La fête nationale célébrée dans une petite école de l’extrême nord de la Roumanie.
Aujourd’hui nous faisons une halte dans une petite école de Falticeni, dont les élèves ont organisé à l’occasion de la fête nationale toute une série d’activités, imaginés par une enseignante passionnée de son métier. Sabina Dulgheriu, enseignante à l’école Ion Irimescu de Falticeni nous raconte comment sa classe a célébré la Fête Nationale de la Roumanie : « Même si le 1er décembre les enfants ne se rendent pas à l’école puisque ce jour est férié, nous n’avons pas ignoré l’émotion de cette fête et nous avons organisé plusieurs activités la veille de la fête et au cours des jours qui précèdent le 1er décembre, pour que les enfants puissent sentir, aimer, gouter et se divertir à la roumaine ».
Ana-Maria Cononovici, 13.12.2022, 14:14
Aujourd’hui nous faisons une halte dans une petite école de Falticeni, dont les élèves ont organisé à l’occasion de la fête nationale toute une série d’activités, imaginés par une enseignante passionnée de son métier. Sabina Dulgheriu, enseignante à l’école Ion Irimescu de Falticeni nous raconte comment sa classe a célébré la Fête Nationale de la Roumanie : « Même si le 1er décembre les enfants ne se rendent pas à l’école puisque ce jour est férié, nous n’avons pas ignoré l’émotion de cette fête et nous avons organisé plusieurs activités la veille de la fête et au cours des jours qui précèdent le 1er décembre, pour que les enfants puissent sentir, aimer, gouter et se divertir à la roumaine ».
Sabina Dulgheriu affirme qu’elle essaie chaque année de rendre les écoliers joyeux ou bien émus par les activités du 1er Décembre, mais aussi de les enseigner de nouvelles choses pour qu’à l’avenir ils arrivent à associer ce jour à un immense bonheur, celui d’être Roumain : « L’émotion de cet événement est vécue d’une manière différente à l’école et je crois qu’elle est d’ailleurs encore plus intense, puisque les principales personnes impliquées dans les activités consacrées à la Fête nationale sont justement les enfants. En y participant activement, ils se dédient entièrement aux ateliers et aux leçons consacrées au 1er Décembre – toute leur émotion, tous leurs sentiments, tout leur désir et finalement le bonheur est double. C’est pourquoi, chaque année, moi en tant qu’enseignante j’attends avec impatience de marquer aux côtés de mes élèves la Fête nationale de la Roumanie et à chaque fois j’essaye de toucher leurs âmes. »
Quelles activités ont été préparées pour la Fête nationale du 1er Décembre dans cette école de Faltinceni ? Sabina Dulgheriu nous en donne un exemple : « Cela fait déjà 5 ou 6 ans qu’autour du 1er décembre j’organise en classe une expo réunissant des objets anciens, traditionnels. Je tiens à préciser que même durant la pandémie je n’ai pas renoncé à cette exposition qui s’est déroulée en ligne. Ma plus grande joie a été de constater que d’une année à l’autre, mes élèves contribuent davantage à l’exposition en y apportant de plus en plus d’objets de valeur, des objets très anciens et surtout des objets dont nous connaissons l’histoire. C’est fascinant d’écouter une fillette de 8 ans décrire une lampe à gaz et raconter comment elle éclairait la pièce de ses grands-parents durant les longues nuits d’hiver ou bien les voir reconnaitre un tonneau à fromage ou d’autres objets. Et précisons qu’il s’agit de parents très jeunes qui aident leurs enfants à contribuer à cet événement. Cela devrait nous encourager et nous rassurer que la beauté de ces traditions ne ne va pas se perdre. »
En se souvenant avec émotion des années de son propre enfance, Sabina Dulgheriu encourage toujours les enfants à chérir les traditions roumaines. Ainsi, l’exposition « Amour pour la Roumanie », déjà célèbre, est-elle devenue une véritable tradition. Cette année, elle a réuni plus de 100 objets exposés. Sabina Dulgheriu : « La salle de classe a été bondée d’objets. On a eu l’occasion d’exposer des objets vieux de plus de 100 ans, comme par exemple des blouses traditionnelles, une « covată », c’est à dire un récipient en bois très vieux pour ramasser la farine, toute sortes d’objets en bois et quelques parties d’un métier à tisser (car ce n’était pas possible d’exposer la machine entière, à cause de ses dimensions). On a exposé aussi une « maramă », c’est à dire un voile en soie très vieux et très délicat. J’ai été surprise par les objets que les enfants nous ont apportés. En plus de cette exposition, qui a été notre première activité, cette année, nous avons reçu chez nous une artiste locale, madame Mihaela Ursache, qui a appris aux enfants à personnaliser un aimant décoratif pour le frigo, qui reproduisait la forme de la Roumanie. »
C’est la manière dont Sabina Dulgheriu a accompli une fois son destin : apprendre aux enfants à aimer la Roumanie. Elle en est très contente : « Je suis une professeure qui a réussi à arriver aux âmes des enfants. Ils m’ont dit qu’en ces 2 jours lorsque l’on a célébré la fête nationale de la Roumanie, l’activité la plus agréable pour eux avait été de s’habiller en costume traditionnel, car on avait renoncé à l’uniforme et on avait exposé en revanche nos beaux costumes. Ils ont aussi aimé la liberté de réflexion de ces deux jours, le fait d’avoir reçu des invités et s’être souvenus des traditions roumaines ».
La fête a culminé par un concours de cuisine, pour lequel les enfants ont préparé des gâteaux en utilisant les recettes de leurs grand-mères. Bien-sûr, tous les participants ont gagné la compétition !