« Nous ne sommes pas concurrents, mais frères! »
« Nous ne sommes pas concurrents, mais frères! » Cest de ces mots ainsi que de la poignée de main entre le Pape François et le Patriarche Kirill de Moscou que surgit une opportunité rare à léchelle historique. Séparées depuis près dun millénaire, les églises chrétiennes catholique et orthodoxe tentent de mettre derrière elles les divergences du passé, sur la toile de fond dune actualité conflictuelle, émaillée de radicalismes en progression et de persécutions religieuses en recrudescence, y compris contre les chrétiens. Mais tentent-elles de se donner également la main? La rencontre déroulée à laéroport de La Havane a été qualifiée « dhistorique », mais au-delà de la Déclaration commune signée par les deux hauts prélats, quelles pourraient être ses retombées concrètes? Au-delà des paroles, des réticences et des clichés, un rapprochement effectif des églises chrétiennes est-il possible et à quel horizon temporel? Comment les Roumains, chrétiens orthodoxes à plus de 86% de la population, se rapportent-ils à cette amorce de révolution spirituelle?
Andrei Popov, 25.02.2016, 17:27
Deux invités, de confession catholique et orthodoxe, spécialistes de leurs religions respectives, nous apporteront leur éclairage sur la question. Michel Kubler, prêtre assomptionniste, directeur du Centre Saint Pierre-Saint André de Bucarest, et Teodor Baconschi, ex-ministre des Affaires étrangères et ex-ambassadeur de Roumaine près le Saint-Siège, de même quà Lisbonne et à Paris, expert de lorthodoxie.