les arbres et les animaux, tout en respectant des règles propres à les
protéger et à réduire les effets négatifs sur l’environnement. Les touristes
sont attirés surtout par les animaux, notamment les loups et les ours. Pour
mieux les voir, on a fait construire à l’intérieur des parcs des observatoires
et toutes les informations sont à retrouver sur Internet. »
La nature sauvage ne cesse d’attirer les
touristes aussi bien roumains qu’étrangers. Marius Adrian Coviltir témoigne :
« J’ai rencontré beaucoup d’étrangers
venus découvrir nos montagnes. De nombreux Allemands, mais aussi des Hongrois,
des Polonais ou des Tchèques. Ils sont tous attirés par ce que nos montagnes
peuvent offrir. En revanche, certains affirment que la Roumanie pourrait faire
mieux pour mettre en valeur ses attractions naturelles dont plusieurs sont
difficiles à rejoindre. On a commencé à remédier à ces problèmes depuis
quelques années déjà. L’infrastructure touristique a été dernièrement améliorée
et je pense notamment aux trajets balisés, aux sentiers, aux refuges de
montagne, tout comme aux voies routières d’accès. Les retours des touristes se
sont donc améliorés aussi. C’est surtout la nature sauvage qui les
impressionne, puisque ce genre de lieux se font de plus en plus rares en Europe
occidentale. Je pense par exemple aux Alpes, de plus en plus anthropisées. »
Sur l’ensemble des montagnes roumaines,
Marius Adrian Coviltir recommande comme destination idéale de vacances les
Monts Vrancea. Voici ses arguments :
« Ce sont des montagnes moins
promues et cela parce qu’avant 2010, 2012, l’état des trajets n’était pas le
meilleur. Mais, suite à la mise en place du Service de secours en montagne du
département de Vrancea, la situation a changé. Les sentiers ont été refaits et
le tourisme dans cette zone a repris de plus belle. L’association que je
représente a donné un coup de main quand elle s’est occupée, entre 2011 et
2013, de marquer presque 250 km de sentiers dont plusieurs traversent des
endroits très sauvages, à l’abri de l’empreinte humaine. Les Monts Vrancea sont
plutôt petits, leur sommet le plus haut, Goru, ne dépasse pas les 1 775 mètres.
Pourtant, ils s’enorgueillissent de 20 trajets balisés qui couvrent 300 kilomètres
de sentiers. »
Autant de
raisons pour remplir vos sacs à dos, enfiler des chaussures commodes et partir
à la découverte des Carpates roumaines, loin du bruit et de la chaleur de la
ville. (Trad. Ioana Stancescu)