Responsabilité sociale et écologique des grandes compagnies
La responsabilité sociale est un concept de plus en plus présent au sein des sociétés de Roumanie. Cela suppose une implication de plus en plus importante dans la vie et le développement de la communauté où elles déroulent leur activité. La responsabilité sociale est même devenue une partie vitale de leur stratégie de développement sur le long terme, surtout dans le contexte où les sociétés sont obligées de rapporter annuellement leurs activités non financières témoignant de leur participation aux activités sociales et environnementales.
România Internațional, 15.06.2016, 14:47
La responsabilité sociale est un concept de plus en plus présent au sein des sociétés de Roumanie. Cela suppose une implication de plus en plus importante dans la vie et le développement de la communauté où elles déroulent leur activité. La responsabilité sociale est même devenue une partie vitale de leur stratégie de développement sur le long terme, surtout dans le contexte où les sociétés sont obligées de rapporter annuellement leurs activités non financières témoignant de leur participation aux activités sociales et environnementales.
En Roumanie il existe depuis 6 ans déjà un instrument qui évalue l’impact des compagnies sur la communauté et l’environnement. Il s’agit du projet «Green Business Index» qui surveille les initiatives vertes du secteur roumain des affaires et fait un classement annuel des compagnies les plus vertes du pays. Par le biais d’une plate-forme en ligne, les performances environnementales sont analysées selon environ 200 indicateurs. Les compagnies peuvent ainsi évaluer annuellement leur efficacité dans la gestion et la protection de l’environnement, mesurer leur empreinte carbone et bénéficier de soutien technique et des recommandations des experts pour améliorer leurs performances environnementales et accroître leur compétitivité – le tout en rapport avec les normes internationales.
Cette année, plus de 400 compagnies, soit 16% de plus que l’année dernière, se sont inscrites à la compétition « Green Business Index » organisée par l’Association Green Revolution, en partenariat avec l’Association Royale Norvégienne pour le Développement et financée à l’aide des Fonds norvégiens.
Ce nombre témoigne du fait que les sociétés roumaines s’intéressent au développement durable et à la protection de l’environnement, estime Raluca Fișer, la présidente de l’Association Green Revolution : « Cette année nous avons proposé des nouveautés pour ceux qui ont compris que le développement durable était une partie intégrante de tout business plan. Les compagnies comprennent qu’il ne suffit pas de vouloir sauver la planète et les ressources qui leur sont profitables. Elles comprennent aussi qu’à Bruxelles on parle déjà d’un paquet d’économie circulaire. Nous avons donc réussi à introduire un nouvel instrument. Je m’explique : à part le fait de devoir faire leur évaluation environnementale habituelle tous les 6 ans, les sociétés doivent aussi mesurer la circularité de leurs affaires. Plus encore, nous sommes heureux d’être les seuls à avoir réussi cette année à mettre à jour le logiciel qui calcule les émissions de gaz à effet de serre, en y ajoutant les facteurs d’émission pour 2015 pour la Roumanie. Tout cela pour que les compagnies puissent améliorer leurs performances environnementales en se rapportant à des données de plus en plus précises… »
A regarder les résultats de la compétition de cette année, on constate que 60% des sociétés de l’industrie utilisent des instruments de design écologique, 47,5% ont réduit leur consommation d’eau et près de 60% ont mis en place des mesures d’efficacité énergétique.
C’est l’hôtel Marriott de Bucarest qui a été désigné cette année la compagnie roumaine la plus responsable face à l’environnement. Il a été suivi par DHL Express Roumanie, qui a été également récompensée d’un prix spécial pour « la circularité des affaires ».
Alina Oprea, manager au sein de DHL Roumanie présente les progrès de sa compagnie : « DHL Expres Roumanie s’est vu reconnaître aussi bien la qualité des prestations par un certificat ISO 9001 que la contribution à la protection de l’environnement par une attestation ISO 14001. De plus, DHL Expres Roumanie et le Groupe Deutsche Post, dont le premier fait partie, ont des objectifs environnementaux précis, dont la diminution de 30% des émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2020. Nous améliorons constamment nos performances en la matière et nous mettons en œuvre toute sorte de programmes écologiques qui nous rapprochent aussi bien de l’environnement que de nos clients, très exigeants à cet égard ».
Marinela Nedelcu est expert en la qualité et la protection de l’environnement chez DHL Roumanie. Elle nous parle de la vision écologique à long terme de cette société, qui regarde bien au-delà de 2020 : « L’objectif d’une empreinte carbone diminuée de 30% jusqu’en 2020, par rapport à 2007, a été presqu’accompli déjà depuis l’année passée. A ce jour, le groupe DHL déroule trois programmes écologiques et de responsabilité sociale – « GoGreen », « Go Teach » et « Go Help ». Ils ont beaucoup pesé dans les analyses effectuées par les spécialistes ayant rédigé le classement de Green Business Index, des affaires les plus respectueuses de l’environnement. Pour nous, protéger l’environnement relève d’une profonde conviction et non de l’ambition de participer à une compétition. Certes, nous sommes très contents que nos résultats soient appréciés publiquement ».
Passons à « Takata Roumanie », fabricant de composantes automobiles, qui a réussi à décrocher trois prix de poids du Green Business Index 2016, à savoir « impact environnemental », « gestion des déchets » et « « édifices et espaces verts ».
Andrea Szekely, chargée de mission environnement chez « Takata Roumanie », explique les performances de son entreprise : « Nous avons des équipements qui limitent les émissions de CO2, mais nous avons mis notamment en œuvre plusieurs projets visant à diminuer la consommation d’énergie. Nous avons changé nos équipements électriques, nos sources de lumière artificielle. Nous tentons de profiter le plus possible de la lumière naturelle, et nous avons installé des plafonds verrières partout où cela a été possible. Par ailleurs, nous assurons le transport en bus de nos employés, afin de limiter l’utilisation des voitures individuelles. Récemment, nous avons démarré une campagne auprès de nos personnels, les encourageant d’utiliser la bicyclette dans leurs déplacements à et depuis l’entreprise. Il nous semble important de sensibiliser progressivement nos salariés dans le sens d’une prise de conscience à l’égard du fait que la protection de l’environnement est une affaire collective. Les espaces verts sont une autre priorité que nous avons. L’année dernière, nous avions déjà décroché la troisième place à la catégorie « édifices et espaces verts » du GBI. De ce point de vue, nous sommes plutôt chanceux – nous nous trouvons en zone industrielle et le terrain nous permet d’aménager nombre de coins de nature. Nous avons planté des arbres, semé de l’herbe et des fleurs. Il nous semble important d’apporter de l’oxygène aussi, pas seulement d’en consommer ».
Green Business Index existe depuis 2010 et, pour le moment, reste la seule compétition qui mesure les performances écologiques des différentes sociétés actives en Roumanie. Grâce à elle, le degré d’implication des agents économiques dans la protection de l’environnement s’améliore, mais des pas importants restent à faire notamment du côté des petites et moyennes entreprises et des sociétés se trouvant hors milieu urbain. (Trad. Valentina Beleavski, Andrei Popov)