L’automne dans la Vallée de la Prahova
C’est aujourd’hui le moment de connaître la Vallée de la rivière Prahova, une destination convoitée par les amoureux des randonnées en montagne. Mais la région est encore connue en tant que région viticole renommée, mais aussi pour abriter des monuments naturels et des bâtisses historiques particulièrement belles.
Daniel Onea, 04.10.2018, 13:55
C’est aujourd’hui le moment de connaître la Vallée de la rivière Prahova, une destination convoitée par les amoureux des randonnées en montagne. Mais la région est encore connue en tant que région viticole renommée, mais aussi pour abriter des monuments naturels et des bâtisses historiques particulièrement belles.
Accompagnés de notre guide d’aujourd’hui, Anda Popa, secrétaire générale de l’Association pour la promotion et le développement du tourisme du département de Prahova, nous allons voir ce que cette région recèle de si particulier.
Arrêtons-nous d’abord dans la ville de Sinaia, surnommée « la Perle des Carpates ». Située dans la vallée de Prahova, à 120 km de Bucarest, elle est entourée par les monts Bucegi :
Anda Popa : « Vu notre moto « Prahova, Your Royal Holiday », je commencerais par vous parler du château de Peleș, mentionné dans le Top 10 des châteaux européens par Le Figaro. Ancienne résidence d’été des rois de Roumanie pendant la fin XIXe et la première moitié du XXe siècle, le château se visite toute l’année, à l’exception du mois de novembre, lorsqu’il est fermé. Des guides en langue française se tiennent à votre disposition et se feront un plaisir de vous faire découvrir les moindres recoins de ce merveilleux château ».
A proximité, l’on trouve le château Pelișor, bâti dans le style de la Renaissance allemande, avec ses tours recouverts d’ardoise peinte en couleurs vives, et ses 70 pièces décorées à la Belle époque.
Nous poursuivons notre périple en visitant un monument naturel d’exception. Anda Popa : « Cette roche, appelée le Sphinx, c’est le centre des énergies des monts Carpați. Beaucoup de touristes viennent pour se ressourcer dans les monts Bucegi. Le Sphinx roumain compte 8 mètres en hauteur, tout comme son homonyme égyptien. C’est juste que c’est un monument naturel, sculpté dans la pierre sans aucune intervention humaine. L’accès se fait depuis la ville de Busteni ou encore depuis celle de Sinaia, et l’on peut l’approcher en voiture, pour terminer le voyage de quelques kilomètres à pied ».
Anda Popa, secrétaire générale de l’Association pour la promotion et le développement du tourisme du Département de Prahova nous avertit que, dès lors que l’on est arrivé là, rater la visite de la Croix perchée sur le pic du mont Caraiman serait totalement impardonnable. Inaugurée le 14 septembre 1928, érigée symboliquement sur la frontière unissant la Valachie à la Transylvanie, elle est censée rappeler la mémoire des héros tombés lors de la Première Guerre mondiale.
Anda Popa : « Depuis 2014, le monument figure dans le Livre des records. Il s’agit de la plus haute croix au monde, érigée à près de 2.300 mètres d’altitude. Haute de 28 mètres, on l’aperçoit par beau temps depuis les stations de la vallée. Une fois là, l’on profite d’une vue imprenable des cols des montagnes avoisinantes».
Le Festival du vin arrive cette année à sa 20e édition. C’est là, dans la Vallée de la Prahova, que vous aurez l’occasion de goûter à l’ambassadeur des vins roumains, le renommé Feteasca Neagră, et puis de visiter les chais où ce vin parfumé prend de l’âge et de la saveur. Parsemés sur la Route du vin qui unit les différentes caves de cette région viticole, l’on pourra visiter les musées dédiés à l’amour de Bacchus.
Anda Popa : « La Route du vin est praticable toute l’année. Mais nous convions les touristes surtout aux vendanges et plus tard, lorsqu’ils pourront goûter au vin jeune. Le mois de juin ne serait pas un mauvais choix non plus, car c’est le moment de la floraison des vignes. La région de Dealu Mare ressemble à beaucoup d’égards à la région bordelaise. C’est un itinéraire que nous recommandons vivement, avec des escapades dans les vignes et une dégustation de 5, 6 cépages. Et puis c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’histoire des vignes et du vin de la région. Un chai abrite d’anciens outils dont les vignerons se servaient dans le temps. La Route du vin passe aussi par un beau manoir ancien, qui nous dévoile quelque chose de l’histoire de la région. Cette Route recèle des points de vue et de véritables trésors pour un touriste, qu’il soit parti à l’aventure ou simplement s’offrir quelques moments de détente ».
Le dernier arrêt de notre voyage au long de la Vallée de Prahova se trouve dans les tréfonds de la terre, car il s’agit d’une mine de sel, située à Slănic. Anda Popa : « C’est la mine de sel la plus vaste d’Europe. D’une superficie de plus de 78.000 mètres carrés, comptant 14 pièces, dont certaines ont 50 mètres de hauteur, la mine peut être visitée toute l’année, même par mauvais temps. Elle se trouve à moins de cent km de Bucarest, elle est donc facilement accessible depuis la capitale. Tout près de là, vous trouverez la Valée de Doftana, une zone reculée mais facile d’accès, et magnifique. C’est là que l’on fabrique un fromage local, le fameux cașcavea, une sorte de gruyère. Pour le mettre à l’honneur, un festival lui est dédié tous les ans, au début du mois de septembre. Différents assortiments locaux de fromages, du pastrami, de la tsuica, une eau-de-vie de prunes, et, bien sûr, le vin de la région sont mis à profit. »
Sur le site visitprahova.ro vous allez trouver une foule d’informations détaillées qui vous donneront davantage envie de visiter la Valée de Prahova. (Trad Ionut Jugureanu)