Vacances à Vatra Dornei
Notre destination d’aujourd’hui est Vatra Dornei, également connue comme La perle de la Bucovine. Située à 800 mètres d’altitude, cette station touristique du nord-est de la Roumanie est très prisée tant par les passionnés des sports de montagne que par tous ceux qui cherchent un petit havre de sérénité. On peut y pratiquer le rafting, le VTT, le parapente et le ski ou tout simplement se balader dans le parc, pour profiter de l’air ionisé.
România Internațional, 29.09.2016, 14:33
Notre destination d’aujourd’hui est Vatra Dornei, également connue comme La perle de la Bucovine. Située à 800 mètres d’altitude, cette station touristique du nord-est de la Roumanie est très prisée tant par les passionnés des sports de montagne que par tous ceux qui cherchent un petit havre de sérénité. On peut y pratiquer le rafting, le VTT, le parapente et le ski ou tout simplement se balader dans le parc, pour profiter de l’air ionisé.
Pour nous parler de cette ville thermale, blottie au pied des montagnes, nous avons invité au micro le professeur Crăciun Todaşcă : «Je pense avant tout aux offres de loisirs de plein air, de sports d’hiver, tels le ski alpin, le ski de fond, aux randonnées au cœur d’un paysage mirifique. Depuis deux siècles déjà, cette région est surnommée le Tyrol de la Roumanie. Les touristes étrangers s’y rendent en grand nombre surtout en été. J’ai été agréablement surpris de rencontrer des visiteurs venus de très loin, d’Australie, du Japon et même d’Amérique du Nord. Tous se sont dits ravis par la nature, l’air frais et les eaux minérales aux vertus curatives exceptionnelles. Ils ont été très satisfaits aussi des conditions d’hébergement et des loisirs, qui se sont beaucoup diversifiés ces dernières années. Bien des hôtels disposent de centres de bien-être et puis, en cette période de l’année, on peut aussi s’adonner à la descente des rapides. Vatra Dornei est une des contrées de Roumanie et de toute l’Europe centrale et orientale les plus propices à la pratique de ce sport d’aventure. Bistriţa est la rivière la plus rapide de Roumanie.»
Côté hébergement, vous aurez l’embarras du choix. En plus, un séjour à Vatra Dornei vous donnera l’occasion de découvrir la cuisine du terroir, précise notre interlocuteur, Crăciun Todaşcă : «Nous avons beaucoup de restaurants et de pensions touristiques, dont certaines situées à seulement quelques km de la ville, au milieu d’un paysage incroyablement beau. Vous pouvez y déguster les plats traditionnels spécifiques de la Bucovine, mais aussi d’autres régions du pays, telles la Moldavie, la Transylvanie et le Banat. Selon vos préférences et le budget réservé à vos vacances, vous pourrez opter pour un hôtel allant de deux à quatre étoiles. »
Les amoureux du folklore musical et des traditions ne sauraient manquer de visiter le Musée d’ethnographie, d’autant plus que le prix du ticket d’entrée est vraiment modique, soit 75 centimes d’euro ou 25 centimes d’euro pour les enfants, les étudiants et les retraités. Le musée est ouvert au grand public, du mardi au dimanche, de 10h00 à 16h00. Cet établissement culturel a toujours gardé les liens avec les maîtres artisans, qui ont créé les objets exposés. On peut y admirer quelques 2 mille pièces d’une valeur inestimable, dont costumes traditionnels et différents objets domestiques, regroupés dans des expositions permanentes. Le musée est accueilli par le rez-de-chaussée de l’Hôtel de Ville. Classé monument historique, cet édifice remonte à la fin du XIXe siècle.
Petru Ariciuc, coordinateur du service de secours en montagne, nous fait un bref historique de la station touristique de Vatra Dornei : « Vatra Dornei figure sur la carte européenne des stations balnéaires depuis 1880-1890. C’est de cette époque-là que datent les premiers édifices qui allaient constituer le noyau de la future ville: la Poste, les établissements thermaux, l’Hôtel de ville. L’Empire de l’Autriche-Hongrie, qui dès 1850 avait envisagé de faire de Vatra Dornei une station balnéaire, a mis son empreinte sur l’architecture de cet endroit. Vatra Dornei s’est beaucoup développée pendant l’entre-deux-guerres, ce qui a eu pour résultat une capacité d’accueil accrue. Après la chute du régime communiste, à l’instar de la plupart des stations touristiques du pays, elle allait traverser une période de stagnation, voire même de régression. Pourtant, depuis l’an 2000, le bon vieux temps est de retour. A l’heure où l’on parle, la station recense trois établissements de cure, dont une ultramoderne, et 2500 places d’hébergement rien que dans la ville, tandis que les quatre montagnes qui l’entourent permettent d’y passer des séjours d’une semaine dans des pensions ou des chalets. Les quatre massifs importants, Suhard, Giumalău, Călimani et les Monts Bistriţa se prêtent aux randonnées pédestres. Faciles à parcourir, les itinéraires durent trois, cinq ou six heures. On peut même passer sept jours au cœur de la montagne, aux alentours de la station de Vatra Dornei, plus précisément à proximité de la Dépression des Dorne. »
Petru Ariciuc nous a également parlé des vertus curatives des eaux thermales de la station : « On peut y soigner certaines maladies du système nerveux périphérique et de l’appareil locomoteur. C’est le parc de la ville qui bénéficie de l’air le plus riche en ozone. Il permet de suivre des cures en plein air. On y a même établi des itinéraires, recommandés en fonction de la maladie. »
Situé à 34 km de Vatra Dornei, le Massif de Rarău abrite sur son flanc nord une des formations calcaires les plus intéressantes de toute la chaîne des Carpates Orientales, connue sous le nom de Pietrele Doamnei, les Pierres de la Dame. On peut y accéder par une route récemment modernisée, appelé Transrarău et considérée comme une des plus spectaculaires du pays, aux côtés de deux autres, Transfăgărăşan et Transalpina. Pendant la saison froide, la station accueille ses visiteurs avec quatre pistes de ski, appelées « La colline noire », « l’Ecureuil », «Parc 1» et «Parc 2». (Trad. Mariana Tudose)