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Du bénévolat à la veille de Noël

En suivant les conseils de son père, Alina s’est inscrite à l’Académie d’études économiques, mais elle n’a jamais pratiqué la profession d’économiste. Même si cela peut sembler pathétique ou démodé, Alina a fait un autre choix: « Depuis toute petite, j’ai voulu aider. Je pense que c’est ma mission. Enfant, je subtilisais de l’argent, que mes parents gardaient à la maison, pour le donner aux enfants pauvres » – révèle-t-elle. Elle aurait aimé aller en Somalie pour aider les enfants là-bas. Ensuite, elle s’est rendu compte que le besoin d’aide existe partout. Elle est donc restée en Roumanie, où elle a créé, il y a 10 ans, l’association Sens Pozitiv (Sens Positif).

Du bénévolat à la veille de Noël
Du bénévolat à la veille de Noël

, 24.12.2014, 13:07



L’équipe constituée par Alina Dumitriu travaille avec les groupes vulnérables de personnes touchées par le virus VIH : SDF, enfants de la rue, prostituées, toxicomanes. Depuis un certain temps, Alina Dumitriu offre un accompagnement à des femmes séropositives de la capitale kenyane Nairobi. Pour mieux comprendre et venir en aide aux enfants et aux adultes dont elle s’occupe, Alina Dumitriu a suivi une formation en psychothérapie. Lorsqu’elle a commencé la thérapie avec les adolescents et les enfants touchés par le virus, Alina a eu un choc en constatant que ces jeunes n’avaient pas reçu des informations élémentaires sur leur maladie.



La plupart d’entre eux n’étaient pas malades du Sida, ils étaient seulement séropositifs, explique Alina Dumitriu : « En travaillant avec ces jeunes — dont certains avaient 15 ou 16 ans — j’ai pu identifier leurs besoins. Leurs relations avec les médecins étaient difficiles, ils ne communiquaient pas avec eux, ils se croyaient plus malades qu’ils ne l’étaient. Certains d’entre eux pouvaient mener une vie presque normale, mais, ne sachant pas grand-chose sur le virus, ils attendaient la mort. Cela m’a beaucoup impressionnée et j’ai commencé à m’informer sur la séropositivité et à leur raconter des choses là-dessus. Ensuite, j’ai constaté qu’à part quelques mesures de prévention, il n’y avait aucune information en roumain sur le VIH. On conseillait aux gens ce qu’ils devaient faire pour ne pas contracter le virus, mais ceux qui l’avaient déjà contracté ne disposaient pas d’informations en roumain. Alors j’ai commencé à traduire des articles. »



La collaboration avec les hôpitaux n’a pas été facile: « Le personnel de santé a été plutôt réticent, avant tout parce que nous parlions un autre langage. Un médecin s’est aperçu que j’étais bien informée et il a commencé à m’envoyer de plus en plus de patients. Ça m’a obligée à apprendre davantage, car les jeunes me posaient toute sorte de questions et, des fois, je devais d’abord m’informer moi-même pour pouvoir leur répondre. J’ai formé des jeunes qui vivent avec le VIH, pour en faire des éducateurs et nous les avons intégrés aux équipes médicales. Pourtant, c’est difficile. Les hôpitaux et les médecins sont réfractaires à nos suggestions, mais nous avons quand même gagné leur respect.»



Depuis un an, Alina ne dispose plus de fonds pour payer des salaires et des activités de l’association. De temps en temps, elle reçoit de l’argent pour des conseils donnés à une compagnie pharmaceutique. Pourtant, le plus grand mécontentement d’Alina Dumitriu est de constater qu’aucun des gouvernements roumains qui se sont succédé au pouvoir depuis 10 ans n’a résolu le problème des personnes séropositives.



« Elles n’ont pas d’accès aux services de santé et la corruption politique a un impact direct sur elles» — affirme Alina: « Dans ce domaine il n’y a pas de services. Actuellement, les autorités n’offrent absolument rien aux séropositifs, aux personnes et aux enfants sans abri. Il n’y a pas de services pour eux, toutes ces activités sont déroulées par des ONGs. A mon avis, les autorités devraient soutenir cette activité déployée par les bénévoles. Nous avons déjà de l’expérience dans ce domaine et nous avons besoin de soutien. Et je pense que si des campagnes étaient organisées, elles stimuleraient le bénévolat. Je fais du bénévolat depuis 10 ans, sans interruption. C’est très important et la gratitude des personnes que lon a aidées est une grande récompense. Je suis toujours tellement contente quand je constate qu’une personne va mieux après avoir discuté avec moi ou après sêtre adressée à une ONG. »



Depuis quatre ans, l’Association Sens Pozitiv — Sens Positif, organise un évènement caritatif appelé « petites boîtes magiques ». Il y a quatre ans, l’équipe d’Alina et plusieurs autres bénévoles ont préparé un repas pour 150 personnes, enfants et adultes SDF ou provenant de milieux défavorisés. Cette année, le nombre des invitations à la fête a été majoré à 600. Davantage d’informations sur l’association fondée par Alina Dumitriu sur www.senspozitiv.blogspot.com



Il y a six mois, Iarina Stefanescu fondait le programme éducationnel « Ajungem Mari », « On grandit », avant de conclure des partenariats avec les Directions de protection de l’enfant des 1er, 2eme, 3eme et 6eme arrondissements de la capitale roumaine. Le but du programme était le développement personnel des enfants, leur confiance dans leur propre forces et la création d’habilités de communication et de travail en équipe. Et les résultats n’ont pas tardé.



« Dă-ti pasiunea mai departe » « Partage ta passion », c’est le nom d’un projet par le biais duquel 160 bénévoles s’impliquent chaque semaine pour enseigner aux enfants par le biais du jeu différents arts et sciences : littérature, cinéma, danse, anglais, histoire, biologie, etc. « Explorateur pour un jour » prévoit des visites de musées, des sorties dans des parcs, au théâtre, au cinéma et à l’opéra. Un autre projet s’appelle «Oser rêver » et vise les premiers pas dans l’orientation professionnelle des jeunes : visites chez différents employeurs, dans des usines et autres entreprises. « Iarina est l’énergie positive en personne et elle se rend partout à deux roues. D’ailleurs elle aime beaucoup son vélo. Et plus que son vélo, elle aime aider. La vie des enfants des centres sociaux est déjà plus lumineuse, grâce à son initiative qui ne cesse de grandir », affirme Anca Mihaela Tudose, bénévole.



Depuis quelque temps, le bénévolat est beaucoup plus encouragé, affirme Iarina Stefanescu: « Tant les parents que les enseignants encouragent les bénévoles. Nous travaillons actuellement avec des lycéens et des étudiants et j’ai senti une ouverture claire dans les lycées bucarestois de premier rang d’où proviennent la plupart des bénévoles. J’ai le sentiment qu’ils sont encouragés dans leur activité. »



Côté résultats, Iarina affirme que ceux-ci sont déjà visibles : « Les bénévoles voient les résultats apparaître chaque heure. Parfois c’est plus simple de travailler avec les enfants, parfois c’est plus difficile, cela dépend de leur situation, de la situation de chaque centre de placement. Nous travaillons aussi dans des appartements de type familial, où la situation est différente. Mais pour revenir aux résultats, on peut identifier du progrès à l’école aussi parce que les bénévoles préparent les enfants pour l’école par le biais des jeux, afin que ceux-ci aient plus de confiance en eux-mêmes. Les enfants regardent les bénévoles comme des modèles et copient leur comportement et oui les résultats sont visibles. Les enfants sont beaucoup plus ouverts, plus imaginatifs, puisque le développement de l’imagination est un autre objectif des bénévoles. Et puis, les enfants apprennent à travailler en équipe, parce que les bénévoles les impliquent dans des jeux qui développent l’esprit d’équipe, mais les résultats seront encore plus visibles dans un an. »



Iarina Stefanescu a été déclarée bénévole de l’année dans le domaine de l’éducation lors d’un gala national du bénévolat. Davantage de détails sur le programme de bénévolat On Grandit sur http://www.ajungemmari.ro (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

Foto: Vitolda Klein / unsplash.com
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