Les beautés de Bihor
Notre périple commence à Oradea, une ville ancienne, avec une architecture surprenante. A une vingtaine de km seulement de la frontière hongroise, et à une distance relativement égale de Vienne, Prague ou Bucarest, cette ville peut être une très belle destination romantique. Sans impressionner par leur taille ou leur opulence, les bâtiments d’Oradea ont toujours été remarqués pour leur beauté et surtout pour leur style.
Daniel Onea, 16.11.2017, 12:46
Notre périple commence à Oradea, une ville ancienne, avec une architecture surprenante. A une vingtaine de km seulement de la frontière hongroise, et à une distance relativement égale de Vienne, Prague ou Bucarest, cette ville peut être une très belle destination romantique. Sans impressionner par leur taille ou leur opulence, les bâtiments d’Oradea ont toujours été remarqués pour leur beauté et surtout pour leur style.
L’historien Dumitru Naneş précise que la ville d’Oradea a été, depuis des siècles, un point de référence pour la région, étant le centre culturel et commercial le plus important. Au Moyen Age, il existait dans la citadelle de la ville un observatoire astronomique, et les astronomes qui y travaillaient utilisaient le méridien d’Oradea comme méridien zéro.
Dumitru Naneş : « Cela reste le monument représentatif pour Oradea, pour le développement historique de la ville et en même temps pour le département. Une bonne partie de l’histoire du comté a gravité autour de cet ensemble, tant dans ses premiers siècles d’existence, au XIe siècle, puis au XVIe siècle, lorsqu’il a été un centre spirituel, religieux et aussi un centre culturel de la Renaissance, que les siècles suivants, plus près de nos jours, comme importante fortification militaire transylvanienne. »
A Oradea, l’Eglise à la Lune est un véritable joyau d’architecture, construite en 1784. La cathédrale « La Dormition de la Mère de Dieu » ou l’Eglise à la Lune, comme elle a été appelée, a une tour qui s’élève à 55 m au-dessus du sol. Beaucoup s’étonnent encore de la présence à l’intérieur de cet édifice, sous l’horloge de la tour, d’une sphère de 3 m de diamètre. Elle est peinte moitié en noir, moitié en doré, et représente la Lune. A l’aide d’un mécanisme unique en Europe, cette sphère tourne selon le mouvement de rotation de la Lune autour de la Terre, et présente, avec une précision exceptionnelle, toutes les phases du satellite naturel de notre planète. Et c’est toujours au centre-ville que vous allez retrouver les beaux édifices du Théâtre d’Etat d’Oradea et de la Philharmonie de la ville. Là, les soirées s’animent, continuant la tradition culturelle de cette ville ancienne. La musique est universelle, alors que les spectacles de théâtre sont en roumain et en hongrois.
Adrian Dubere, responsable du Centre national d’information et de promotion touristique de Bihor, affirme que dans ce département, les vacanciers peuvent pratiquer une multitude de formes de tourisme. Il passe en revue les principales raisons pour lesquelles les touristes ne devraient absolument pas rater une visite de la région.
Adrian Dubere : « Les touristes peuvent venir chez nous surtout pour essayer les bains thermaux et pour visiter la ville d’Oradea, qui a vraiment fleuri du point de vue de l’architecture car nombre d’immeubles historiques de la ville ont été restaurés. Et il y a beaucoup de choses à voir : immeubles art nouveau sis tout près d’églises à architecture traditionnelle. Tout cela témoigne de la multiculturalité de la ville. Nous avons aussi la cathédrale catholique la plus grande du sud-est de l’Europe, à l’exception de la Hongrie. On peut faire également un tour de l’ancien Musée du Pays des Criş, un palais baroque d’une rare beauté. L’Eglise à la Lune d’Oradea présente les phases de la lune, par le biais d’un mécanisme très ancien, qui fonctionne toujours. Il y a aussi toute une série de destinations intéressantes, telles les villages touristiques de Vârtop et de Stâna de Vale, des régions sauvages telles la plaine karstique de Padiş. Il y a également une multitude d’anciennes églises en bois. »
Nous poursuivons notre voyage dans la région de montagne du comté de Bihor. Le spéléologue Viorel Lascu est également un entrepreneur qui a commencé à restaurer des maisons très anciennes dans le massif de Padurea Craiului. Il s’agit d’un projet étroitement lié à la renaissance du village roumain dont le point de départ est une passion commune de notre interlocuteur et des personnes ayant financé le projet : la spéléologie.
Viorel Lascu : « Dans les années 1980, j’explorais la région de Padurea Craiului, la commune de Rosia, plusieurs grottes de grandes dimensions, dont certaines sont connues pour la valeur du patrimoine préhistorique. C’est ici que se trouvent, par exemple, les plus anciennes traces de pas humain de Roumanie. Hormis le paysage à part, nous avons été très impressionnés par les maisons vieilles de 100 et de 200 ans, avec des toits en chaume, avec des poutres en bois et des fours en terre cuite. Nous les avons rénovées en utilisant mon expérience dans la rénovation des maisons anciennes d’Alsace. Nous avons commencé par une maison dont l’aspect est actuellement identique à celui d’il y a 200 ans. Elle est flanquée par deux cerisiers qui sont même plus vieux que la maison. Nous avons refait les maisons conformément à leur aspect d’origine, avec le mobilier d’époque et tenant compte de la simplicité caractéristique des intérieurs de l’époque. Les maisons ont été toutefois adaptées aux besoins de l’époque moderne sans un impact majeur sur leur aspect : eau courante, chauffage, cuisine. »
Et vu que fêtes de fin d’année approchent à grands pas, n’hésitez pas à demander aux agences de tourisme des offres pour fêter Noël et la Nouvelle année dans le département de Bihor. Dans ses villages, il y a tout un spectacle des traditions locales en cette période de l’année, un spectacle à ne pas rater. (Trad. Ligia Mihaiescu, Alex Diaconescu)