Voler de toute beauté
Bien que figurant parmi les sports extrêmes, le vol en parapente ne nécessite pas une condition physique spéciale. On doit seulement pouvoir courir quelques pas au décollage et quelques autres à l’atterrissage. Il n’y a pas, non plus, de limite d’âge pour le pratiquer, mais uniquement une limite de poids : on doit peser entre 40 et 100 kilos.
Ana-Maria Cononovici, 22.03.2015, 13:10
Bien que figurant parmi les sports extrêmes, le vol en parapente ne nécessite pas une condition physique spéciale. On doit seulement pouvoir courir quelques pas au décollage et quelques autres à l’atterrissage. Il n’y a pas, non plus, de limite d’âge pour le pratiquer, mais uniquement une limite de poids : on doit peser entre 40 et 100 kilos.
Dès la lecture d’un article sur le vol en parapente, on arrive à développer une passion pour ce sport, c’est Ştefan Adam qui nous le dit. Il a découvert le parapente quand il était encore étudiant à la Faculté d’automatisation et d’informatique de Iaşi.
Ştefan Adam: « Quand j’étais en dernière année, j’ai vu dans une revue un article sur le parapente : « Le parapente, sport extrême » — ou quelque chose de ce genre. Cela m’a semblé très intéressant. Je me suis rendu compte que c’était peut-être le moyen par lequel je pouvais réaliser le rêve de ma vie : celui de voler. J’ai contacté les instructeurs de vol mentionnés dans cet article et c’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’un moniteur de Piatra Neamţ, ville plus proche de chez moi. J’ai effectué avec lui un premier vol en tandem et quelques gonflages. Ensuite, j’ai commencé à apprendre avec un étudiant de Iaşi et nous avons plané au-dessus des collines qui entourent la ville. J’ai effectué plusieurs vols plutôt brefs du haut de la colline et j’ai atterri dans la vallée, des vols à basse altitude. J’ai progressé à petits pas.»
L’expérience du vol en parapente a amené Ştefan Adam dans des endroits qu’il ne croyait pas jamais arriver à visiter : « J’ai été au Népal et en Inde, au Kenya et au Brésil, pour ne mentionner que les pays les plus exotiques. En Europe, je me suis rendu en Italie, en Slovénie, en Autriche. Et puis, bien sûr, j’ai fréquenté de nombreux sites de vol de Roumanie. J’ai essayé de couvrir les formes de relief les plus variées, pour pratiquer les différents types de vol en parapente. Le Népal s’est avéré exceptionnel. Non seulement c’est un pays très intéressant du point de vue culturel et humain, mais son relief vous permet d’effectuer des vols de toute beauté et pas tellement difficiles à réaliser, car là il y a un microclimat, ce qui fait que les conditions de vol sont à peu près les mêmes chaque jour, le vent souffle dans la même direction, avec même intensité ou presque. Et on peut apprendre à faire des vols très longs, sur plusieurs kilomètres. Tout le monde aspire à des vols sur une centaine de kilomètres, ce qui veut dire 3, 4 ou même 5 heures de parapente. »
Nous avons demandé à Ştefan Adam à quoi ressemble de Brésil, vu d’en haut : « Ce qui fait la beauté du Brésil, c’est son relief, sa végétation — une végétation luxuriante. J’ai effectué des vols en parapente à Rio de Janeiro et à Govarnador Valadares. Rio de Janeiro est une ville spectaculaire, très intéressante, construite au bord de l’océan, entre des rochers de 800 à 1000 mètres. C’est une ville où se donnent rendez-vous la forêt tropicale, la mer et la montagne, c’est vraiment spécial, je n’ai rien vu de pareil. Governador Valadares est entourée de petites collines de 200 à 300 mètres qui créent un effet visuel exceptionnel. »
Où que l’on aille pour faire du parapente, on éprouve, avant tout, le plaisir du vol, ensuite, la joie de découvrir des paysages qui sont tout à fait différents vus d’en haut — dit notre interlocuteur. Et il ajoute : « La Roumanie est très belle, vue d’en haut. Nous avons des endroits mirifiques. Je mentionnerais le massif de Făgăraş, des Carpates Méridionales. Ce sont de très belles montagnes. J’ai longé toute la crête, aller-retour, et j’ai également volé depuis le massif de Făgăraş vers la ville de Braşov. J’ai effectué des vols un peu partout en Roumanie, dans les Carpates Méridionales aussi : dans les massifs de Ceahlău, Rarău et Parâng, à Vatra Dornei et Miercurea Ciuc, dans la zone du lac volcanique Sfânta Ana (Sainte Anne). La Roumanie a son charme à elle. On peut faire du parapente en hiver aussi, seulement on ne peut pas parcourir de grandes distances, car pour cela il faut des courants d’air chaud, qui sont très faibles en hiver. Alors, tout ce que l’on peut faire, c’est de décoller à une certaine altitude et de descendre jusqu’en bas. Le paysage est beau, spectaculaire, tout est couvert de neige, pourtant c’est moins intéressant, pour moi, alors qu’au printemps, en été et en automne, on peut très bien effectuer des vols et couvrir même de grandes distances. »
Ştefan Adam se propose d’aller bientôt faire du parapente dans les Alpes, pour admirer les beaux paysages depuis la hauteur des montagnes aux cimes toujours couvertes de neige et descendre dans leurs vallées profondes. La Colombie et l’Australie figurent également sur sa liste d’attente.
Ştefan Adam nous encourage tous à tenter l’aventure : « Quel message pourrais-je transmettre aux auditeurs ? D’essayer le vol en parapente et surtout d’essayer un vol en tandem, parce que c’est vraiment spécial. Il faut le faire au moins une fois dans sa vie. Ça peut vous donner le goût du vol, du vol en solitaire. »
En attendant, nous vous souhaitons des vols de toute beauté et « vent de face » ! (Trad. : Dominique)