Un repas chaud dans l’espace réel et virtuel
Afin de les aider à voir ce rêve s’accomplir, un groupe de bénévoles de Cluj a lancé en 2013 le projet « Un repas chaud ». Cette idée a fait fortune, étant adoptée par d’autres villes du pays, de sorte qu’à présent environ 900 repas sont offert à travers le pays chaque semaine à ceux qui n’ont pas la possibilité de se préparer à manger et qui ont peut-être le plus besoin de cette nourriture. Raimonda Boian, qui compte parmi les initiateurs du projet, explique : « Le projet s’est développé rapidement. Les bénéficiaires proviennent des catégories sociales défavorisées et cherchent un plat chaud à la cantine que je gère Place du Musée à Cluj. Ce sont des SDFs mais aussi des personnes qui ont un logement, mais qui manquent de nourriture. Leur statut ne nous intéresse pas, nous ne sommes pas des assistants sociaux pour faire des enquêtes, nous ne vérifions rien, l’important, pour nous, c’est qu’ils reçoivent cette nourriture dont ils ont tellement besoin.
Christine Leșcu, 02.05.2018, 19:35
Afin de les aider à voir ce rêve s’accomplir, un groupe de bénévoles de Cluj a lancé en 2013 le projet « Un repas chaud ». Cette idée a fait fortune, étant adoptée par d’autres villes du pays, de sorte qu’à présent environ 900 repas sont offert à travers le pays chaque semaine à ceux qui n’ont pas la possibilité de se préparer à manger et qui ont peut-être le plus besoin de cette nourriture. Raimonda Boian, qui compte parmi les initiateurs du projet, explique : « Le projet s’est développé rapidement. Les bénéficiaires proviennent des catégories sociales défavorisées et cherchent un plat chaud à la cantine que je gère Place du Musée à Cluj. Ce sont des SDFs mais aussi des personnes qui ont un logement, mais qui manquent de nourriture. Leur statut ne nous intéresse pas, nous ne sommes pas des assistants sociaux pour faire des enquêtes, nous ne vérifions rien, l’important, pour nous, c’est qu’ils reçoivent cette nourriture dont ils ont tellement besoin.
Bien qu’« Un repas chaud » soit un projet indépendant, il n’aurait pas pu être mis en œuvre sans le concours des municipalités ou des Directions d’assistance sociale. Au fil du temps, cette collaboration a permis au « Repas chaud » de migrer depuis Cluj vers Constanţa, Adjud, Bistriţa, Satu-Mare et Bucarest. Les aliments proviennent entièrement de dons. Cluj compte encore le plus grand nombre des cantines où un repas chaud est servi à des personnes défavorisées, grâce à un travail bénévole. Chose tout à fait surprenante, les bénévoles qui se présentent sont très nombreux et ils représentent toutes les catégories sociales et d’âge. Raimonda Boian : « A la cantine que je gère, des équipes de bénévoles sont inscrites et le calendrier est complet jusqu’en janvier 2019. Déjà je suis dans l’embarras et je sais que je vais provoquer des frustrations à ceux qui veulent se faire inscrire, puisque je vais leur répondre qu’il n’y a plus de place avant janvier prochain. Cuisiner est une activité qui les attire. Même s’ils ne sont pas des as, ils souhaitent contribuer. C’est une activité agréable, qui ne demande pas beaucoup d’efforts. Leur tour venu, souvent, nombre de bénévoles ont seulement à préparer un sandwich. »
A Bucarest, le projet « Un repas chaud » a été mis en œuvre également par une bénévole : Monica Abagiu : « J’ai assumé ce projet en octobre dernier. Je m’étais inscrite, comme bénévole, en mai 2017. Ensuite, avec le concours de Raluca Apostol, j’ai assumé la coordination du projet à Bucarest. Nous souhaitions depuis longtemps nous engager dans un projet de ce genre. Nous avons choisi « Un repas chaud », car ça nous dit de faire un peu de cuisine et puis l’idée de venir en aide aux gens nous a également attirées. De toute façon, nous participons aussi à d’autres projets de bénévolat.
Monica Abagiu n’a pas de difficulté à intégrer le bénévolat à sa vie quotidienne et à sa vie familiale. Les deux cantines où elle travaille comme bénévole sont situées dans deux zones défavorisées de la capitale, dans le 4e arrondissement et dans le quartier de Ferentari, du 5e arrondissement. Monica Abagiu : La cantine Ominis, du 4e arrondissement, offre des repas chauds à une centaine de personnes environ, pour la plupart des adultes. Dans le quartier de Ferentari, nous avons une cantine mobile, une ambulance transformée en cuisine et garée dans la cour d’une école. Les gens viennent nous chercher en semaine aussi, mais nous cuisinons seulement pendant le week-end. Les bénévoles aident également les enfants en difficulté à faire leurs devoirs.
Les repas chauds offerts pour l’instant deux fois par semaine sont tellement nécessaires à ces gens démunis, que Monica Abagiu envisage de créer d’autres cantines à Bucarest. Une extension du projet pourrait lui venir en aide. Il s’agit de l’application ShareFood – Partager la nourriture. George Jiglău, un des initiateurs du projet de Cluj, a promu cette application, dont le but est, entre autres, de combattre le gaspillage alimentaire. George Jiglău : Par cette application, nous tentons de faciliter la communication entre ceux qui produisent et vendent les aliments, d’une part, et les membres de la communauté qui ont besoin de nourriture, de l’autre. Pendant les 5 années écoulées depuis le lancement du projet « Un repas chaud » – tout d’abord à Cluj, ensuite dans les autres villes – nous avons également contacté les personnes qui font des dons. Il s’agit de ceux qui disposent de beaucoup d’aliments qu’ils n’arrivent pas à vendre et qu’ils finissent bien souvent par jeter à la poubelle – même si personne ne souhaite jeter la nourriture. Cette application est profitable aux deux parties. Elle a pour but d’éviter le gaspillage alimentaire, mais elle est en même temps un instrument facilitant la collaboration entre les donateurs potentiels et les personnes qui ont besoin de nourriture.
L’application ShareFood met en lien, d’une part, les sociétés, de l’autre les institutions publiques, les ONGs ou les paroisses, qui peuvent distribuer la nourriture directement aux personnes démunies. L’application a été créée par deux informaticiens de Cluj qui, après avoir cuisiné pour le projet « Un repas chaud », ont voulu s’impliquer davantage et d’une autre façon – toujours comme bénévoles. A présent, deux mois après son lancement, l’application ShareFood est disponible dans toutes les villes du pays et des comptes actifs y ont déjà été ouverts par des dizaines de donateurs et de bénéficiaires. (Aut. : Christine Leşcu ; Trad. : Dominique)