La fête de la Rhubarbe
Les
collines de Transylvanie regroupent 7 sites (d’intérêt national et classés
sites Natura 2000), ce qui en fait la deuxième plus grande aire protégée de
Roumanie après la Réserve biosphère du delta du Danube. Ces collines sont
bordées par les villes de Braşov, Sibiu, Fagaraş, Rupea, Sighişoara et Mediaş, et s’étendent autour
des vallées des rivières d’Hârtibaci, de Târnava Mare et d’Olt. Cela représente
une surface de 267 438 hectares pour 90 000 habitants, dans 44 communes et sur
trois départements différents (ceux de Sibiu, Mureș et Brașov). Ces collines
constituent une véritable mosaïque de
paysages, composés de petites et hautes collines, de vallées et de prairies, de
petits villages multiculturels, de citadelles et d’églises fortifiées,
complétés par certains monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette région est connue pour ses forêts de chênes séculaires et ses prairies de
sessiles. Ses plaines où l’on fauche aussi le foin sont aussi emblématiques car
elles permettent de conserver et de valoriser les méthodes traditionnelles de
pâturage et de récolte du foin.
Ana-Maria Cononovici, 24.05.2022, 11:45
Les
collines de Transylvanie regroupent 7 sites (d’intérêt national et classés
sites Natura 2000), ce qui en fait la deuxième plus grande aire protégée de
Roumanie après la Réserve biosphère du delta du Danube. Ces collines sont
bordées par les villes de Braşov, Sibiu, Fagaraş, Rupea, Sighişoara et Mediaş, et s’étendent autour
des vallées des rivières d’Hârtibaci, de Târnava Mare et d’Olt. Cela représente
une surface de 267 438 hectares pour 90 000 habitants, dans 44 communes et sur
trois départements différents (ceux de Sibiu, Mureș et Brașov). Ces collines
constituent une véritable mosaïque de
paysages, composés de petites et hautes collines, de vallées et de prairies, de
petits villages multiculturels, de citadelles et d’églises fortifiées,
complétés par certains monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette région est connue pour ses forêts de chênes séculaires et ses prairies de
sessiles. Ses plaines où l’on fauche aussi le foin sont aussi emblématiques car
elles permettent de conserver et de valoriser les méthodes traditionnelles de
pâturage et de récolte du foin.
Les
collines de Transylvanie représentent une destination de tourisme actif avec
plus de 500 km d‘itinéraire de randonnée pédestre ou pour vélo, permettant aux
visiteurs de découvrir plus de 60 villages aux alentours. Ils peuvent aussi
visiter les ateliers des artisans et découvrir la gastronomie et les produits
locaux.
C’est
dans ce contexte qu’a lieu, au mois de mai, la fête de la Rhubarbe, comme nous
l’expliqueBianca Ştefănuţ, experte
en communication chez WWF Roumanie : « La
fête de la Rhubarbe se tient à Saschiz. C’est un exemple de bonne pratique, un
exemple à suivre, celui d’un évènement organisé par les habitants de la région.
Il rassemble les gens et permet de promouvoir la culture, la nature et la
gastronomie. La Rhubarbe donne lieu a
différentes traditions, c’est une plante qui pousse aisément dans les collines
de Transylvanie, et dont les locaux prennent soin. Ils la travaillent de
différentes façon : pour en faire de la soupe, des boissons diverses, et
bien sûr, de délicieuses tartes, que les visiteurs ont pu déguster à
Saschiz. »
Comment
les habitants et les autorités locales peuvent-ils répondre aux besoins de la
communauté ? Comment préserver ces valeurs traditionnelles et naturelles
tout en se développant économiquement ? Ce sont des questions tout à fait
légitimes.
Bianca Ştefănuţ nous aide à trouver les réponses : « WWF
Roumanie et ses partenaires locaux des Collines de Transylvanie regroupent 11
organisations qui tentent d’éduquer, d’informer et de rassembler les habitants
et les communautés de la région. L’objectif est de les encourager avec vivre en
harmonie avec la nature, tout en s’impliquant dans le processus décisionnel local.
WWF Roumanie a aussi mis en place le projet PACT2020, en partenariat avec
l’Association Mioritics, la fondation Mihai Eminescu Trust et avec le soutien
financier de l’ Active Citizens Fund Roumanie, de l’Islande, du Liechtenstein
et de la Norvège grâce à la bourse SEE 2014-2021. Ce projet vise à comprendre
le fonctionnement de la communauté locale, comment elle est organisée, quels
sont ses besoins. Nous souhaitons l’accompagner dans un processus de
sensibilisation afin de la rendre plus active et plus durable. »
Bianca
Ştefănuţ nous raconte comment la communauté de Saschiz a évolué au cours des
dernières années : « Saschiz
incarne un bel exemple d’engagement civique. L’association « Vecinătatea
femeilor din Saschiz » « Le voisinage des femmes de
Saschiz », par exemple, a été crée en 2015. Elle a contribué à créer une
meilleure atmosphère. Entre les femmes et les familles, certes, car c’était
l’objectif au départ, mais aussi dans l’ensemble de la communauté. C’est aussi
le cas des évènements comme la fête de la Rhubarbe. Nous montrons l’exemple aux
autres communautés de Roumanie, mais aussi d’ailleurs. »
Avant
de se délecter avec de la rhubarbe à l’occasion de la fête du même nom
organisée à Saschiz, les participants ont discuté du processus d’information et
de sensibilisation qui sera suivi par 150 personnes des 10 communautés
présentes dans les départements de Brașov, Sibiu et Mureș.
Comment obtenir
davantage d’informations sur ce projet ? Bianca Ştefănuţ nous
explique : « Chez WWF Roumanie, nous aimerions vous encourager à suivre l’ensemble du
projet, sur les réseaux sociaux mais aussi sur le site internet
colinele-transilvaniei.ro/pact2020. Vous y trouverez toutes les informations
recherchées. On y partage les bonnes pratiques, les informations utiles pour
contacter les autorités locales ou régionales, ou pour relever les différents
défis auxquels font face les communautés. »
Des
projets de ce genre permettent de développer, à long terme, la durabilité, mais
aussi la capacité des citoyens à s’engager, à participer davantage à la vie en
société, afin de faire respecter leurs droits, mais aussi pour renforcer les
liens avec les Etats impliqués, tels quel’Islande,
du Liechtenstein et la Norvège. Enfin, L’objectif principal est surtout de
réduire les inégalités économiques et sociales entre les habitants de la
région.
(Trad :
Charlotte Fromenteaud)