Une enfance toute en couleurs
Bien qu’elle n’ait que 12 ans, Giulia Pintea ne joue pas avec la peinture ! Pas plus tard qu’en février dernier, elle a même fait son propre vernissage au Centre international des congrès, dans la salle Constantin Brancusi du Palais du Parlement de Bucarest. Sa première exposition en Roumanie est intitulée « Symphonie en couleurs ». La jeune peintre d’origine roumaine, installée en France, mais de nationalité italiano-canadienne, a attiré l’attention du milieu artistique roumain. Giulia Pintea a déjà exposé en France, en Angleterre, en Allemagne et en Espagne. Elle était l’élève du célèbre artiste contemporain français José Curti, connu pour ses créations abstraites, semi-figuratives. Il était lui aussi présent au vernissage de la jeune artiste.
Ana-Maria Cononovici, 07.03.2023, 12:57
Bien qu’elle n’ait que 12 ans, Giulia Pintea ne joue pas avec la peinture ! Pas plus tard qu’en février dernier, elle a même fait son propre vernissage au Centre international des congrès, dans la salle Constantin Brancusi du Palais du Parlement de Bucarest. Sa première exposition en Roumanie est intitulée « Symphonie en couleurs ». La jeune peintre d’origine roumaine, installée en France, mais de nationalité italiano-canadienne, a attiré l’attention du milieu artistique roumain. Giulia Pintea a déjà exposé en France, en Angleterre, en Allemagne et en Espagne. Elle était l’élève du célèbre artiste contemporain français José Curti, connu pour ses créations abstraites, semi-figuratives. Il était lui aussi présent au vernissage de la jeune artiste.
L’exposition « Symphonie en couleurs » donne aux visiteurs l’accès à un secret : la rencontre entre deux mondes, le réel et l’imaginaire. Les œuvres de Giulia Pintea font déjà partie de plusieurs collections privées en France, en Angleterre, en Irlande, aux Etats-Unis et même en Nouvelle Zélande.
Giulia Pintea parle quatre langues : le roumain, l’italien, le français et l’anglais. Elle a accepté de nous raconter ses débuts artistiques et de nous en dire un peu plus sur son exposition : « Depuis toute petite j’adore créer et peindre. J’ai hérité ça de mon père, puis le destin a mis José Curti sur mon chemin. Il m’a inspirée et m’a initiée à la peinture abstraite à l’acrylique. J’ai peint 55 toiles, très colorées et pleines de vie. On y retrouve la toile « Symphonie de couleurs » qui a donné son nom à l’exposition, celle de « La rencontre des anges », qui est en fait ma toute première peinture, puis « Le guitariste » qui est ma toile préférée et enfin « Le Voyage vers la Lumière » que le public apprécie beaucoup. Mon professeur est très fier de moi et m’a dit que mes toiles étaient très belles. Je peins parce que j’aime ça, cela me rend heureuse, et je veux partager cette joie à travers mes tableaux. Je mets environ deux ou trois heures à peindre une toile. Entre deux et cinq heures pour les plus grandes et deux heures pour les plus petites. »
Sa rencontre avec le peintre José Curti, âgé de 73 ans, a eu lieu en 2016, alors que Giulia n’avait que 6 ans. Avec sa mère, elle se rendait « sur les traces de Picasso » et s’était arrêtée devant la toile sur laquelle travaillait alors José Curti, sur la Place des artistes à Antibes. Emerveillée par ce qu’il faisait, elle a commencé à lui parler. Une véritable étincelle créative s’est produite et José Curti a décidé de devenir son mentor. Rapidement, à 6 ans seulement, Giulia a exposé ses premières toiles aux côtés de son mentor. En 2019, à 8 ans, elle organisait sa première exposition solo en France, puis en Angleterre et en Allemagne. Ces premiers succès sont interrompus par la pandémie de Covid, période durant laquelle elle n’a exposé qu’en Espagne, en mai 2021, puis en Roumanie à l’occasion des « Ateliers roumains » organisés par MAI Academy.
Nous avons demandé à Giulia Pintea si elle voulait devenir une artiste célèbre et ce qu’elle faisait de son temps libre lorsqu’elle ne peignait pas : « Je veux être Giulia Pintea. Je fais de la natation, de la danse classique, du théâtre, du cirque acrobatique, du basket, du chant, de l’équitation, de l’aïkido et du piano. Depuis toute petite j’ai l’habitude d’avoir beaucoup d’activités. Mes camarades sont adorables avec moi, je me suis fais très facilement des amis, qui me soutiennent aujourd’hui dans ma passion. »
Alexandra Pintea, mère de Giulia, nous explique pourquoi sa fille a choisi la Roumanie pour cette exposition : « Car nous avons des origines roumaines. Petite, Giulia est venue en séjour en Roumanie et a fait des colonies de vacances ici. Elle avait à cœur de partager la joie qu’elle exprime dans ses tableaux avec les Roumains. Je suis reconnaissante à tous ceux qui sont venus au vernissage. Les visiteurs sont venus nombreux, parfois de loin, de tout le pays. Ma famille est venue de Satu Mare, dans le nord de la Roumanie. La mobilisation a été très impressionnante, certains de mes anciens camarades de l’université sont venus, de Bucarest et de Craiova. Certains sont même venus de l’étranger, comme le père de Giulia ou son mentor, José Curti, qui est venu accompagné d’un groupe de 6 artistes qui ont adoré l’exposition et qui soutiennent Giulia dans sa démarche. Mentionnons aussi le groupe Miniton qui a donné le coup d’envoi du vernissage et envers qui nous sommes très reconnaissants. Sans oublier, bien sûr, Roxana Ioana Gavar Iliescu, la commissaire de l’exposition. »
Giulia Pintea a décidé de reverser une partie des bénéfices de son exposition à une association humanitaire venant en aide aux enfants défavorisés. La jeune artiste est passionnée de théâtre, de danse classique, de piano et de cirque, domaines dans lesquels elle a aussi reçu de nombreux prix. Giulia Pintea rejoint ainsi la liste des nombreux enfants d’origine roumaine qui se sont illustrés dans des domaines variés dès leur plus jeune âge. (Trad : Charlotte Fromenteaud)