Vacances en Transylvanie
Impossible de faire le tour de toutes les attractions touristiques de cette contrée en l’espace de quelques semaines. Voilà pourquoi les visiteurs y reviennent, prêts à se lancer dans une nouvelle aventure, histoire de découvrir d’autres endroits et légendes.Nous allons nous pencher sur quelques-uns des lieux qui méritent le détour.Arrêtons-nous tout d’abord à Alma Vii. Dans ce vieux village, blotti entre les collines et dont la première mention documentaire remonte à l’an 1209, on peut admirer aujourd’hui encore l’église datant du 15e siècle. Un chemin de campagne mène à l’enceinte fortifiée, érigée au début du siècle.
Daniel Onea, 23.07.2020, 14:12
Impossible de faire le tour de toutes les attractions touristiques de cette contrée en l’espace de quelques semaines. Voilà pourquoi les visiteurs y reviennent, prêts à se lancer dans une nouvelle aventure, histoire de découvrir d’autres endroits et légendes.Nous allons nous pencher sur quelques-uns des lieux qui méritent le détour.Arrêtons-nous tout d’abord à Alma Vii. Dans ce vieux village, blotti entre les collines et dont la première mention documentaire remonte à l’an 1209, on peut admirer aujourd’hui encore l’église datant du 15e siècle. Un chemin de campagne mène à l’enceinte fortifiée, érigée au début du siècle.
Les quatre tours de la cité d’Alma Vii ont été restaurées grâce à un projet cofinancé par la Norvège, le Lichtenstein et l’Islande, affirme Mihaela Turk, manager de projet à la Fondation Mihai Eminescu Trust :
« Chaque tour illustre un thème, d’où leurs appellations respectives : la Tour de l’horloge ou de la Porte, la Tour du Lard, la Tour de la Glace et celle des Blés. Nous avons tenté de rendre aux tours leur utilité ancienne par le biais des objets exposés. Grâce à leurs espaces généreux, les tours peuvent accueillir aussi des événements. Parmi eux, des conférences rassemblant une cinquantaine de participants ou des expositions temporaires. »
Quiconque veut remonter le temps et découvrir la simplicité de la vie d’antan en Transylvanie devra se loger dans un gîte rural. En naviguant sur le site Internet « experiencetransylvania.ro », vous allez retrouver toutes les chambres d’hôtes, que ce soit des chambres chez l’habitant ou celles mises à disposition par la fondation mentionnée. Mihaela Turk nous a offert des détails supplémentaires là-dessus : « Nous n’avons pas voulu que ce soient des chambres standard, c’est-à-dire avec télévision, Internet et d’autres facilités. Nos chambres sont très simples et équipées d’anciens meubles reconditionnés. Le plancher en bois est habillé de jolis tapis multicolores tissés avec des tissus recyclés. Les murs de ces chambres sont blanchis à la chaux. Autant dire que nous privilégions les matériaux traditionnels, à savoir le bois, la pierre, le sable et la chaux. »
Notre prochaine halte c’est la ville de Cluj-Napoca. Véritable Silicon Valley, puisqu’elle attire les meilleurs programmeurs de Roumanie, Cluj-Napoca doit aussi sa réputation aux événements culturels d’envergure internationale qu’elle accueille, dont Untold, Electric Castle ou le Festival international du Film. C’est toujours à Cluj-Napoca que l’on a republié le plus ancien livre de cuisine roumain, datant de la fin du 15e siècle. Vous serez surpris par la multitude d’églises du centre-ville de Cluj et aussi par leur diversité: on y trouve dans la même rue des églises réformées, catholiques, unitariennes et gréco-catholiques.
Marius Oprea, notre guide du Bureau d’information touristique de Cluj, nous donne plus de détails sur le centre historique de la ville : « On y trouve plusieurs monuments historiques, comme l’Eglise catholique Saint Michel, le Monument de Mathias Corvin, le Palais Bánffy, qui abrite le Musée d’art, la Cathédrale métropolitaine, le Théâtre national Lucian Blaga et, bien évidemment, la Place du Musée. Tous ces objectifs sont en plein centre-ville, il est donc très aisé de se déplacer à pied pour les visiter. D’autres attractions importantes sont à retrouver à proximité du centre, comme la Colline de la Cité, d’où un splendide panorama s’ouvre sur toute la ville, le Jardin botanique, un des lieux les plus populaires à Cluj, et le Parc ethnographique Romulus Vuia, le plus ancien de ce type de Roumanie. Cluj a toujours été et reste une ville très ouverte, qui peut être visitée à tout moment de l’année.»
Marius Oprea nous invite à visiter aussi les attractions du département de Cluj : « La plupart des touristes qui viennent à Cluj-Napoca visitent aussi la Mine de sel de Turda, qui se trouve à seulement trente minutes de la ville. Cette mine est unique en Roumanie et peut-être même dans cette partie de l’Europe. Elle compte plusieurs étages. Restaurée grâce à des fonds européens, elle ressemble aujourd’hui à une ville souterraine. Elle offre plusieurs facilités de balnéothérapie et de loisirs. Il existe même un lac avec des bateaux. »
C’est toujours en Transylvanie que l’on peut visiter la cité médiévale de Sighisoara Elle est inscrite depuis 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO comme l’une des rares cités européennes du Moyen Age encore habitée de nos jours. Le principal monument de la cité de Sighișoara est la Tour de l’horloge, qui accueille, depuis 1899, le Musée d’histoire de la ville. Nicolae Teșcula, directeur de ce musée, nous en parle : « Construite au 14 e siècle, la Tour de l’horloge, a abrité, jusqu’à la réforme religieuse, la mairie de la ville. Une girouette en forme de coq installée en haut de la toiture annonce la météo. A l’instar d’autres Tours horloge d’Europe médiévale, celle de Sighisoara propose, elle aussi, des figurines symboliques telles la Justice, le Bourreau, la Paix, qui modifient leur position en fonction de l’heure qui bat. Sept figurines sculptées en bois de tilleul représentent les jours de la semaine. L’installation sur laquelle sont fixées les sept statuettes tourne toutes les 24 heures, à minuit. L’actuel mécanisme d’horloge date de 1906, mais le premier à été attesté à Sighisoara dès le 17e siècle. »
Et c’est tout pour ce voyage radiophonique dans la province historique de Transylvanie. (Trad Mariana Tudose)