Traditions de Noël
Màrginimea Sibiului est une contrée pleine d’histoire, dont la richesse touristique exceptionnelle offre des moments de pure joie aux amateurs de traditions.
Monica Chiorpec, 25.12.2016, 14:30
Màrginimea Sibiului est une contrée pleine d’histoire, dont la richesse touristique exceptionnelle offre des moments de pure joie aux amateurs de traditions.
Ainsi, par exemple, la ronde des jeunes est-elle la plus ancienne et la plus belle des traditions de Noël. Elle met en scène un groupe des jeunes hommes à la vingtaine, célibataires et qui, dans le temps, avaient déjà effectué le service militaire. Ce groupe se forme à Saint Nicolas et prépare ses cantiques et rondes de Noël ainsi que les costumes nécessaires à la mise en scène de cette tradition. Les jeunes gens commencent à visiter les maisons du village et de chanter leurs cantiques à la veille de la Nativité. Tout le monde accueille les bras ouverts ces jeunes qui annoncent la naissance de l’Enfant Jésus. Et puis, les vieux du village vont annoncer, à leur tour, la naissance du Seigneur. Autre tradition de Noël oblige les filleuls à faire cadeau à leur parrain et marraine une brioche ronde, faite de farine de blé et cuite dans le four familial ; c’est une bonne occasion pour les filleuls de rencontrer leurs parents spirituels et d’échanger avec eux. Le Maramures est une autre zone ethno-folklorique où les traditions de Noël, surtout les cantiques, sont conservées et promues par les gens de la contrée. Pour eux, les célébrations de la Nativité symbolisent les transformations apportées par le temps qui passe.
Au Maramures, selon une tradition ancienne, ces Fêtes incluent aussi le Nouvel An, car en réalité, Noël commence le 15 novembre et se termine le 7 janvier, à travers plusieurs étapes. Il y a d’abord celle des préparations, autrement dit du Carême de Noël, rigoureusement observé au Maramures. Vient ensuite l’étape de la Veille de Noël jusqu’au troisième jour de la fête. On dit que, désormais, les gens et les animaux sont rassasiés. Une troisième étape, celle du « Petit Noël », s’étend du 27 décembre au 7 janvier. »
Pendant les célébrations de Noël, les voix des habitants de Maramures retentissent dans les rues des villages. Hormis les enfants qui chantent leurs rondes et cantiques, qui entrent dans chaque maison et y reçoivent des bretzels, des noix et des pommes, les adultes forment des groupes impressionnants, dont les membres sont costumés et masqués en personnages de l’imaginaire populaire, qui représentent l’année qui finit et celle qui commence.
La tournée des cantiques est toujours très présente au Maramures, mélangeant des chants préchrétiens et des rondes orthodoxes. Le chemin est ouvert par les groupes d’enfants, qui sont les premiers à entrer dans les maisons, la Veille de Noël, juste après le service divin à l’église. Les enfants portent des sacs avec des graines de blé et de maïs dont ils arrosent leurs amphitryons, dans un transfert symbolique de force depuis le végétal, qui annonce la prochaine récolte. Après les enfants, c’est le tour des groupes de jeunes. C’est la plus belle tournée de chants de Noël car leur répertoire est très étendu. Les gens disent qu’en fait, les groupes de jeunes devraient avoir un cantique spécifique pour chaque habitant de la maison – chasseurs, pêcheurs, bergers, jeunes filles à marier ou veuves – et les jeunes doivent savoir quel chant entonner dans chaque maison.
La brioche ronde offerte aux chanteurs de cantiques par les maîtres des maisons représente le symbole solaire et les bâtons utilisées par les chanteurs étaient considérés comme des « arbres de la vie ». Les coups frappés aux seuils des maisons invoquent une nouvelle année fertile. Le repas de Noël est, peut-être, le symbole le plus fort des jours de fête ; il est l’élément central, autour duquel se réunissent tous les membres de la famille pour partager la joie de la Nativité.