Découverte de l’est de la Transylvanie
Sa principale caractéristique : c’est une zone riche en stations thermales. Tusnad les Bains en est une, située à 66 km de Brasov. C’est une destination de vacances recherchée notamment pendant l’été par ceux qui souhaitent découvrir les montagnes qui l’entourent et profiter des cures. En hiver aussi, les pistes de Tusnad attirent de plus en plus de touristes d’une année à l’autre. Les débuts de cette ville d’eau remontent à 1845 ; toutefois, les premières informations sur l’existence des sources d’eau minérale et sur leur utilisation à des fins thérapeutiques nous viennent du le 16e siècle. Au début du 19e siècle, quelques villas ont été construites pour accueillir des touristes, alors qu’en 1890, la première base de traitement y ouvrait ses portes. Une grande concentration d’ions négatifs, les cures aux eaux minérales et les émanations naturelles de dioxyde de carbone – autant de facteurs thérapeutiques de cette station. Le principal en est le dioxyde de carbone des mofettes et recommandé pour le traitement de plusieurs troubles cardiovasculaires.
Ștefan Baciu, 03.10.2019, 13:43
Sa principale caractéristique : c’est une zone riche en stations thermales. Tusnad les Bains en est une, située à 66 km de Brasov. C’est une destination de vacances recherchée notamment pendant l’été par ceux qui souhaitent découvrir les montagnes qui l’entourent et profiter des cures. En hiver aussi, les pistes de Tusnad attirent de plus en plus de touristes d’une année à l’autre. Les débuts de cette ville d’eau remontent à 1845 ; toutefois, les premières informations sur l’existence des sources d’eau minérale et sur leur utilisation à des fins thérapeutiques nous viennent du le 16e siècle. Au début du 19e siècle, quelques villas ont été construites pour accueillir des touristes, alors qu’en 1890, la première base de traitement y ouvrait ses portes. Une grande concentration d’ions négatifs, les cures aux eaux minérales et les émanations naturelles de dioxyde de carbone – autant de facteurs thérapeutiques de cette station. Le principal en est le dioxyde de carbone des mofettes et recommandé pour le traitement de plusieurs troubles cardiovasculaires.
Notre invité est Costin-Ion Corboianu, guide touristique. Il nous présente plusieurs endroits à découvrir dans l’est de la Transylvanie : «On peut visiter la contrée appelée le Pays des Sicules, où vit une partie de la minorité magyare de Roumanie. En fait, on peut passer un weekend très, très intéressant dans le département de Covasna. Plusieurs châteaux et manoirs y ont été rénovés ces dernières années et certains ont intégré le circuit touristique. On peut même y loger. Par exemple à Valea Zălanului ou à Micloşoara. On peut voir le lac Sainte Anne ou bien découvrir Tinovul Mohos (un marais qui s’est créé sur le cratère d’un volcan et dont les alentours se distinguent par une végétation spécifique), on peut se rendre dans la station de Balvanyos les Bains ou dans la ville de Târgu Secuiesc. La zone est très riche en attractions touristiques.»
Si c’est un été indien, nous vous recommandons les randonnées en montagne. Faire un tour dans la forêt qui entoure le lac Sainte Anne ou bien une visite guidée à l’intérieur de Tinovul Mohos pour voir le droséra à feuilles rondes ou « la rosée du ciel », comme on l’appelle en roumain – une espèce très rare de plante insectivore. En voiture on peut parcourir des distances encore plus grandes. Par exemple à 75 km de Tusnad se trouve le Lac Rouge, un autre endroit unique. Ce lac est apparu le 23 janvier 1838, lorsqu’un versant s’est écroulé suite à un fort tremblement de terre, formant un barrage naturel. La vallée étant bloquée par le versant, la forêt fut inondée, si bien que de nos jours, les sommets des arbres pétrifiés sont visibles à la surface du lac.
En parcourant les villages des départements de Covasna et de Harghita, une autre caractéristique de la zone se fait remarquer. Costin-Ion Corboianu nous en parle : « Par exemple, les portails des jardins des Sicules sont décorés d’éléments très intéressants. On dit qu’un tel portail doit mesurer au moins 3,8 mètres de haut. Les éléments qui y sont sculptés sont à part aussi. Le plus souvent, on y représente des tulipes, alors que les trous que l’on voit dans la partie supérieure sont faits pour les esprits des membres de la famille qui ont quitté ce monde. On dit que pendant les principales fêtes religieuses de l’année, les esprits des morts viennent se reposer autour de la maison qu’ils ont quittée. »
On ne saurait oublier non plus le côté pratique de ces portails : ils doivent permettre le passage des charrues remplies de foin.
Les touristes qui se rendent dans la zone n’auront pas le temps de s’ennuyer, nous assure notre invité : « A la belle saison on peut faire des cures à Balvanyos les Bains, bronzer au bord du lac Sainte Anne ou bien faire des randonnées en montagne. Si vous recherchez plutôt les traitements, vous êtes les bienvenus en toute saison. Et puis, il y a plein d’activités à essayer : le travail des maîtres artisans, des ateliers des forgerons, des ateliers de travail du bois. Enfin, en automne on peut apprendre à faire de l’eau-de vie, la « palinca » … »
Notre invité a déjà mentionné la station de Balvanyos les Bains. Il faut dire aussi qu’elle recèle ce que l’on appelle les « sources d’eau guérissantes », un phénomène très rare. Le gaz sort de la terre avec des particules très fines des couches de roche qu’il parcourt, accompagné d’eau de la nappe phréatique. Si bien qu’à la surface, on a l’impression que la terre bout en quelque sorte.
Direction la commune de Turia, maintenant, dont les habitants figurent dans le Livre des Records pour avoir fait le « bulz » le plus grand au monde : il mesurait 150 m de longueur et 32 cm d’épaisseur. Il s’agit d’une sorte de rouleau de polenta farci de fromage et de crème aigre. De Turia, on peut se rendre à Târgu Secuiesc pour visiter deux musées pas comme les autres : le Musée d’histoire des guildes et le Musée des poupées. Ou encore vous pouvez apprendre à préparer du pain d’épices dans un atelier proposé par des spécialistes pâtissiers.
Notre voyage à travers le département de Covasna s’achève dans la ville homonyme. Elle est surnommée « la station des mille sources d’eau minérale », car elle est parsemée de telles sources. Certaines sont utilisées pour les cures, d’autres font tout simplement partie du paysage. Les curiosités n’y manquent pas non plus : l’Etang du Diable est un phénomène naturel qui consiste en de petites éruptions de boue et de gaz, du dioxyde de carbone notamment, et du souffre.
Voilà donc, chers amis, une multitude de choses à découvrir dans l’est de la Transylvanie, une zone très différente du reste du pays en termes de traditions, d’architecture et de paysages, où le hongrois est la langue qui domine. (Trad. Valentina Beleavski)