Attractions touristiques dans le comté de Neamţ
Dans le nord-est de la Roumanie, dans la vallée de la Bistriţa, au milieu d’une des plus belles dépressions des Carpates Orientales se trouve la ville de Piatra Neamţ. En raison de la beauté du paysage et de son architecture, ainsi que de ses sites touristiques, elle a été surnommée la Perle de la Moldavie.
România Internațional, 01.10.2015, 14:22
Dans le nord-est de la Roumanie, dans la vallée de la Bistriţa, au milieu d’une des plus belles dépressions des Carpates Orientales se trouve la ville de Piatra Neamţ. En raison de la beauté du paysage et de son architecture, ainsi que de ses sites touristiques, elle a été surnommée la Perle de la Moldavie.
Piatra Neamţ est une ville touristique d’intérêt national. Elle est dotée d’une télé gondole et d’une piste de ski. Sur un petit plateau du centre-ville se trouve la Cour princière, un ensemble de monuments historiques remontant à 1468. Mentionnons la tour du clocher, érigée en 1400 et mesurant 19 mètres de haut, à proximité de laquelle se trouvent plusieurs musées, dont celui d’art énéolithique Cucuteni. Ce musée abrite la plus importante collection d’art énéolithique du sud-est de l’Europe, comptant plus de 800 objets, la plupart classés « trésor ».
Anca Afloarei, chef du Service tourisme du Conseil départemental de Neamţ, est notre guide sur les ondes à travers la ville de Piatra Neamţ et dans les environs : « En prenant Piatra Neamţ pour point de départ et en se dirigeant vers l’ouest du comté, on aboutit à Bicaz, petite ville de montagne. De là, on peut continuer vers les Gorges de Bicaz, situées à une cinquantaine de km de Piatra Neamţ. Les trajets sont courts et faciles à parcourir. Les Gorges de Bicaz sont une aire protégée faisant partie du Parc national «Les Gorges de Bicaz – Hăşmaş ». C’est une région d’une rare beauté. La rivière Bicaz a creusé le rocher sur 8 km, créant ces parois impressionnantes, de 300 m de haut et très rapprochées l’une de l’autre. Elles sont la porte d’entrée dans le comté de Neamţ. Depuis Bicaz, nous pouvons faire un saut vers le nord-ouest du département, pour nous rendre au bord du lac Izvorul Muntelui (la Source de la montagne), qui s’étend derrière le barrage de Bicaz. C’est un barrage d’envergure, imposant, construit en 1960 et mesurant 127 mètres de haut. Le lac de retenue « Izvorul Muntelui » s’étend sur 35 km. A sa beauté s’ajoute celle du paysage environnant, avec les collines, les villages situés dans la vallée et le Massif de Ceahlău, dont la silhouette se profile à l’arrière-plan. Une route longe le lac, permettant d’admirer le paysage sous différents angles. »
Une grande partie des monastères de Moldavie se trouve dans la contrée de Neamţ, recelant des manuscrits précieux, des objets de culte d’une grande valeur, des collections de livres et des toiles célèbres appartenant entre autres à Nicolae Tonitza (qui se trouvent au monastère de Durău) ou à Nicolae Grigorescu (du monastère d’Agapia).
Anca Afloarei: « Le Monastère d’Agapia impressionne par son architecture vraiment spéciale. Une fois sur place, vous pourriez visiter un atelier de tissage où les tapis sont fabriqués manuellement, et un autre de poterie. Notre visite dans la contrée se poursuit par une visite de la maison parentale du grand écrivain roumain Ion Creanga. Bâtie juste à l’entrée de la ville de Targu Neamt, vers la moitié du XIXème siècle, la maisonnette offre aux visiteurs aussi bien des informations sur l’enfance du grand écrivain que la possibilité d’admirer toute sorte d’objets spécifiques à la région. Plus loin, le visiteur se retrouvera devant la Forteresse de Neamt. Dressée dans un premier temps par le prince régnant Petru Ier Musat, élargie et consolidée sous le règne d’Etienne le Grand, la forteresse fut entièrement restaurée il y a quelques années et attend les touristes dans différentes salles meublées. A continuer notre chemin vers la localité de Pipirig, nous passerons près du Monastère de Neamt qui mérite un détour. L’édifice figure parmi les plus anciens de Moldavie. Attesté pour la première fois en 1210, l’édifice fut dressé par les soins successifs des princes régnants Petru Musat, Alexandre le Bon et Etienne le Grand. Le monastère abrite la plus ancienne et la plus grande bibliothèque religieuse, véritable musée d’art chrétien et de l’histoire de l’imprimerie. C’est ici qu’ont fonctionné plusieurs écoles célèbres de calligraphie et de miniatures qui ont renforcé l’importance de l’orthodoxie à compter du XVIème siècle. Le monastère est très grand, majestueux. Il est peut-être l’un des plus beaux fondés par Etienne le Grand. Ca vaut vraiment la peine de le visiter. Si vous vous décidez de le faire, je vous conseille de faire également une petite halte à la Réserve de bisons « Dragos Voda », la plus connue des 4 réserves de bisons ouvertes en Roumanie. Elle couvre 11.500 hectares et à part les bisons, vous pourriez voir également des cerfs, des blaireaux, des renards, des ours, des loups, des lièvres et toute sorte d’oiseaux ».
A 35 kilomètres de la ville de Piatra Neamt, le Mont Ceahlau domine par sa silhouette imposante toute la contrée. Si vous voulez gravir la montagne, la plupart des trajets commencent dans les stations de Izvorul Muntelui et de Durau, juste aux pieds de ce massif légendaire.
Anca Afloarei : « Surnommé l’Olympe de Moldavie, le Massif de Ceahlau est la deuxième montagne de Roumanie après le Mont Gaina à avoir sa propre journée de fête. Ainsi, chaque année, le 6 août, la tradition veut que l’on grimpe sur la montagne pour se retrouver plus proches de la divinité. Cette légende date du temps des Daces qui escaladaient le Massif jusqu’en haut pour demander à leur dieu de les protéger toute l’année et de leur conférer de l’énergie positive. Ensuite, il fallait redescendre avant la tombée de la nuit car sinon ils risquaient de perdre toute leur énergie. Un phénomène très intéressant qui rend cette montagne encore plus spéciale, c’est celui d’un hologramme que l’on peut voir seulement autour du 6 août, à l’aube, quand la projection du Sommet de Toaca sur les collines d’en face prend la forme d’une pyramide. C’est un phénomène très intéressant qui nourrit l’imagination des touristes dont pas mal préfèrent passer la nuit en montagne pour ne pas le rater. » (Trad. : Ioana Stăncescu, Dominique )