Route des Cols des Pyrénées – un livre écrit par un cycliste roumain
Il bouge beaucoup et la passion du vélo l’a amené dans des endroits insolites. Alin Bonţa, accompagné par sa fille et un groupe d’amis aussi enthousiastes que lui, a parcouru, en 11 jours, le chemin entre la Méditerranée et l’océan Atlantique. Un millier de kilomètres sur deux roues. Il raconte cette aventure dans les pages d’un livre de 350 pages. « La Route des Cols des Pyrénées » présente également des photos prises par l’auteur et s’accompagne d’un DVD contenant le film de cette excursion tout au long de la chaîne montagneuse qui sépare la France de l’Espagne.
Ana-Maria Cononovici, 26.07.2015, 13:00
Il bouge beaucoup et la passion du vélo l’a amené dans des endroits insolites. Alin Bonţa, accompagné par sa fille et un groupe d’amis aussi enthousiastes que lui, a parcouru, en 11 jours, le chemin entre la Méditerranée et l’océan Atlantique. Un millier de kilomètres sur deux roues. Il raconte cette aventure dans les pages d’un livre de 350 pages. « La Route des Cols des Pyrénées » présente également des photos prises par l’auteur et s’accompagne d’un DVD contenant le film de cette excursion tout au long de la chaîne montagneuse qui sépare la France de l’Espagne.
Alin Bonţa nous parle de cette performance sportive devenue performance littéraire : « A l’origine de ce livre se trouve un journal, car depuis 5 ou 6 ans que je fais des excusions à vélo, j’ai pris l’habitude de tenir un journal des plus beaux itinéraires. C’était un journal à circuit fermé, que j’envoyais à mes amis par mail — l’occasion de leur dire par où j’étais passé et de leur montrer des photos. Pourtant, le trajet que nous avons parcouru l’automne dernier dans les Pyrénées a été tellement complexe et intéressant que mes amis ont fini par me convaincre de réunir mes souvenirs dans un livre. Je me plais à dire que ce livre est une sorte de journal de voyage. Bien que dense du point de vue de l’information, il est facile à lire. Il comporte beaucoup d’illustrations et ne parle pas uniquement de cyclisme ou de sports. C’est un livre sur le voyage, sur la photo, sur la nature et un petit peu aussi sur l’éducation civique, car, en voyageant à l’étranger, on rencontre des gens différents et on peut apprendre beaucoup de choses que l’on peut appliquer chez soi. »
Parcourir les montagnes à vélo est la meilleure façon de vraiment savourer ce qui vous entoure, ce que vous ne pouvez faire ni en voiture, ni à moto, avec un casque sur la tête — estime notre interlocuteur. Et il ajoute : « Nous avons pris l’habitude de faire chaque année une excursion, avec nos amis — pas forcément les mêmes — car nous passons nos vacances à vélo. Nous avons été présents aux grands tours cyclistes — le Tour de France, le Tour d’Italie — en tant que « spectateurs pédaleurs », comme nous nous plaisons à dire. Nous nous y rendions, nous y passions une semaine, chaque matin nous faisions un petit tour en vélo dans la zone et l’après-midi nous attendions voir le peloton cycliste passer. Nous nous sommes rendus 3 fois en Italie et une fois en France — via l’Autriche et Innsbruck. En Roumanie, à part les routes de montagne très pittoresques Transfăgărăşan, Transalpina et, plus récemment, Trans-Rarău, il y a une nouvelle route, très belle, à travers la Moldavie. La Bucovine est tout simplement spectaculaire. Et je mentionnerais également, au Banat, le massif de Semenic. Les Carpates Occidentales sont également très belles, pourtant les routes sont moins bonnes. Nous préférons aller en vélo à la montagne car là-bas, on ne doit pas affronter le trafic. »
Durant cette expédition, Alin Bonta et ses amis ont utilisé aussi une voiture avec chauffeur qui a transporté leurs bagages et vélos jusqu’au point de départ, à Barcelone. Les cyclistes s’y sont rendus en avion. Quand au parcours alpin proprement–dit, Alin Bonta a raconté que : « Dans les Pyrénées, l’itinéraire a duré 11 jours. Je suis parti d’un endroit tout près de Barcelone, au bord de la Méditerranée, et après 11 jours je suis arrivé au bord de l’Atlantique. L’itinéraire dans les Pyrénées je l’ai fait pour la plupart du temps du côté français du massif pour deux raisons. Primo, il y a plus de routes goudronnées que du côté espagnol et ces routes passent par de nombreux cols connus qui se retrouvent dans les grands tours cyclistes, le Tour d’Espagne et le tour de France, et que nous tous fans du cyclisme, nous souhaitions parcourir depuis longtemps. Secundo, cette Route des Cols des Pyrénées est une route touristique très connue et très bien marquée. Nous ne l’avons pas suivie exclusivement, puisqu’elle a environ 500 — 600 km. Nous avons fait aussi des détours à gauche et à droite pour voir d’autres endroits qui méritaient d’être visités. J’ai vu des parcs naturels très spectaculaires, le cirque de Gavarnie, le port de Boucharo. Parmi les cols les plus connus des passionnés de cyclisme, je mentionnerais celui de Tourmalet, des endroits de pèlerinage j’oserais dire pour les fans du cyclisme routier. »
Alin se souvient aussi de toute une série de difficultés auxquelles ils se sont confrontés le long de leur voyage. Sa chaîne s’est cassée alors qu’il traversait un col. Ce fut la solidarité des cyclistes qui l’a sauvé puisque plusieurs de ses confrères espagnols de passage par le même endroit se sont arrêtés pour lui donner un coup de main.
« Moi, ce voyage je l’ai fait pour la première fois avec ma fille qui adore nous accompagner et qui pédale depuis deux ans environ. Je voulais depuis longtemps que nous pédalions ensemble. Je me rappelle que l’unique pluie sérieuse de ces 11 jours, nous l’avons affrontée ensemble et ce fut une expérience particulièrement agréable, même si à la fin nous nous étions complètement mouillés. Ce fut un de ces moments que l’on n’oublie jamais. »
Côté projets d’avenir, Alin a avoué que : « J’ai cette idée de faire une excursion, peut-être suivie par un autre livre, à travers les Carpates. Parce que dans les Carpates il existe également beaucoup de très belles routes et un tel livre serait non seulement intéressant pour les cyclistes amateurs de Roumanie, mais il serait une excellente publicité pour les étrangers passionnés du cyclisme. Dans les pays de l’Ouest de l’Europe, Italie, France, Espagne, Allemagne, il existe une importante tradition des excursions cyclistes sur la route. Et durant ce voyage à travers les Pyrénées, j’ai rencontré des gens qui affirmaient vouloir venir en Europe de l’Est. Pourtant ils ne connaissent pas les lieux, les itinéraires ni d’autres détails de ce genre. »
Enfin, nous vous invitons à pédaler en tant que lecteurs, aux côtés d’Alin et de ses amis dans un voyage de mille kilomètres pour les rejoindre lors d’un éventuel itinéraire en Roumanie.
(Trad.: Alex Diaconescu, Dominique)