Histoires sur la peau
Il se peut que lidée vous ait frôlé lesprit; il se peut que vous soyez déjà passé à lacte, poussés par la mode ou tout simplement par une profonde conviction. Se faire tatouer cest prendre position, cest affirmer et assumer un statut social, lappartenance à un groupe bien défini. Mais cest aussi se transformer soi-même en objet – objet dart ou même de répulsion parfois ; mais surtout cest afficher sa mémoire, son passé, un vécu qui ne sefface plus et qui ne change pas beaucoup avec le vieillissement du corps. Nous connaissons tous, plus ou moins, les prouesses des tatoueurs contemporains, mais nous sommes moins familiarisés avec les tatouages des siècles passés.
Andrei Popov, 14.12.2014, 19:00
Il se peut que lidée vous ait frôlé lesprit; il se peut que vous soyez déjà passé à lacte, poussés par la mode ou tout simplement par une profonde conviction. Se faire tatouer cest prendre position, cest affirmer et assumer un statut social, lappartenance à un groupe bien défini. Mais cest aussi se transformer soi-même en objet – objet dart ou même de répulsion parfois ; mais surtout cest afficher sa mémoire, son passé, un vécu qui ne sefface plus et qui ne change pas beaucoup avec le vieillissement du corps. Nous connaissons tous, plus ou moins, les prouesses des tatoueurs contemporains, mais nous sommes moins familiarisés avec les tatouages des siècles passés.
Voilà pourquoi, simultanément avec lexposition « Tatoueurs, tatoués » du Musée du Quai Branly, à Paris, le Musée dhistoire de la ville de Bucarest propose « Le Tatouage en Roumanie, pour une histoire des symboles », à savoir une découverte exceptionnelle danciens tatouages, présentés – fait unique – sur et avec la peau de leurs anciens propriétaires. Eclairage avec Antoine Heemeryck, anthropologue et directeur des relations publiques du Musée dhistoire de la ville de Bucarest.