Timişoara, ville des magnolias
Nous vous invitons aujourd’hui dans l’ouest de la Roumanie ; nous visiterons cette ville multiculturelle et romantique et découvrirons ses attractions. Bâtiments anciens, musées, places de rêve et une vieille ville avec un centre unique en Roumanie, formé de trois places, chacune avec un style architectural différent. Timişoara est une Europe en miniature, où cohabitent Roumains, Allemands, Serbes, Magyars, Croates, Slovaques et Bulgares.
Daniel Onea, 14.04.2016, 14:36
Nous vous invitons aujourd’hui dans l’ouest de la Roumanie ; nous visiterons cette ville multiculturelle et romantique et découvrirons ses attractions. Bâtiments anciens, musées, places de rêve et une vieille ville avec un centre unique en Roumanie, formé de trois places, chacune avec un style architectural différent. Timişoara est une Europe en miniature, où cohabitent Roumains, Allemands, Serbes, Magyars, Croates, Slovaques et Bulgares.
Diversité et culture, voilà les caractéristiques qui font de Timişoara la destination idéale pour les amateurs de tourisme culturel, dit Lucia Solomon, du Centre d’information touristique : « Timişoara est une ville avec une histoire et une culture riches. Beaucoup de touristes qui la visitent en sont impressionnés. La plupart des bâtiments que nous voyons aujourd’hui dans la ville ont été élevés après 1700. Les plus anciens sont en style baroque. Les touristes peuvent admirer aussi de nombreux bâtiments de style Art nouveau, une spécificité qui rend la ville similaire à d’autres villes européennes telles que Budapest et Vienne. La ville est traversée par le canal Bega, qui a eu un rôle important dans son développement. Plusieurs parcs s’égrènent le long du canal, et des allées sont aménagées pour la promenade ; de ce fait, les touristes peuvent se promener d’un bout à l’autre de la ville, d’un parc à l’autre, à pied ou à vélo. »
Le décor printanier fourni par les magnolias est fréquent dans le paysage citadin. Depuis quelques années, les arbres aux fleurs blanches ou roses sont présents dans les parcs publics et sur les bords de la rivière Bega. Le magnolia a été apporté en Roumanie à la fin du XIXe. Dans cette promenade, à pied ou à vélo, vous pourrez admirer ces si jolies fleurs, mais vous aurez l’occasion de remarquer aussi la jeunesse de cette ville.
Lucia Solomon : « Timişoara est une ville jeune si l’on pense qu’elle a sept universités, avec environ 50.000 étudiants. Cela se sent à chaque rentrée universitaire, quand les rues fourmillent de jeunes gens. Le vieux centre-ville a été rénové cette année et l’on est en train d’y aménager des rues piétonnes, ainsi que les places qui accueillent nombre de terrasses. La nuit tombée, la ville s’anime et l’on a l’embarras du choix. L’orchestre philharmonique de la ville donne des concerts de haute qualité, tandis que les spectateurs sont attendus à l’Opéra de Timisoara avec ses trois théâtres : roumain, allemand et magyar. En outre, plusieurs festivals sont organisés tout au long de l’année. Certains d’entre eux ont déjà une vieille tradition: le festival Plai, le Festival de Jazz, la Timişoara musicale, Bega Boulevard, pour n’en citer que quelques-uns, très prisés aussi bien par les locaux que par les touristes. »
Timişoara est en lice pour le titre de Capitale européenne de la culture en 2021. Il n’y a rien d’étonnant à cela, car c’et la ville roumaine qui abrite le plus grand ensemble d’édifices historiques. Sur les 15 mille bâtiments de la ville, pas moins de 13 mille sont classés monuments historiques. Timisoara est aussi la première ville d’Europe aux rues éclairées à l’électricité. C’est toujours là que l’on retrouve la plus ancienne brasserie d’Europe du sud-est, dont la construction remonte à 1718. Timisoara est en outre l’unique ville d’Europe à disposer de trois théâtres d’Etat, en trois langues. La petite Vienne, comme elle était appelée par le passé, Timişoara doit son renommé, entre autres, aux concerts qu’elle accueillait et à l’affiche desquels figuraient de grands noms, dont Johannes Brahms, Bela Bartok, Enescu, Johann Strauss ou Liszt.
La Philharmonie Banatul tente d’attirer la jeunesse en proposant des concerts inédits, précise son directeur, Ioan Coriolan Gârboni : « Nous avons baissé la barre un tout petit peu. Au lieu d’un concert sérieux, en salle, suivi par 100, 200 spectateurs, je préfère organiser un concert en plein air et attirer une dizaine de milliers de spectateurs, même si, vu les conditions, la qualité du son est moindre. C’est dire que ce type de concerts a un fort impact sur le public, y compris sur les jeunes. Nous donnons même des concerts dans les grottes. Nous avons accueillis des solistes et des orchestres mondialement connus, dont l’Orchestre royal du DanemarK. Et comme cette activité a désormais une certaine tradition, nous recevons chaque année la visite de nos spectateurs fidèles, qui viennent de d’Israël, des Etats-Unis, du Canada, de Hongrie, d’Autriche. »
Si vous envisagez d’y rester plus longtemps, n’hésitez pas à découvrir les alentours de la ville de Timisoara. L’invitation vous est lancée par Lucia Solomon, du Centre d’information touristique : « Non loin de Timişoara se trouvent les caves à vin de Recaş et de Petrovaselo, très recherchées pour leurs vins. On peut aussi visiter la station de Buziaş, réputée pour ses eaux minérales. Plus loin, on découvre les Monts du Banat et l’on peut même aller jusqu’au bord du Danube. Certains de nos visiteurs choisissent de se rendre au Château de Hunyadi, à Hunedoara, cet autre lieu d’attraction pour les étrangers. »
Timişoara compte plus de 100 hôtels et pensions touristiques, totalisant 5.300 places d’hébergement. Détail important: on peut facilement atteindre la ville, en voiture, en empruntant l’autoroute qui la relie au reste de l’Europe. Enfin, n’oublions pas la voie aérienne, l’aéroport de Timişoara étant le deuxième plus grand du pays, après celui de la capitale, Bucarest. (Trad. : Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)