RRI Live!

Écoutez Radio Roumanie Internationale en direct

La carte des magnolias

« A Bucarest, la beauté existe à chaque coin de rue, à condition de bien regarder autour de nous. » C’est par ces mots que le projet nommé « La carte des magnolias » s’ouvre sur Google. En deux clicks, vous aurez droit à des centaines de magnolias pris en photo dernièrement, dans les rues de la capitale roumaine. L’idée appartient à Diana Robu, une jeune femme de 32 ans, qui témoigne: « Je n’ai jamais imaginé qu’une telle idée puisse se transformer en un véritable projet, une carte avec 500 magnolias de toutes les couleurs: violet, rose, blanc, jaune, il y en a pas mal de jaune. A la base, je me suis imaginé une sorte de jeu pour moi et pour mes proches par lequel j’ai essayé de récupérer un peu de toute cette beauté que la pandémie m’a enlevée au printemps dernier. Et du coup, j’ai voulu profiter de la ville et de ses magnolias qui annoncent les premiers l’arrivée du printemps. Or, ce contraste entre le gris de la ville et les magnolias fleuris bien avant que les feuilles des autres arbres ne se remettent à pousser, c’est très joli. Dans un premier temps, j’ai imaginé cette carte des magnolias pour moi-même afin que j’arrive à les retrouver plus facilement. J’ai donc marqué les dix ou vingt magnolias que je connaissais déjà à travers Bucarest et j’ai décidé de leur rendre visite. Sauf que voilà, sur le trajet, j’en ai découvert d’autres. J’ignorais complètement le nombre de magnolias qui existent à Bucarest. Et c’est comme ça que ma carte a commencé petit à petit à se remplir de tous ces petits cœurs violets. »

La carte des magnolias
La carte des magnolias

, 18.05.2021, 00:30

On a demandé à Diana Robu avec quelles attentes elle était partie à la découverte des magnolias de la capitale roumaine : « Sans aucune attente. Je me suis tout simplement proposé de profiter un peu de la ville, de ses ruelles paisibles, que j’ai eu le plaisir de découvrir ou de redécouvrir avant de m’y égarer en quête des quartiers anciens et des coins que je ne connaissais pas. Voilà. Pas forcément des attentes, en revanche, j’ai fini par découvrir des tas de choses dans ma ville puisque la carte des magnolias ne parle pas que des fleurs, mais de la beauté en général. A chaque coin de rue, il y a toujours un grain de beauté ou de couleur. Il y a des magnolias dans les jardins des maisons, d’autres qui poussent sur les parterres en face des immeubles et qui font la joie des locataires ! Ce qui m’a le plus impressionnée ce fut la réaction des gens, car en dehors des magnolias, j’ai eu droit à plein d’histoires. Les gens ont été heureux de m’accueillir chez eux, de me raconter des choses. Par exemple, dans le quartier du 1-er Mai, j’ai fais la connaissance d’un monsieur qui m’a laissée photographier son magnolia et qui, par la suite, s’est mis à me parler. C’était une présence inédite pour notre Bucarest : il était habillé comme Charlot, il était coiffé d’un melon et muni d’une canne et il m’a fait visiter sa boutique. C’était une sorte de boutique-musée, un petit dépôt d’antiquités très joli. Jamais de ma vie je n’aurais imaginé un tel endroit dans un coin de Bucarest ! J’y suis restée presque une heure, il m’a présenté toutes les sculptures et les tableaux qui s’y trouvaient, il m’a parlé de sa femme qui est infirmière en réanimation-soins intensifs, donc en première ligne de la pandémie. Et lui, il a choisi de tenir son commerce ouvert pendant toute cette période, même si les clients se sont faits plutôt rares, par le simple désir de se donner l’illusion de mener la vie la plus proche possible de la normalité d’avant.»

Des histoires de vie, des histoires autour des plus beaux magnolias, voilà comment l’on pourrait résumer le projet lancé par Diana Robu : « Tout a commencé début avril quand j’ai entamé mes sorties dans les rues de Bucarest. La carte des plus beaux magnolias, je l’avais réalisée à mon propre usage fin mars et en avril, j’ai juste commencé à explorer les petites rues à la recherche de ces magnifiques arbres en fleurs. J’ai fini par marquer 500 magnolias sur cette carte. Les deux dernières semaines ont été assez intenses, car je me suis proposé d’atteindre cette cible de 500 arbres pas forcément pour l’actuel printemps car leur saison touche déjà à la fin, mais pour le printemps prochain. Je me suis dit que moi, j’aurais bien aimé avoir cette carte en début de printemps pour me repérer plus facilement. Les 500 magnolias inscrits sur la carte, je les dois à tous ceux qui se sont impliqués dans mon projet. Finalement, on a mis sur pieds un projet collaboratif, car j’ai reçu pas mal de photos de magnolias de la part des personnes qui les croisaient sur leur trajet vers le boulot ou pendant leurs sorties. C’est grâce à elles que j’ai réussi à marquer 500 magnolias sur ma carte. »

Passionnée moi-même par ces arbres tellement beaux, j’ai remarqué que cette année, plus que d’habitude, la ville de Bucarest s’est remplie de jeunes magnolias. « Moi aussi, j’adore ces magnolias tout petits. A part des magnolias spectaculaires, dont certains vieux de plus de 100 ans, protégés donc par la loi, on a de plus en plus de jeunes magnolias qui poussent timidement sur les parterres en face des immeubles à travers Bucarest. Une tache de couleur dans un océan de béton qui montre à quel point on a besoin d’embellir l’endroit où on mène nos vies. »

Et puisque les magnolias de Diana Robu ont fait un tollé sur les réseaux sociaux, de plus en plus de Bucarestois ont commencé à la rejoindre dans ses efforts de faire le recensement de ces arbres si jolis. « Le retour des gens a été inattendu. Jamais je n’aurais imaginé qu’un projet pareil puisse acquérir une telle ampleur, surtout qu’il intervient au bout d’une période difficile qui nous a tous touchés. Les gens ont donc eu besoin de décompresser et de penser à autre chose : à un brin de couleur dans une période plutôt grise. »

Et puisque la beauté existe, quelle que soit la saison, Diana nous a rappelé qu’une fois la saison des magnolias finie, ce sera le tour de la glycine.(trad. Ioana Stancescu)

Anul Nou care n-a fost (sursa foto: facebookANCNF filmul)
La Roumanie chez elle mardi, 05 novembre 2024

Le phénomène« Anul Nou care n-a fost » ( La nouvelle année qui n’a pas eu lieu)

Nous parlons film et cinéma aujourd’hui. Et nous avons fait ce choix car « Anul Nou care n-a fost » (en français, La nouvelle année qui...

Le phénomène« Anul Nou care n-a fost » ( La nouvelle année qui n’a pas eu lieu)
„Dunărea bună de băut
La Roumanie chez elle mardi, 29 octobre 2024

L’eau du Danube, une eau potable !

  C’est en 1897 que la Reine Wilhelmine des Pays-Bas finança la construction à Sulina d’un château d’eau. Pourquoi ? Eh bien, après...

L’eau du Danube, une eau potable !
“Glossar Rezidenţă. Artă şi Antropologie”
La Roumanie chez elle mardi, 22 octobre 2024

Récits des marais

Un projet pluridisciplinaire a eu lieu dernièrement dans le village de Luncaviţa, dans le département de Tulcea. Intitulé « Glossaire de...

Récits des marais
Muzeul Arhitecturii Populare de la Curtișoara / Foto: Ștefan Baciu, RRI
La Roumanie chez elle mardi, 15 octobre 2024

Comment préserver les traditions en Roumanie ?

C’est en 2008 que la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO a officiellement vu le jour, aux termes de la...

Comment préserver les traditions en Roumanie ?
La Roumanie chez elle mardi, 08 octobre 2024

Festin culinaire à Peștișani

Automne oblige, c’est le moment de faire la fête des récoltes en tout genre. Ainsi, la campagne roumaine abonde en cette période...

Festin culinaire à Peștișani
La Roumanie chez elle mardi, 01 octobre 2024

La « Baccadémie » ou le Bacalauréat pour tous

En 2024 l’examen du Baccalauréat a été marqué par le plus grand taux de réussite des 10 dernières années, de 76,4%. Et pourtant, passer...

La « Baccadémie » ou le Bacalauréat pour tous
La Roumanie chez elle mardi, 24 septembre 2024

Le festival « Passion Doina »

C’est au cœur du jardin botanique Dimitrie Brândză de Bucarest que s’est déroulé un festival pas comme les autres, réunissant des...

Le festival « Passion Doina »
La Roumanie chez elle mardi, 17 septembre 2024

Immersion virtuelle dans l’univers musical de George Enescu

Fin août-début septembre, Bucarest a accueilli le Concours international de musique classique George Enescu. Organisé en alternance avec le...

Immersion virtuelle dans l’univers musical de George Enescu

Partenaire

Muzeul Național al Țăranului Român Muzeul Național al Țăranului Român
Liga Studentilor Romani din Strainatate - LSRS Liga Studentilor Romani din Strainatate - LSRS
Modernism | The Leading Romanian Art Magazine Online Modernism | The Leading Romanian Art Magazine Online
Institului European din România Institului European din România
Institutul Francez din România – Bucureşti Institutul Francez din România – Bucureşti
Muzeul Național de Artă al României Muzeul Național de Artă al României
Le petit Journal Le petit Journal
Radio Prague International Radio Prague International
Muzeul Național de Istorie a României Muzeul Național de Istorie a României
ARCUB ARCUB
Radio Canada International Radio Canada International
Muzeul Național al Satului „Dimitrie Gusti” Muzeul Național al Satului „Dimitrie Gusti”
SWI swissinfo.ch SWI swissinfo.ch
UBB Radio ONLINE UBB Radio ONLINE
Strona główna - English Section - polskieradio.pl Strona główna - English Section - polskieradio.pl
creart - Centrul de Creație Artă și Tradiție al Municipiului Bucuresti creart - Centrul de Creație Artă și Tradiție al Municipiului Bucuresti
italradio italradio
Institutul Confucius Institutul Confucius
BUCPRESS - știri din Cernăuți BUCPRESS - știri din Cernăuți

Affiliations

Euranet Plus Euranet Plus
AIB | the trade association for international broadcasters AIB | the trade association for international broadcasters
Digital Radio Mondiale Digital Radio Mondiale
News and current affairs from Germany and around the world News and current affairs from Germany and around the world
Comunità radiotelevisiva italofona Comunità radiotelevisiva italofona

Diffuseurs

RADIOCOM RADIOCOM
Zeno Media - The Everything Audio Company Zeno Media - The Everything Audio Company