Attractions touristiques dans le département de Bistrița-Năsăud
Nous commencerons par un tour de la ville de Bistrița, pour nous diriger ensuite vers la station balnéaire de Sângeorz-Băi et nous aventurer finalement en montagne. Ovidiu Bozbici, conseiller municipal chargé de l’éducation et du tourisme est notre guide aujourd’hui à travers la ville de Bistrița. Cette ville ancienne a été mentionnée pour la première fois dans un document datant de 1241, lorsque les Tatars venant de Moldavie sont entrés en Transylvanie. Bistrița a été la première ville envahie.
Daniel Onea, 06.06.2019, 13:00
Nous commencerons par un tour de la ville de Bistrița, pour nous diriger ensuite vers la station balnéaire de Sângeorz-Băi et nous aventurer finalement en montagne. Ovidiu Bozbici, conseiller municipal chargé de l’éducation et du tourisme est notre guide aujourd’hui à travers la ville de Bistrița. Cette ville ancienne a été mentionnée pour la première fois dans un document datant de 1241, lorsque les Tatars venant de Moldavie sont entrés en Transylvanie. Bistrița a été la première ville envahie.
Ovidiu Bozbici : « Selon les manuscrits anciens, 6.000 habitants auraient été tués lors de cette incursion tatare, ce qui prouve que cette ville était bien peuplée. Bistrița est la ville saxonne la plus septentrionale du pays. Elle compte parmi les 7 cités-forteresses fondées en Transylvanie par les Saxons, qui arrivaient notamment de la Vallée de la Moselle et du Luxembourg. Au début, la bourgade s’est appelée Nosa et la première mention de son nom actuel – Bistrița ou Bistricea – date de 1264. Puisque cette ville est située à la frontière avec la Moldavie, elle est considérée comme une porte d’entrée en Transylvanie. Nous avons pour mascotte l’autruche. L’autruche étant peu connue à l’époque médiévale, elle était considérée comme la seule bête capable de digérer le fer. L’autruche figurait sur le cimier du heaume du roi de Hongrie, Louis Ier d’Anjou, qui, en 1363, a octroyé à Bistrița le statut de ville royale libre, ainsi que le droit d’organiser une foire, pendant deux semaines, au mois d’août. »
A présent, Bistrița est une ville calme et moderne, pourtant ses monuments témoignent de son riche passé historique. Ovidiu Bozbici nous invite à un tour de la ville : « On pourrait commencer par le vieux monastère minime, devenu monastère franciscain, ensuite église catholique et finalement église orthodoxe. Le monastère a été construit en 1270 et c’est la plus ancienne église de la ville. L’emblème de la ville est pourtant l’église évangélique, bâtie au 14e siècle sur les ruines d’une vieille église de style roman. Elle a été modifiée à plusieurs reprises, les derniers changements ayant été apportés en 1560-1563, dans le style Renaissance. Les travaux ont été réalisés par un bâtisseur italien connu dans l’histoire sous le nom de Petru Italus. La tour de cette église, qui s’élève à 75 mètres, est la plus haute tour en pierre de Transylvanie et elle est prévue d’un ascenseur. D’amples travaux de reconstruction ont été entrepris en 2008, suite à un incendie dévastateur, le deuxième dans l’histoire de la tour, après celui de 1857. Suite à sa rénovation, les touristes peuvent admirer le panorama de la ville du haut de cette tour. Mentionnons également la Maison de l’Argentier – demeure qui accueille de nos jours un centre culturel allemand. Elle a été construite par le même bâtisseur qui a rénové l’église, en 1560. »
Les touristes, qui ont plusieurs jours à leur disposition, choisissent de continuer leur séjour en se dirigeant vers les principales destinations touristiques du département de Bistriţa-Năsăud. Leur liste est bien longue, précise Ovidiu Bozbici : « A la frontière avec le département de Suceava se trouve le col de Tihuța, où a été érigé un hôtel appelé « Le Château de Dracula ». L’administration de l’hôtel y a prévu une crypte, dont un acteur sort le soir, incarnant le comte Dracula. Au cœur de la montagne se trouve le beau monastère de Piatra Fântânele. Une autre destination importante du département est la station de Sângeorz-les-Bains. Située à une cinquantaine de km de la ville de Bistrița, au pied des Monts Rodnei, elle très connue pour ses eaux minérales, très efficaces dans le traitement des maladies digestives. Mention spéciale pour la Grotte Tăușoare, ainsi que pour les châteaux et les églises évangéliques de la contrée. »
De nombreux touristes choisissent de se diriger vers Colibița, véritable porte d’entrée du Massif de Călimani. Andreea Spânu, agent touristique au Centre d’information et de promotion touristique de Bistrița Bârgăului, prend la relève : « Colibița est en fait un petit village de 600 habitants faisant partie de la commune de Bistrița Bârgăului, qui compte, elle, quelque 4.500 habitants. Colibița est un petit village de montagne, 90% de son territoire se trouvant sur les hauteurs, qui dispose de 24 lieux d’hébergement. »
Entre 1923 et 1975, Colibița a été une station balnéaire. Les histoires racontées par les malades de tuberculose qui s’y sont guéris grâce aux propriétés curatives de l’air de cette région ont été confirmées par une étude commandée par le Conseil départemental de Bistrița-Năsăud, qui a voulu savoir si l’air de Colibița était vraiment spécial. En effet, il l’est. Le lac de retenue de Colibița se trouve à 900 mètres d’altitude et s’étale sur quelque 270 hectares, mesurant 13 km de long. A Colibița on mange des produits traditionnels, on fait de l’exercice et on visite les ateliers des artisans.
Andreea Spânu : « Je vous conseille de goûter le fameux « balmoș » une sorte de tarte au fromage fermenté et aux pommes de terre préparée dans les bergeries. Il y a aussi de nombreux itinéraires de randonnée, plus faciles dans la zone de Tăul Zânelor, entre 12 et 14 kms aller-retour. Les touristes plus expérimentés peuvent se diriger vers le sommet Bistricior, qui s’élève à 1990 mètres d’altitude. Si vous voulez apprendre à faire du pain, vous pouvez participer à un atelier animé par une dame qui s’y connaît. A Bistrița Bârgăului il y a des femmes qui tissent des couvertures et des tapis en laine et qui confectionnent des costumes traditionnels. Tout près, à Tureac, un artisan travaille des vestes et des manteaux en fourrure, qui sont chers, mais très beaux. Il met 3 mois pour réaliser un tel manteau. »
Dans ce petit village de montagne, les événements ne manquent pas. Andreea Spânu : « Au mois d’août, est organisé le marathon Via Maria Theresia, suivi d’un Festival de cyclisme et d’un Festival de musique folk. Les touristes étrangers peuvent vivre des expériences inoubliables, en se promenant en calèche et en savourant des fruits rouges fraîchement cueillis. »
Voilà pour aujourd’hui. Rendez-vous la semaine prochaine, pour une nouvelle destination touristique roumaine. (Trad. : Dominique)