La Nuit des Musées 2023
Ana-Maria Cononovici, 16.05.2023, 13:18
Quant
à nous, on va s’arrêter cette fois-ci sur deux nouveautés : la toute
première participation de l’Opéra National de Bucarest à la Nuit des musées et
le retour du Lycée de chorégraphie « Floria Capsali », toujours
de la capitale roumaine au programme de cet événement.
Pour
commencer, nous avons invité au micro Doina Georgescu, professeure de
chorégraphie au Lycée « Floria Capsali », qui nous invite dans les
coulisses des spectacles et nous raconte ce qui se passe avant de monter sur
scène :
« Ce n’est pas notre première participation. Cette année nous nous sommes
proposés de vous dévoiler un peu des coulisses du métier de danseur, des cours
de danse classique, danse contemporaine et danse roumaine. Le piano est aussi
une partie importante de notre travail et nous avons voulu mettre en évidence
cet aspect. Et puisqu’il s’agit d’art, alors, on a profité du fait que nous
avons aussi des enfants très doués pour la peinture et nous avons exposé leurs
créations. S’y ajoutent des costumes et l’équipement spécifique pour un
spectacle de ballet. On n’a pas oublié non plus de présenter une courte
histoire de notre lycée et de sa renommée internationale. »
Ainsi,
le monde des futurs danseurs de ballet s’est dévoilé devant les yeux des
visiteurs qui ont franchi le seuil du Lycée de chorégraphie « Floria
Capsali » pour la Nuit des musées. Ils ont pu assister à quelques leçons
de danse, se familiariser avec quelques mouvements de base du ballet et connaître
les étapes de l’évolution d’un danseur de ballet ou de danse contemporaine. Et
ce n’est pas tout. Doina Georgescu ajoute :
« On
a également continué notre collaboration avec le Musée national d’Histoire, où
quelques groupes de nos élèves accompagnés de leurs professeurs ont présenté un
programme artistique très varié d’une vingtaine de minutes. Nous avons été
ravis d’avoir eu tant de monde à nos côtés, tous charmés par le mirage de la
danse, par les gestes et les mouvements des jeunes danseurs accompagnés au
piano de leurs camarades. »
Et
c’est toujours Doina Georgescu qui nous a fait savoir que le dernier jour du
mois de mai, le Lycée de chorégraphie « Floria Capsali »
présentera sur la scène de l’Opéra national de Bucarest son Gala
extraordinaire, qui met à l’honneur chaque année l’effort des élèves et des
professeurs.
Et
justement, direction maintenant l’Opéra National de Bucarest (ONB), qui a
ouvert pour la première fois ses portes pour les visiteurs de la Nuit des
musées. Alexandru Nagy, metteur en scène artistique de l’ONB nous en donne des
détails :
« On s’est rendus compte que c’était une occasion extraordinaire à
laquelle nous n’avions jamais participé, alors que nous avons un musée
impressionnant consacré à l’art lyrique roumain. En fait, de tels musées sont
plutôt rares. Alors, cette année, l’ONB était présent pour la première fois à
la Nuit des musées avec un programme très spécial : un concept itinérant,
à découvrir à plusieurs endroits de l’Opéra, y compris au Musée de l’opéra
national, qui se trouve au 2e étage. Nous avons imaginé un tour
inédit des locaux, à l’aide de nos partenaires de l’Université d’art théâtral
et cinématographique, de l’Université de musique de Bucarest et de
l’Association des marionnettistes indépendants de Roumanie et du Studio
expérimental des arts du spectacle musical «Ludovic Spiess » ».
Mais
en quoi consiste concrètement ce tour inédit ? Alexandru Nagy
explique :
« Nous
avons accueilli des groupes d’une cinquantaine de personnes tout au plus pour
leur faire découvrir ce nouveau concept
que nous avons intitulé « L’opéra vivant ». On leur a présenté une
multitude de personnalités : des compositeurs ou des personnages connus
d’opéra. Le public a pu écouter des fragments d’arias, de duos et les
différentes sonorités de la musique d’opéra, mais voir aussi de jeunes de la
nouvelle génération d’artistes lyriques et de marionnettistes. Le tout a été
complété par des projections vidéo ».
Voilà
donc, une première participation pour l’ONB à la Nuit des musées. Et ce
spectacle itinérant n’est qu’à ses débuts, car ses créateurs ont l’intention de
l’élargir pour faire connaître à un public encore plus large les 40 jeunes
artistes qui y sont impliqués. (Trad. Valentina Beleavski)