Tourisme culturel en Roumanie
Chers amis, nous allons nous arrêter aujourd’hui sur des objectifs culturels moins connus de Roumanie, à savoir le Musée de l’Horloge de Ploieşti, le Musée national de la police, de Târgovişte, et le Musée technique « Dimitrie Leonida », de Bucarest.
Ana-Maria Cononovici, 08.09.2013, 13:00
Chers amis, nous allons nous arrêter aujourd’hui sur des objectifs culturels moins connus de Roumanie, à savoir le Musée de l’Horloge de Ploieşti, le Musée national de la police, de Târgovişte, et le Musée technique « Dimitrie Leonida », de Bucarest.
Depuis 1963, la ville de Ploiesti abrite le musée appelé jadis «L’horloge au fil du temps». Il est situé dans la rue qui porte le nom du professeur Nicolae Simache, fondateur de la muséographie dans le département de Prahova. Elisabeta Savu, coordinatrice de section au Musée de l’Horloge « Nicolae Simache », détaille les raisons pour lesquelles cet objectif culturel vaut bien un détour. « Le musée de l’horloge est unique dans le paysage muséal de Roumanie et ce grâce à la spécificité de sa collection. C’est le seul musée d’horloges d’Europe du sud-est. Le musée du genre le plus proche se trouve à Vienne. Notre patrimoine est riche et varié. Nous avons des pièces diverses et très anciennes, datant de plus de 400 ans: montres de poche, montres de table, pendules. Ce qui rend unique notre musée c’est le fait qu’une trentaine de ses pièces a appartenu à de grandes personnalités roumaines et étrangères. Dans deux mois, nous allons déménager. Trois ans durant, notre musée sera abrité par le Musée d’Histoire et d’archéologie du département de Prahova. »
La ville de Târgovişte, capitale de la Valachie au XIVe siècle, est connue notamment pour le complexe – musée de la Cour princière, ainsi que pour les Musées d’histoire, celui de l’imprimerie et celui du livre roumain ancien, le Musée des écrivains originaires de Targoviste et le Musée d’art.
Un autre musée unique dans le pays est à retrouver là, à savoir le Musée de la police roumaine. Ovidiu Cârstâna, directeur de l’ensemble de musées de la Cour princière, le recommande chaleureusement: « Tout près de la Cour princière, le voïvode Constantin Brancovan a fait bâtir un autre édifice pour son fils cadet. C’est ce bâtiment qui abrite de nos jours le Musée national de la police. Il illustre l’histoire de la police roumaine depuis 1821 jusqu’à présent et raconte des cas célèbres élucidés par celle-ci. Dans une salle expressément aménagée, les visiteurs peuvent admirer des uniformes de policier quasiment du monde entier, car notre musée est affilié à l’Association internationale des policiers. »
A Bucarest, le parc Carol abrite depuis 1909 le Musée technique qui porte le nom de son fondateur, Dimitrie Leonida. Laura Maria Albani, directrice du musée, passe en revue les principaux objets composant la collection permanente : « Notre patrimoine est unique en Roumanie. Il m’est difficile d’énumérer toutes les pièces que l’on y retrouve. Je mentionnerais la première machine à réaction au monde. Il s’agit d’une sphère composée de deux éléments disposés à 180 degrés, parmi lesquels passe l’air comprimé. Ce dernier met en marche la sphère qui tourne autour d’un axe. Nous avons aussi une automobile Olds Patent de 1889, qui a roulé dans Bucarest avec 15 km/heure, ce qui, à l’époque, était une vitesse incroyable. Je ne saurais oublier de mentionner la première centrale électrique, utilisée en Roumanie, 6 mois seulement après qu’Edison eut mis en service à New York, en 1882, la première usine électrique au monde. On dit que lors d’une visite au Musée technique de Bucarest, en 1964, Walker Chiffler, le président de la compagnie américaine Edison, aurait demandé ce qu’il pourrait offrir en échange de la dynamo Edison, qui avait servi à l’éclairage du Théâtre national de la capitale. On lui aurait répondu que toute transaction était impossible en raison du caractère unique de l’objet.
Il y a, ensuite, le moteur sonique de Gogu Constantinescu, la première automobile aérodynamique au monde, construite et brevetée par Aurel Persu, en 1923, en Allemagne. Sa forme, qui suggère la moitié d’une goutte d’eau tombante est aujourd’hui encore le design presque parfait de tout véhicule en mouvement. Sans pour autant épuiser la liste des objets de notre patrimoine, je mentionnerais enfin les célèbres piles K aux électrodes d’or et de platine, qui fonctionnent toujours ».
Ajoutons-y la maquette de l’appareil autopropulsé, c’est-à-dire sans mécanisme de lancement, avec lequel, en première mondiale, l’ingénieur roumain Traian Vuia avait volé, le 18 mars 1906, à Montesson, en France, sur une distance denviron 12 mètres. Et c’est toujours au Musée technique « Dimitrie Leonida » de Bucarest que les passionnés peuvent admirer le premier appareil de vol personnalisé, réalisé et breveté par Justin Capră en 1958… (trad. : Mariana Tudose)