Visite virtuelle du musée national d’histoire de la Roumanie
Le musée national d’histoire de la Roumanie a invité le public à transformer le confinement en l’opportunité de visiter ses nombreuses expositions virtuelles en format 2D et 3D, ses collections numériques à thème comportant des biens culturels ainsi que des archives numériques de patrimoine. Tout cela est disponible à titre gratuit sur le site Internet du musée. Le 8 mai, il y a 48 ans, le musée national d’histoire de la Roumanie ouvrait ses portes au grand public. Vu le contexte actuel, le musée restera fermé même après le 15 mai, dans les conditions de relâchement. N’empêche. La présence des visiteurs dans l’espace virtuel est impressionnante, précise Ernest Oberländer-Târnoveanu, le directeur de l’institution : « Les collections recèlent plusieurs centaines de milliers de pièces, dont beaucoup s’avèrent essentielles pour comprendre l’histoire de la Roumanie. Certaines sont uniques en Europe et font partie du patrimoine de l’humanité. Nos collections couvrent, d’un point de vue chronologique, environ 600.000 ans d’existence des humains. Il s’agit de l’intervalle de temps allant du Paléolithique inférieur, quand apparaissent les premiers signes d’activité humaine, jusqu’à nos jours. Nous avons donc y compris des documents liés à la vie économique, politique et sociale de la Roumanie contemporaine. »
Daniel Onea, 21.05.2020, 15:21
Le musée national d’histoire de la Roumanie a invité le public à transformer le confinement en l’opportunité de visiter ses nombreuses expositions virtuelles en format 2D et 3D, ses collections numériques à thème comportant des biens culturels ainsi que des archives numériques de patrimoine. Tout cela est disponible à titre gratuit sur le site Internet du musée. Le 8 mai, il y a 48 ans, le musée national d’histoire de la Roumanie ouvrait ses portes au grand public. Vu le contexte actuel, le musée restera fermé même après le 15 mai, dans les conditions de relâchement. N’empêche. La présence des visiteurs dans l’espace virtuel est impressionnante, précise Ernest Oberländer-Târnoveanu, le directeur de l’institution : « Les collections recèlent plusieurs centaines de milliers de pièces, dont beaucoup s’avèrent essentielles pour comprendre l’histoire de la Roumanie. Certaines sont uniques en Europe et font partie du patrimoine de l’humanité. Nos collections couvrent, d’un point de vue chronologique, environ 600.000 ans d’existence des humains. Il s’agit de l’intervalle de temps allant du Paléolithique inférieur, quand apparaissent les premiers signes d’activité humaine, jusqu’à nos jours. Nous avons donc y compris des documents liés à la vie économique, politique et sociale de la Roumanie contemporaine. »
Il y a 10 ans, le musée national d’histoire de la Roumanie a démarré un programme intense et systématique de numérisation, explique Ernest Oberländer-Târnoveanu, le directeur de cette institution culturelle. « Il s’agit de tours virtuels des expositions permanentes et temporaires, mais aussi de projets de numérisation du patrimoine. A présent, notre musée s’enorgueillit du programme le plus complet et diversifié de présentation de ses collections dans l’espace virtuel. 32 tours virtuels de certaines expositions sont accessibles actuellement sur le site du musée. Elles couvrent l’histoire moderne, contemporaine, médiévale, antique, le patrimoine de certains musées de l’étranger présenté par le biais des expositions temporaires. On peut également remarquer le résultat de certaines expositions internationales, réalisées en partenariat avec des musées d’Europe. Je mentionnerais, à titre d’exemple, l’exposition Images dans les Balkans »
.Le touriste virtuel a le choix parmi tant d’expositions qu’il peut visiter à toute heure et qui l’emmènent dans n’importe quel coin du pays ou du monde : « Ces expositions illustrent des périodes importantes : Antiquité, Moyen-Age ou bien les époques moderne et contemporaine. Une des expositions présentées au public et intitulée La Roumanie 1989 se réfère à la chute du régime communiste. Nous avons aussi des expositions virtuelles vraiment superbes, qui présentent l’or et l’argent de la Roumanie. Une exposition itinérante, réalisée en 2013, a permis au public de Roumanie et de Hongrie de découvrir des pièces d’une valeur exceptionnelle du patrimoine roumain, dont certaines sont uniques en Europe et au monde. Il y a aussi des expositions consacrées à des voïvodes roumains, tels que Mircea le Vieux ou Etienne le Grand. Enfin, d’autres expositions font découvrir à nos visiteurs virtuels des évènements marquants de l’histoire de la Roumanie, comme la participation à la Seconde Guerre mondiale ou le parachèvement de l’unité nationale en 1918. »
Ces expositions sont complétées par un musée virtuel de l’Union, poursuit notre interlocuteur, Ernest Oberländer-Târnoveanu, directeur général du musée national d’histoire de la Roumanie : « En 2018, mes collègues, en partenariat avec plusieurs musées du pays et d’Europe, ont commencé à travailler à la réalisation d’un musée virtuel de l’Union. A part cela, nous avons en vue des projets virtuels très amples et fort intéressants. Je mentionnerais, par exemple, Imago Romaniae. Il s’agit d’un site sur lequel on trouve à présent plus de 12.800 images historiques de l’espace roumain : photos, cartes postales, lithographies illustrant de manière chronologique la période contemporaine jusqu’en 1947. C’est fascinant de pouvoir voyager dans le temps, de découvrir la Roumanie de ces derniers siècles, de voir non seulement des endroits, dont certains sont restés inchangés, mais aussi des visages. Car un pays n’est pas qu’un espace géographique, il est représenté par ses habitants aussi. »Un autre projet virtuel d’envergure du musée national d’histoire de la Roumanie s’appelle « 2019, chefs-d’œuvre du patrimoine culturel national ».
Nous écoutons Ernest Oberländer-Târnoveanu : « A l’heure actuelle, 71 expositions virtuelles sont construites autour de certains objets très importants de notre collection. Il y a même des éléments qui relèvent de l’histoire secrète. Comme une étiquette de musée contient peu d’informations, nous avons ressenti le besoin de concevoir des expositions autour de tel ou tel objet, sans oublier d’évoquer les gens qui ont consacré leur vie à cet objet précis, depuis sa création jusqu’au moment où il est entré dans le patrimoine muséal. Nous n’avons jamais imaginé que notre musée serait fermé en temps de paix, mais nous nous sommes préparés pour l’espace virtuel. Un espace où nos contemporains, roumains et étrangers, sont toujours plus présents et où sont transférées de plus en plus d’activités, y compris celles liées à la culture. »
Alors que la visite d’un musée est conditionnée par le temps, ces tours virtuels, on peut les faire n’importe quand et n’importe où. Le site Internet du musée national d’histoire de la Roumanie vous invite à passer un bon bout de temps à découvrir ses riches expositions. (Trad. Mariana Tudose)