« L’étranger c’est moi »
Personne n’y échappe – nous sommes tous des étrangers; par rapport à un endroit, à quelqu’un ou à quelque chose. Des bibliothèques entières sont remplies de tomes sur la peur qu’inspire l’autre et les mécanismes de cette peur. En revanche, on connaît un peu moins sur le ressenti de cet autre, cet étranger, par rapport à nous, ceux qui l’accueillent, ceux qu’il rejoint. C’est ce que se propose précisément, cette année, le 5e Festival international de théâtre Interférences, organisé par le Théâtre Magyar d’Etat de Cluj (centre ouest). Une vingtaine de spectacles de 13 pays sont venus dans la quatrième ville roumaine pour raconter ce grand saut dans le vide qu’est la condition de l’étranger, au-delà des grands mots et des beaux discours. Quand est-ce qu’on se rend compte qu’on est un étranger? Quels gestes quotidiens cela modifie? Pourquoi devenir un étranger? En définitive, ce mot n’est-il pas un peu obsolète, de nos jours? En marge du Festival Interférences, nous vous proposons aujourd’hui trois témoignages, trois dimensions de l’autre. Nos invités d’aujourd’hui sont Solène Brunet, membre de l’équipe de préparation du festival
Interférences, Vasile Sirli, un
des meilleurs auteurs roumains de musique de théâtre, Mathieu Hudelot, étudiant à Cluj,
représentant de la section de médecine dentaire de la Corporation médicale de
la ville.
Andrei Popov, 29.11.2016, 15:14