Egregora, une marque roumaine
Ana-Maria Cononovici, 20.10.2020, 12:25
Le
voyage de neuf enfants passionnés d’histoire et d’archéologie qui trouvent une
partie des archives secrètes d’un ordre dit des Dragons, archives qui
fournissent des informations codées sur le trésor caché des Daces, nos
ancêtres : c’est l’idée de départ de la série télévisée
« Egregora », dont le tournage vient de commencer.
« Egregora » est un mélange de mystère, d’histoire et de foi en la
richesse spirituelle de ces parages dont nous parle le réalisateur Andrei
Chiriac: L’idée date d’un certain temps déjà,
elle m’est venue il y a 13 ans, lorsque j’ai visité avec un ami les vestiges de
Sarmizegetusa, la capitale des Daces. J’ai entendu à cette occasion les gens
des lieux raconter de nombreuses histoires sur les trésors des Daces, sur la
spiritualité ancienne et l’idée d’un film est née, au début ça aurait dû être
un documentaire, mais ça a fini par devenir une série télévisée. Nous en sommes
encore au début, il y a deux ans, nous avions signé un contrat de partenariat avec
une agence publicitaire qui s’engageait à nous financer. Nous avons reçu des
fonds – modestes par rapport au budget habituel d’un film, mais cela nous a
permis de tourner la partie historique de la première saison, qui se déroule
pendant le règne de Vlad Ţepeş (Vlad l’Empaleur), présentant l’intrigue à la
cour de Vland Dracul (Vlad le Diable), le père de Vlad l’Empaleur, et les
relations de Vlad avec son frère, Radu cel Frumos (Radu le Bel) et d’autres
petits repères de l’histoire. Cela nous aide à mieux comprendre l’aventure des
neuf enfants qui, en 2020, vont trouver ce journal extraordinaire de Vald
l’Empaleur et une partie des archives secrètes de l’Ordre des Dragons, qui
protégeait Vlad l’Empaleur. Dans ce journal on parle de manière allégorique d’un
trésor fabuleux des Daces, de secrets que les Daces auraient hérités des
Atlantes. Et c’est ainsi que commence cette aventure, dont les trésors sont le
point de départ.
Un
trésor pas forcément matériel, mais plutôt spirituel, fait de secrets cachés. Andrei Chiriac ajoute: Pour le tournage, nous irons dans les plus
beaux endroits de Roumanie. En fait, toute la Roumanie est très belle, nous
aurons l’embarras du choix. Pour l’instant, nous avons filmé les Chaudrons du
Danube, les grottes Ponicova et Veterani, ainsi qu’un sommet des montagnes de
la zone (les monts Lotrului), le massif de Bucegi, la Vallée Obârşia, où
l’action va d’ailleurs commencer, la route Transfăgărăşan, qui traverse les
Carpates, les environs de Sarmizegetusa, les grottes Bolii et Şura Mare, qui
sont des sites moins connus du grand public. D’ailleurs beaucoup de personnes,
quand elles ont vu les vidéos, m’ont demandé si c’était tourné en Roumanie.
Pour les images prises autour de la grotte Bolii, par exemple, on m’a demandé
si j’étais allé en Jordanie. Ce sont des lieux fabuleux, que peu de monde
connaît et que nous allons montrer dans ce film. En fait, nous allons tourner
un peu partout : dans les plus importantes cités de Roumanie, dans les
églises fortifiées, puis en Moldavie, dans le Massif de Ceahlău (dans les
Carpates Orientales), dans le massif de Retezat (dans les Carpates
Méridionales), dans les monts de Măcin, en Dobroudja. Nous nous rendrons
également dans le sud du pays, à la grotte de Saint André, ensuite dans le
nord, vers la ville de Satu Mare et depuis Constanţa, au bord de la mer Noire
jusqu’à la cité médiévale de Sighişoara, en Transylvanie. Tout se retrouvera
dans ce film.
Un film
que l’on compare déjà, comme tendance, à la série littéraire « Le Trône de
fer » ou au film « Da Vinci Code ». Selon son réalisateur, il n’est
pas exclu qu’« Egregora » devienne une marque roumaine. Quel message Andrei
Chiriac adresserait-il aux auditeurs et au public de l’étranger ? Je pense que ce film sera une belle
surprise pour eux et qu’ils visiteront la Roumanie avec beaucoup d’intérêt. Ils
viendront voir quelque chose d’étrange, d’inédit dans ce pays de Vlad le Diable
et ils retourneront le cœur plein de joie. Nombre d’entre eux décideront
peut-être d’y rester. Ce ne serait d’ailleurs pas quelque chose de nouveau. De
nombreux étrangers se sont déjà épris de la Roumanie et ils s’y sont établis.
Ils ont constaté que c’est un coin de paradis où l’on a envie de vivre.
Après
une vingtaine d’années passées aux Etats-Unis, Andrei Chiriac estime que la
Roumanie a une vibration différente, que les étrangers perçoivent. Le film « Egregora »
est conçu comme un hommage à la culture roumaine. A la fin du film, nous
trouvons le trésor des Daces : la richesse spirituelle extraordinaire de
ces lieux. Andrei Chiriac conclut: Je vous remercie d’être proches
d’Egregora et je suis impatient de venir vous apporter un produit d’une
exceptionnelle beauté, qui vous incitera à trouver le trésor matériel, mais
aussi le trésor spirituel qui se trouve probablement à l’intérieur de chacun de
nous.
Un film passionnant
qui sortira dans un an et demi, s’il réussit à dénicher les fonds nécessaires.
(Trad. :
Dominique)