Sighisoara
Notre destination touristique d’aujourd’hui est la citadelle médiévale de Sighisoara, dressée au XIIe siècle. Cette « perle de la Transylvanie », comme on l’appelle aussi, a été attestée par les documents en 1280, mais certaines preuves révèlent qu’elle est habitée, en fait, depuis 4000 ans. La Roumanie compte au total environ 250 cités et églises fortifiées. La cité de Sighisoara ou de Schasburg selon son appellation allemande, située au centre de la Roumanie et incluse depuis 1999 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, est une destination incontournable des touristes étrangers qui visitent la Roumanie.
Daniel Onea, 12.07.2018, 12:30
Notre destination touristique d’aujourd’hui est la citadelle médiévale de Sighisoara, dressée au XIIe siècle. Cette « perle de la Transylvanie », comme on l’appelle aussi, a été attestée par les documents en 1280, mais certaines preuves révèlent qu’elle est habitée, en fait, depuis 4000 ans. La Roumanie compte au total environ 250 cités et églises fortifiées. La cité de Sighisoara ou de Schasburg selon son appellation allemande, située au centre de la Roumanie et incluse depuis 1999 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, est une destination incontournable des touristes étrangers qui visitent la Roumanie.
Adrian Burlacu, ancien conseiller local, actuellement entrepreneur dans le domaine du tourisme, énumère les points forts de Sighişoara, qui en font une destination de vacances idéale : « Tout d’abord, Sighişoara compte parmi les 12 premières destinations touristiques au monde. Si vous participez à n’importe quel salon international du tourisme, vous allez vous en convaincre. Il y a ensuite plein de choses à y voir, d’excellentes conditions d’hébergement et beaucoup d’itinéraires touristiques. Dans la cité médiévale de Sighisoara, l’unique en Europe à être encore habitée, on trouve aussi la zone dite de Dracula et bien d’autres attractions touristiques. »
Le principal monument de la cité de Sighisoara est la Tour à l’horloge. Haute de 64 mètres, elle accueille depuis 1899 le Musée d’histoire de la ville. A chacun des 6 niveaux de la Tour il y a une exposition différente: archéologie, pharmacie médiévale, mobilier médiéval, outils des guildes de la ville ou encore une collection impressionnante d’horloges. Le mécanisme de l’horloge de la tour date de 1906. C’est une horloge suisse d’une précision exemplaire. Le même mécanisme met en marche des figurines uniques en Roumanie. Elles représentent les jours de la semaine mais aussi la Justice, l’Equité et la Paix. Le dernier niveau de la Tour est un balcon ouvert réunissant les 4 côtés de la construction. C’est de là que l’on peut admirer un superbe panorama de la ville.
Adrian Burlacu: « La Tour à l’horloge abrite un musée d’histoire. Il y aussi la Tour des forgerons et celle des tailleurs. Les visiteurs de la citadelle de Sighisoara sont impressionnés par l’Escalier couvert. Les marches en pierre qui mènent au sommet de la citadelle sont couvertes par une construction en bois, de sorte que le tout ressemble à un tunnel. Sighisoara est avant tout une destination culturelle avec un calendrier d’événements spécifiques très intéressant. Par ailleurs, sur la Place de la cité, les touristes peuvent s’attarder sur une des terrasses de style médiéval, ouvertes jusqu’à 22h. Enfin, nous avons aussi des boîtes de nuit. »
A cela s’ajoutent les nombreux cafés et salons de thé très chic, excellents endroits de détente. A certaines époques de l’année, les ruelles de la citadelle s’animent et rappellent l’atmosphère des temps médiévaux. C’est à l’occasion d’événements tels la Foire des artisans, le festival « Sighişoara médiévale », le festival « L’Académie de musique », le festival interculturel « Proetnica » ou encore celui des fanfares.
Un agenda culturel bien riche, affirme Dorin Stanciu, le tambour de la ville, qui accueille les touristes chaque jour : «A Sighişoara on organise une soixantaine d’évènements par an, dont bien des festivals connus à l’étranger aussi. Le plus important d’entre eux, véritable label de la Roumanie, est le Festival d’art médiéval. Quant au festival ProEtnica, le plus beau du pays, il est consacré aux 20 minorités ethniques vivant en Roumanie. Le tourisme culturel constitue donc une bonne modalité de promouvoir la citadelle de Sighisoara. La foire de Noël et les Journées de la ville sont deux événements emblématiques en ce sens. Depuis une année, nous avons aussi un petit train médiéval, sur la Place de la Cité. Les touristes qui le prennent bénéficient d’une présentation audio de l’histoire des lieux et des Souabes de Transylvanie.»
Et c’est toujours à Sighişoara que l’on peut visiter l’Eglise du monastère et l’Eglise de la colline, construites en style gothique et vieilles de plus de 800 ans. Elles appartiennent à la communauté allemande de la ville, mais en raison de la diminution du nombre d’ethniques allemands, elles sont transformées en musées pendant la saison touristique. Ces églises sont ouvertes au grand public chaque jour. Le dimanche, on y célèbre des offices divins.
Les touristes se font plus nombreux d’une année à l’autre, précise notre interlocuteur Dorin Stanciu, le tambour de la cité: « C’est l’unique endroit de Roumanie où l’on souhaite la bienvenue aux touristes en 60 langues. Je mentionne, à titre d’exemple, le fait que nous recevons annuellement 34.000 touristes d’Israël et 10.000 du Japon. Sighisoara se porte très bien. Elle a conservé son aspect médiéval, ainsi que 930 mètres de sa muraille d’enceinte. Des travaux d’infrastructure sont en cours. Nous souhaitons obtenir de la part du ministère de la Culture les fonds nécessaires pour la réparation de la muraille, des neuf tours de la cité et des 160 maisons refaites après le grand incendie du 30 avril 1676. »
Près d’un siècle durant, plus précisément de 1601 à 1676, la cité de Sighisoara a traversé la période la plus noire de son histoire, en raison des calamités naturelles, des guerres, des pillages, des épidémies et des incendies qui l’ont ravagée.