Découvrez l’âme de la Transylvanie
Le silence des petits villages, les gens simples, l’air pur, les traditions ancestrales, mais aussi la cuisine traditionnelle ont fait le renom de cette région, malgré une promotion assez faible. Une fois arrivés en Transylvanie, vous découvrirez aussi le fait que tout près de ces villages s’érigent des églises imposantes, véritables citadelles fortifiées, construites au 12e siècle. Plus de 200 monuments de ce type ont été identifiés dans cet espace assez restreint. La saison des visites des citadelles fortifiées transylvaines a commencé ce 5 avril. Plus de 400 mille visiteurs y sont attendus, jusqu’au 31 octobre, selon les chiffres rendus publics par l’église évangélique de Roumanie.
Daniel Onea, 10.09.2015, 13:30
Le silence des petits villages, les gens simples, l’air pur, les traditions ancestrales, mais aussi la cuisine traditionnelle ont fait le renom de cette région, malgré une promotion assez faible. Une fois arrivés en Transylvanie, vous découvrirez aussi le fait que tout près de ces villages s’érigent des églises imposantes, véritables citadelles fortifiées, construites au 12e siècle. Plus de 200 monuments de ce type ont été identifiés dans cet espace assez restreint. La saison des visites des citadelles fortifiées transylvaines a commencé ce 5 avril. Plus de 400 mille visiteurs y sont attendus, jusqu’au 31 octobre, selon les chiffres rendus publics par l’église évangélique de Roumanie.
Les touristes bénéficient des résultats d’un projet spécial intitulé « Découvrez l’âme de la Transylvanie », dont le coordinateur est le prêtre Stefan Coşoroabă. Ecoutons-le : « Ce projet est né d’une nécessité. Après 1990, presque tous les Saxons de Transylvanie, membres de l’Eglise évangélique de Roumanie ont choisi d’émigrer. Ils ont été accompagnés par les constructeurs et par ceux qui s’occupaient de l’entretien des églises fortifiées. C’est pourquoi, les plus de 150 églises médiévales fortifiées du sud de la Transylvanie ont été pratiquement abandonnées. Cette série de monuments est unique en Europe. C’est pourquoi l’Eglise Evangélique de Roumanie a dû mettre sur pied un projet pour compenser l’effort des communautés qui ont entretenu pendant 800 ans ces lieux de culte. Malheureusement, les communautés locales actuelles s’impliquent trop peu dans la sauvegarde des actuels monuments historiques, qu’ils soient ou non inscrits au patrimoine de l’UNESCO. Maintenant c’est au tourisme culturel de faire le travail des communautés qui n’existent plus. C’est l’unique façon permettant de conserver ces monuments. C’est la raison d’être du projet « Découvrez l’âme de la Transylvanie » »
L’actuelle saison de visite des cités fortifiées se déroule du 5 avril au 31 octobre 2015. Durant cette période, près de 200 événements sont prévus et les visiteurs peuvent franchir le seuil d’une soixantaine d’églises moyenâgeuses. 41 d’entre elles figurent sur Transylvania Card 2015, première carte de vacances de Roumanie et donc nouvel instrument touristique. Davantage de détails, avec le prêtre Stefan Coşoroabă : « Cette carte est une tentative de promouvoir individuellement et collectivement les églises fortifiées, notamment par un produit qui rend libre l’accès aux plus importantes églises fortifiées. Hormis la gratuité, cette carte offre aussi des réductions de prix aux services touristiques proposés par nos partenaires de la région avoisinant les monuments. Il s’agit donc d’un tourisme intégré ; nous ne voulons pas promouvoir uniquement les églises fortifiées, mais l’ensemble de la région, y compris les gens qui y habitent. Nous avons près de 70 offres de discount aux restaurants, pensions et différents événements. Un site Internet a été dédié à cette carte. Les personnes intéressées peuvent trouver des informations sur les églises fortifiées, les services et sur le projet « Découvrez l’âme de la Transylvanie » en allemand, en roumain et anglais. La carte peut être achetée sur place, dans huit localités du sud de la Transylvanie et en ligne. Elle coûte 50 lei, soit11 euros, et tout cet argent sera investi dans la restauration du patrimoine local. »
Ces dernières années, le nombre de touristes roumains dans la zone a dépassé celui des étrangers. Il y a cinq ans, environ 70% des visiteurs des églises fortifiées venaient de l’étranger. Maintenant que les Roumains commencent à découvrir ou redécouvrir leurs propres valeurs, le rapport est égal, affirme le prêtre docteur Ştefan Coşoroabă : « Coté touristes étrangers, la région germanique de l’Europe avec l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne est la plus intéressée par les églises fortifiées. Mais ces dernières années nous avons accueilli des Français, des Espagnols, des Polonais et des Anglais. Des touristes du Japon et de Chine commencent également à découvrir ces parages. Ils n’y a pas d’itinéraires pré-établis, mais uniquement des repères. La majorité des touristes fait une halte obligatoire à Biertan, peut-être la plus importante église fortifiée sur les 150 qui figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO. S’y ajoutent Prejmer, près de Brasov, l’Eglise sur la colline et l’église du monastère de Sighisoara. L’Eglise Noire de Brasov est archi-connue, mais la citadelle de Viscri est de plus en plus recherchée ces derniers temps. Il est de notoriété le fait que, tombé sous le charme de la région, le prince Charles de Galles y a acheté plusieurs maisons. Et ce n’est pas l’unique région incontournable pour les visiteurs étrangers et locaux ».
Si vous êtes de passage à Biertan, vous aurez l’occasion de rencontrer Codruţa Pleiaş. Fière de la région qu’elle habite, elle en connaît très bien l’histoire. A son avis, Biertan se fait remarquer par une richesse culturelle remarquable. Ecoutons-là : « L’église fortifiée, inscrite au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 1993 s’élève dans le centre du village. Elle est très imposante, puisque entourée par trois murailles. Au 16e siècle, Lucas Unglerus de Biertan accepte les fonctions d’évêque évangélique à condition de rester à Biertan. C’est pourquoi le siège de l’évêché y a été déplacé. C’est un endroit mirifique, entouré de collines boisées. Trois siècles durant, Biertan a été le centre spirituel de la confession luthérienne de Transylvanie. »
Pour sa part, le prêtre Ştefan Coşoroabă recommande une visite à l’église fortifiée de Cisnadioara: « C’est église fortifiée la plus ancienne parmi les quelque 150 lieux de culte à visiter. Bâtie au 11e siècle par des colons wallons en provenance de l’Ouest de l’Europe, elle fut un lieu de pèlerinage pendant une longue période de temps. Depuis Cisnadioara, on peut admirer le massif de Cibinului et de Fagaras. L’église est située sur la colline dite de St Michel. Pour les pèlerins comme pour les touristes, l’ascension est difficile, mais une fois arrivés au sommet, ils sont récompensés d’un panorama époustouflant. »
Voilà autant de raisons pour vous rendre dans cette région cet été. N’oubliez pas non plus de commander en ligne votre carte Transylvanie 2015.